Archivos de diario de enero 2023

03 de enero de 2023

Golfs et biodiversité dans les Alpes-Maritimes

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Mots-clés : Golf, biodiversité, inventaire de la faune, Alpes-Maritimes
Auteurs : Joss DEFFARGES & Eliot STEIN-DEFFARGES
Citation : DEFFARGES J., STEIN-DEFFARGES E. (2021) Golfs et biodiversité dans les Alpes-Maritimes. 46 pp.  

Résumé
Les golfs sont souvent accusés de prendre de larges espaces naturels, mais ne sont-ils pas aussi des refuges pour la biodiversité ? La grande majorité des golfs des Alpes-Maritimes a été prospectée pour répondre à cette question et l’établir avec des données précises.
Remerciements
Nous remercions les directeurs des différents golfs visités et les acteurs de la discipline pour leur accueil globalement très cordial et pour leur prise en compte depuis ces dernières années de la biodiversité sur leurs propriétés. En effet, une majorité de golfs a déjà adopté depuis quelques années des pratiques plus vertueuses, en proscrivant nombre de produits phytosanitaires, en rationnalisant l’irrigation et en incluant dans leurs parcours de plus en plus de zones naturelles non entretenues propices à la biodiversité et proscrites à la fréquentation. Merci également aux nombreux observateurs qui ont compris que les golfs recelaient un patrimoine faunistique remarquable et qui ont fait de nombreuses prospections fructueuses en espèces peu communes : Yves et Margareth Veret, Jocelyne Ben-Saïd, Emmanuel Tcheng, Francine Bégou-Pierini, Gaëtan Jouvenez, Cathy Gournay, Huguette Claude, Cédric Cabrera, Rudy Gnagni, Thomas Bareyre, Jacques Martin, Muriel de Schoenmacker, Pascale Luxembourger, Christian Zaetta, Patrick Kern, Jean-Pierre Bignon pour ne citer que les observateurs les plus assidus.
  
Introduction
Nous ne sommes pas là pour redorer le blason des golfs, grands consommateurs d’espaces naturels remarquables comme des marécages ou des prairies humides, de ressources en eau, de traitements chimiques polluant les nappes phréatiques, d’aménagements additionnels à leurs activités comme des hôtels, des piscines et des activités annexes, mettant en place des clôtures hermétiques ou électriques fractionnant les habitats pour certaines espèces faunistiques, et propagateurs d’espèces exotiques envahissantes modifiant les biotopes jusque loin en aval.
Parfois cependant, nous imaginons que ces vastes propriétés pourraient être avalés par l’urbanisation galopante. Que le béton puisse engloutir ces étangs et ces prairies entretenues, qui ont le mérite de maintenir des espaces ouverts où s’épanouissent des espèces qui, sinon, seraient absentes.
Et surtout, les pratiques ont changé. Les golfs se soucient à présent de leur image et n’empoisonnent plus leurs adeptes et la nature sous des tonnes de Roundup déversées sur les greens comme par le passé. La lutte contre les espèces envahissantes est à l’ordre du jour, et il existe sur la base d’une démarche volontaire, une labellisation de la préservation de la biodiversité depuis 2017 réalisée en concertation avec le Museum d’Histoire naturelle et la Fédération française de golf.
Cette étude a été réalisée dans le cadre d’études règlementaires de continuités écologiques ou d’opérations d’aménagement permettant l’accès aux propriétés privées avec l’autorisation de la direction du golf concerné. Il s’agit d’un inventaire non exhaustif du statut de certaines espèces dans les Alpes-Maritimes et de l’étude de leur présence spécifique dans les golfs. Nous laissons le soin au lecteur de répondre à ces deux questions. Où subsisteraient ces espèces si les golfs n’existaient plus demain ? Dans quels obscurs bassins d’expansion des crues créés à la hâte au milieu des lotissements et des immeubles de logements sociaux ?

