Diario del proyecto Flore de Haute Savoie

Bienvenus sur ce projet Flore de Haute-Savoie qui a pour but d'illustrer la diversité de la flore de ce département.
Welcome. This project aim is to illustrate the diversity of the flora in the Haute Savoie region of French Alps.

Les 100 premières observations de l’année du projet Flore 74 ont été réalisées alors que nous ne sommes que le 20 janvier. Il faut dire que l’hiver 2020 démarre dans la douceur, permettant déjà, ou encore, la floraison de certaines espèces. Comme les alpages et les sommets sont sous la neige, l’essentiel des observations est fait en milieu urbain et dans les vallées. Les 100 observations décrivent 82 espèces botaniques, 67 plantes et 15 champignons ou lichens. L’espèce la plus photographiée est le Polypore marginé, Fomitopsis pinicola, qui nous rappelle qu’un quart de la biodiversité dépend du bois mort et que nous sommes dans un département forestier. L’hiver donne l’occasion de répertorier en ville les nombreuses espèces introduites à partir des jardineries ou des serres municipales. Les arbres, et en particulier les confères au feuillage persistant et aux cônes à maturité, restent bien identifiables. En cette saison les mousses et les lichens, gorgés d’eau, sont très photogéniques. Quelques floraisons sont à remarquer comme celles des noisetiers dans les haies ou de la ruine de Rome sur les vieux murs, sans parler des hellébores et des euphorbes, ou des pâquerettes, primevères ou pissenlits qui pointent déjà leurs pétales dans les pelouses ou les prairies. Merci à tous les contributeurs de ce projet pour lequel nous referons un point fin janvier.

J’ai trouvé le texte suivant sur le site Asters, conservatoire d’espaces naturels Haute-Savoie :
« Avec plus de 2500 espèces et sous-espèces de plantes à fleurs et fougères, la Haute-Savoie abrite, avec la Savoie, près de la moitié de celles présentes en France métropolitaine. Cette richesse traduit la situation privilégiée des deux Savoie, au carrefour d'influences climatiques.
Mais aujourd'hui, plus d'une espèce végétale sur cinq de notre flore départementale se trouve dans une situation préoccupante, grave ou critique, certaines ayant même disparu définitivement.
Pour nombre d'entre elles, l'éventuelle augmentation du nombre de stations où la plante persiste résultera plus certainement de l'accroissement des connaissances que d'une réelle amélioration de leur statut de conservation. »

Le marais de Poisy (12 ha) est une tourbière basse alcaline. On y trouve deux espèces végétales protégées : Thysselinum palustre (persil des marais) et Thelypteris palustris (fougère des marais) ; plus de nombreuses espèces d'intérêt local : Salix repens, Salix triandra concolor, Salix daphnoides, Mahonia aquifolium, Ribes nigrum, Ribes rubrum, Parthenocissus quinquefolia, Lysimachia nummularia, Galega officinalis, Vicia tetrasperma, Lemna minor, Equisetum limosum, Hypericum tetrapterum, Lycopus europaeus, Schoenus nigricans, Solanum dulcamara, Potentilla anserina, Menyanthes trifoliata, Malachium aquaticum, Dryopteris cartusiana, Scutellaria galericulata, Ononis natrix, Stachis palustris.
Source : base Carmen, zone humide 74ASTERS0243 voir aussi ZNIEFF (zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique) 820031834 n° régional 74000044.

Nous atteignons aujourd’hui le nombre de 100 espèces observées sur iNaturalist dans le département de la Haute-Savoie depuis le 1er janvier 2020. La répartition est à 80/20 entre plantes à fleurs et champignons. Nous parvenons à ce chiffre avec deux observations faites aujourd’hui dans le parc Gabriel Fauré d’Annecy-le-Vieux : un champignon, Daedalea quercina, qui s’attaque aux poutres en chêne du théâtre de verdure ; et ce qu’il reste du grand Hêtre pourpre abattu en août 2019 pour des raisons de sécurité. Sinon, les dicotylédones commencent à germer, les observations vont pouvoir se multiplier. Rejoignez-nous sur l'application iNaturalist et sur le projet Flore de Haute-Savoie.

Fin janvier, nous sommes 10 observateurs qui grâce à 42 identificateurs avons validé 101 espèces, 78 plantes et 23 champignons, 89 de façon certaine.
En ce mois d’hiver nous avons essentiellement observé les lichens, les mousses, les grands arbres et les toutes premières floraisons de l’année. Pour ce qui est des lichens, malgré les difficultés d’identification à partir de photographies, nous avons répertorié des parmélies comme Xanthoria parietina et Parmelia sulcata, des usnées Usnea dasopoga, des cladonies. Pour les champignons, il n’y a guère que le polypode marginé Fomitopsis pinicola et la collybie à pied velouté Flammulina velutipes, qui résistent à l’hiver. Les mêmes conditions hivernales ont permis de belles observations de bryophytes dans les milieux humides. Chez les hépatiques : Plagiochila asplenioides et la radiale aplatie Radula complanta ; pour les mousses : la barbule des murs Tortula muralis, le bryum capillaire Rosulabryum capillare, Neckera complanta, Neckera pumila, Dicranum scoparium, Hymoconium splendens. Le début du mois de janvier était assez doux pour voir les premières fleurs : hellébores et véroniques, quand ce ne sont pas les dernières de l’année précédentes comme ces polygales petit-buis à Châtel. Certaines poacées montrent déjà leurs épillets : pâturin annuel ou dactyle aggloméré. En ville les viornes à floraison précoce rivalisent en couleur avec les arbustes comme les houx portant encore les baies de l’automne. Enfin passant aux arbres nous avons photographié les résineux typiques de notre région de montagne : épicéa Picea abies ou mélèzes Larix decidua. Et dans les parcs et jardins, certes des espèces introduites, mais qui donnent avec le temps, des arbres remarquables comme les cyprès chauves hauts d’une trentaine de mètres plantés au XIXe siècle au bord du lac d’Annecy.
Février va nous apporter de nouvelles floraisons et nous l’espérons, de nouveaux contributeurs.