Quelques chiffres sur les golfs des Alpes-Maritimes :
18 parcours actifs et 3 inactifs fermés ces 20 dernières années (Isola, La Colmiane, Vievola à Tende)

71 kilomètres de parcours au moins en 2020
273 trous en 2020
1891 année de création la plus ancienne pour un golf (Old Course Cannes Golf Links)

10 532 licenciés en 2019, en progression de 5,3%
75 000 mètres cube d’eau au minimum consommés par jour, soit au moins 3 millions de mètres cube par an

  1. Lexique du terrain de golf

    (1) aire de départ : espace souvent rectangulaire couvert d'herbe assez rase et d'une superficie d'approximativement 10 m2, le plus souvent surélevé, de 10 cm jusqu'à plus de 10 mètres parfois selon le nivellement du terrain. Le joueur commence le trou sur le départ, en posant, facultativement, sa balle sur un « tee » dans une zone délimitée par deux éléments de couleur (des boules ou des piquets, par exemple).
    (2) obstacle d'eau frontal : perpendiculaire au sens du jeu, ils sont signalés par des piquets jaunes
    (3) rough : selon l'entretien, il existe plusieurs sortes de rough :

    • petit-rough ou semi-rough, zone de rough tondue à moins d'une hauteur de balle qui longe généralement les fairways et où l'on retrouve aisément sa balle,
    • pré-rough, zone de rough semi-entretenue tondue à une dizaine de centimètres où le jeu y est aléatoire,
    • gros-rough, zone de rough non entretenue, pouvant consister en de hautes herbes, des buissons ou toute sorte de végétation où y envoyer une balle peut s'avérer très pénalisant.
      (4) hors limite : les limites sont déterminées soit par les clôtures de propriété, soit par des piquets blancs ou des lignes blanches tracées au sol. Une balle « hors limites » n'a pas le droit d'être jouée et le joueur doit utiliser la procédure dite « Coup et distance » définie par la règle 27-1.
      (5) bunker de sable : souvent en creux (d'où le nom de fosse) et remplis de sable. Le jeu depuis un tel obstacle est parfois délicat pour celui qui y a envoyé sa balle.
      (6) obstacle d'eau latéral : ils sont sur les côtés du trou, parallèles au sens du jeu et sont signalés par des piquets de couleur rouge.
      (7) fairway : le tee et le green sont reliés par une étendue d'herbe bien entretenue que l'on nomme le fairway (« allée » en français). Elle mesure, généralement, entre 100 et 500 mètres de longueur, et peut être large ou étroite en fonction de la configuration du trou.
      (8) green : zone de gazon tondu ras, de forme plus ou moins circulaire ou parfois en forme de haricot, où se trouve le trou (diamètre de 108 mm environ). Le green est souvent entouré d'une zone particulièrement bien entretenue et tondue plus ras que le fairway, nommé le « collier de green » pour le pourtour, et « l'avant green » ou le « tablier du green » pour la zone située en avant. Le gazon est formé de certaines espèces de graminées dont les feuilles sont adaptées à des coupes fréquentes et très rases (Agrostide stolonifère en particulier). La tonte est effectuée avec une tondeuse à lames hélicoïdales montées sur une sorte de cylindre. L'herbe est relevée avant d'être coupée entre la lame et la contre-lame, comme le feraient des ciseaux. Un rouleau presseur vient ensuite la rabattre. La hauteur de coupe se compte en millimètres.
      (9) drapeau : désigne le mât muni d'un carré de tissu coloré que l'on enfiche dans le trou. Il permet de repérer le green et surtout le trou depuis une très grande distance.
      (10) trou : d’un diamètre de 108 mm environ, c’est l’objectif du golfeur pour y placer sa balle en un nombre minimum de coups, idéalement sous le « par », le nombre de coups estimé pour chaque trou.

  1. Connaissances actuelles sur la biodiversité des golfs
    De très nombreuses études existent par le monde détaillant les impacts des pesticides utilisés, de la consommation d’eau, mais aussi de la préservation d’essences natives dans certains pays. L’étude la plus récente et synthétique, « Golf et Environnement », a été réalisée par Denis Machenaud de Golf Planete. En trois volets, elle détaille premièrement dans un constat, la consommation d’eau, l’utilisation des pesticides et des intrants, les impacts positifs et négatifs sur la faune et la flore. Puis, le second volet propose des solutions pour protéger la flore et la faune, recycler les balles perdues [14 balles sont perdues toutes les secondes sur les terrains d’Europe et des États-Unis. Cela représente environ 450 millions de balles par an. Ces balles ne sont malheureusement pas biodégradables. Une fois qu’elles sont perdues, elles s’effacent du décor mais pas de l’environnement…], imposer des règles de bonne conduite aux golfeurs. Le troisième volet présente différents exemples de golfs en France et dans le monde ayant adopté de bonnes pratiques.
    Cette étude se limitera à une analyse comparative de la faune présente dans les golfs des Alpes-Maritimes et celle observée en milieu naturel à travers les données d’observateurs locaux. Assurément, son but est uniquement un constat.

  2. Présentation des golfs

Tableau 1 : Liste des Golfs des Alpes-Maritimes
Nom du parcours Communes du parcours Statut en 2020 Nombre et type de trous Distance du parcours en mètre Par Date de création
Golf Club de Menton Menton en activité 6 trous P&P 2013
Golf Country Club de Nice Nice en activité 9 trous compacts 638 27 1966
Golf d’Auron Saint-Etienne-de-Tinée uniquement l'été 6 trous 1 696 18

Golf d’Isola 2000 Isola fermé depuis 2000 18 trous 5 035 69

Golf d’Opio Valbonne Opio en activité 18 trous 6 125 73 1966
Golf de Biot Biot Antibes en activité 18 trous 4 511 67 1930
Golf de Cannes Mougins Mougins Valbonne en activité 18 trous 6 315 72 1926
Golf de la Colmiane Valdeblore fermé depuis 2005 9 trous compacts

Golf de la Grande Bastide Châteauneuf-Grasse Opio en activité 18 trous 5 929 72 1990
Golf de la Vanade Villeneuve-Loubet en activité (réouvert) 9 trous 1 750 30 2018
Golf de Saint Donat Mouans-Sartoux Grasse en activité 18 trous 9 trous compacts 6 726 98 1991
Golf du Claux-Amic Grasse en activité 18 trous 5 874 72 1992
Golf du Club Med d’Opio Opio Châteauneuf-Grasse en activité 9 trous 1 298 30 1989
Golf et Country Club de Vievola Tende fermé depuis 2011 9 trous 1 746 32 1985
Le Provençal Golf Biot en activité 9 trous 6 trous P&P 2 590 35 2003
Monte-Carlo Golf Club de la Turbie Peille en activité 18 trous 5 916 71 1911
Old Course Cannes Golf Links Mandelieu-la-Napoule en activité 18 trous 9 trous P&P 5 745 71 1891
Riviera Golf Club Mandelieu-la-Napoule en activité 18 trous 5 439 71 1991
Royal Mougins Golf Club Mougins en activité 18 trous 6 004 71 1993
Valberg Golf Club Péone uniquement l'été 9 trous 2 308 34 2009
Victoria Golf Club Valbonne en activité 9 trous 2 342 34 1986

Dans les Alpes-Maritimes en 2020, le golf est pratiqué sur 10 parcours de 18 trous, 5 parcours de 9 trous et 3 parcours de taille plus modeste utilisés pour du perfectionnement.
Certains golfs ont des éléments architecturaux remarquables et historiques.

Photo 1. Aqueduc gallo-romain du Château de la Bégude, bastide rénovée au XVIIème siècle, dans le Golf d’Opio Valbonne ©Joss DEFFARGES

D’autres abritent un patrimoine naturel rare.

Photo 2. Vieux chêne du Golf de Saint Donat ©Joss DEFFARGES

La plupart ont simplement des biotopes suffisamment préservés des aménagements pour abriter une faune riche et diversifiée : forêts, haies et buissons, prairies non fauchées, lacs et étangs, mares temporaires ou permanentes, petites roselières.

Photo 3. Prairie de trèfle et de pâquerette dans le fairway au Golf de Cannes Mougins ©Joss DEFFARGES

Photo 4. Etang dans le hors limite du Victoria Golf Club ©Joss DEFFARGES

Photo 5. Large bande enherbée dans le rough et le hors limite du Riviera Golf Club ©Joss DEFFARGES

Photo 6. Mare permanente comme obstacle d’eau latéral dans le Royal Mougins Golf Club ©Joss DEFFARGES

Photo 7. Arbres conservés dans le fairway et le rough du parcours du Golf de la Vanade ©Joss DEFFARGES

Photo 8. Large cordon végétal autour d’un étang près d’un green dans le parcours du Golf Le Provençal ©Joss DEFFARGES

Quelques plans de parcours :

Golf Opio Valbonne Golf de Biot

Golf de la Grande Bastide Golf de la Vanade

Golf de Saint Donat Le Provençal Golf

Golf du Claux-Amic Golf du Club Med Opio

Golf de Viévola Riviera Golf

Monte-Carlo Golf Club de la Turbie Old Course Cannes Golf Links

Royal Mougins Golf Club Valberg Golf Club

Victoria Golf Club

Statut comparatif de quelques espèces présentes dans les golfs
Les terrains de golf sont tous des sites privés où les naturalistes ou les observateurs accompagnés de leur appareil photo ne sont pas les bienvenus. L’activité est dangereuse pour un public non averti, car une balle de golf peut aller à plus de 200 km/h et certains parcours sont complexes avec des règles de sécurité que seuls peuvent connaître des joueurs expérimentés. Les pratiquants sont très sensibles à la quiétude d’un golf et payent cher pour leur passion. Les plus professionnels ont besoin d’une grande tranquillité favorisant leur concentration. Sans autorisation, les biotopes intéressants d’un golf ne peuvent être prospectés, même si nombre d’espèces sont présentes en lisière des parcours ou en bordure des propriétés. Les relevés sont donc très loin d’être exhaustifs et offrent une maigre esquisse de la biodiversité présente.

  1. Les oiseaux
    a. Les espèces très rares
    Le Pouillot à grands sourcils a été observé à le 14 et le 15 octobre 2018 dans le Golf de la Grande Bastide et le 1 octobre 2019 dans le Victoria Golf Club. Sur 34 observations depuis 2011 dans les Alpes-Maritimes, cette espèce a été observée 4 fois dans un golf.

Photo 9. Pouillot à grands sourcils - Phylloscopus inornatus dans les peupliers du Golf de la Grande Bastide ©Gaëtan JOUVENEZ

Le Gobemouche à demi-collier n’avait jamais été observé dans les Alpes-Maritimes avant sa découverte le 22 et le 24 mars 2015. D’autres espèces très rares doivent passer inaperçues.

Photo 10. Gobemouche à demi-collier - Ficedula semitorquata au Golf de la Grande Bastide © Pascale LUXEMBOURGER

b. Les espèces rares
Quelques rapaces migrateurs rares chassent ou survolent les parcours de golfs. On notera la présence remarquable de l’Aigle botté, du Faucon kobez. Certains oiseaux font une halte migratoire pour se nourrir comme la Marouette ponctuée, l’Effraie des clochers, le Pipit de Richard, le Gobemouche à collier. D’autres viennent s’y nourrir en période de reproduction comme l’Hirondelle rousseline. Faute de pression d’observation, de nombreuses espèces sont manquantes mais doivent fréquenter les golfs, comme la Bécassine sourde et d’autres limicoles.

Photo 11. Gobemouche à collier - Ficedula albicollis au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

c. Les espèces peu fréquentes
D’autres espèces intéressantes ne font que les survoler comme le Pigeon colombin, la Tourterelle des bois. Parmi les Anatidés, seul le Canard chipeau a été observé, alors que de nombreux canards communs aiment à se poser, se nourrir dans les étangs des golfs, ou dormir paisiblement sur les prairies vu le peu d’activité nocturne. En général, les oiseaux sont beaucoup moins farouches dans les golfs et se laissent approcher à quelques mètres. La quiétude qui règne et le circuit immuable des golfeurs et des tondeuses doivent participer à leur confiance et leur familiarité.

Photo 12. Canard chipeau - Anas strepera dans un étang du Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET
On notera aussi des haltes migratoires pour la Caille des blés, l’Ibis falcinelle, le Héron garde-bœufs, le Crabier chevelu, le Bihoreau gris, la Grue cendrée, la Bécassine des marais, la Bergeronnette nordique, la Fauvette babillarde, le Gobemouche gris, la Corneille mantelée, le Bruant ortolan, et pour une espèce menacée en PACA, la Pie-grièche à tête rousse.

Photo 13. Pie-grièche à tête rousse - Lanius senator au Golf de la Grande Bastide © Pascale LUXEMBOURGER

Photo 14. Bergeronnette nordique - Motacilla flava thunbergi au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

Photo 15. Pouillot siffleur - Phylloscopus sibilatrix au Golf de la Grande Bastide © Jacques MARTIN

Photo 16. Gobemouche gris - Muscicapa striata dans les chênes du Golf de la Grande Bastide © Patrick KERN

Photo 17. Groupe d’Ibis falcinelle - Plegadis falcinellus entouré de golfeurs sur un fairway au Golf de la Grande Bastide © Gaëtan JOUVENEZ

Photo 18. Héron garde-bœufs - Bubulcus ibis au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

Certaines espèces aiment à s’y reposer comme le Héron pourpré - Ardea purpurea, le Goéland brun Larus fuscus, ou s’y nourrir en période de reproduction comme le Martinet pâle - Apus pallidus, en montagne le Moineau soulcie - Petronia petronia, ou y hiverner pour le Torcol fourmilier - Jynx torquilla, le Pic noir - Dryocopus martius, le Cincle plongeur - Cinclus cinclus, le Pinson du Nord - Fringilla montifringilla, le Grosbec casse-noyaux - Coccothraustes coccothraustes.

Photo 19. Héron pourpré - Bubulcus ibis dans le rough au Golf de la Grande Bastide © Huguette CLAUDE

Photo 20. Pinson du Nord - Fringilla montifringilla au Golf de la Grande Bastide © Jacques MARTIN

L’anecdote la plus cocasse pour l’avifaune est l’observation de Michel BELAUD d’un Grand Corbeau - Corvus corax transportant une balle de golf dans le bec au Mont Agel. Les jeunes Grands Corbeaux sont souvent malicieux et transportent des objets s’apparentant à un œuf. Certains adultes ont encore ce comportement qu’on attribue au besoin d’impressionner leurs congénères ou leur partenaire par le transport en vol d’objets brillants par exemple. 

Photo 21. Torcol fourmilier - Jynx torquilla hivernant au Golf de la Grande Bastide © Gaëtan JOUVENEZ

Photo 22. Pic noir - Dryocopus martius au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

D’autres espèces prestigieuses et exigeantes en termes de biotope s’installent comme le Pic épeichette - Dendrocopos minor, la Chevêche d'Athéna - Athene noctua, et nichent comme le Blongios nain - Ixobrychus minutus, dont les sites de nidification sont très rares dans les Alpes-Maritimes, et se limitent à cinq, dont deux dans des golfs.

Photo 23. Blongios nain - Ixobrychus minutus dans les massettes d’un étang du Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

Photo 24. Pic épeichette - Dendrocopos minor au Golf de la Grande Bastide © Jocelyne BEN-SAID

Enfin, certaines espèces aimeraient s’y poser mais la sur fréquentation doit les en empêcher comme la Grande Aigrette - Casmerodius albus.
Les rapaces viennent aussi chasser sur les golfs qui concentrent un grand nombre de proies comme l’Autour des palombes - Accipiter gentilis.
L’Aigle royal - Aquila chrysaetos a déjà été observé sur les golfs, mais la proximité de la civilisation peut lui être fatal étant donné les activités cynégétiques alentours et les lignes électriques à haute tension présentes à proximité.

Photo 25. Aigle royal - Aquila chrysaetos victime d’une ligne électrique au Golf de la Vanade © Auteur non diffusé 
d. Les espèces échappées et exotiques
Comme pour la flore, les golfs concentrent la présence d’exotiques envahissants et d’échappés avec l’observation épisodique des espèces suivantes : l’Oie domestique, la Bernache du Canada, la Bernache nonnette, l’Ouette d'Egypte, la Tadorne à tête grise, le Canard carolin, le Canard mandarin, le Canard siffleur, le Canard domestique et de nombreux hybrides, l’Ibis sacré , la Grue royale, la Perruche ondulée, mais parfois nicheurs et en expansion comme le Capucin bec-de-plomb et la Perruche à collier.

Photo 26. Canard hybride dans le cours d’eau traversant le Golf de la Grande Bastide © Jocelyne BEN-SAID

Photo 27. Bernache nonnette - Branta leucopsis f. domestica à l’étang du Golf Country Club de Nice © Patrick KERN

Photo 28. Ouette d'Egypte - Alopochen aegyptiaca dans le fairway du Riviera Golf Club © Joss DEFFARGES

Photo 29. Tadorne à tête grise - Tadorna cana traversant une aire de départ du Golf de la Grande Bastide © Joss DEFFARGES

Photo 30. Canard carolin - Aix sponsa sur un étang au Golf de la Grande Bastide © Joss DEFFARGES

Photo 31. Grue royale - Balearica regulorum dans un fairway du Royal Mougins Golf Club © Patrick KERN

Et également des espèces étonnantes, de passage, comme l’Ibis chauve.

Photo 32. Ibis chauve -Geronticus eremita prénommé Léopold issu d’un programme de réintroduction italien/autrichien sur un fairway du Riviera Golf Club © Patrick KERN

e. Les espèces communes et peu communes
Parmi les très nombreuses espèces qui fréquentent les golfs des Alpes-Maritimes, quelques-unes voient leur plus forte densité précisément dans les golfs, comme la Gallinule poule-d'eau, la Foulque macroule, la Pie bavarde, la Corneille noire. D’autres nicheurs peu communs en milieu naturel dans les Alpes-Maritimes sont observés en période de reproduction dans les golfs comme le Martin-pêcheur d'Europe, la Huppe fasciée, le Loriot d'Europe.
Les hivernants ne sont pas en reste avec la Linotte mélodieuse, le Bruant des roseaux, le Tarin des aulnes, l’Alouette lulu sans compter toutes les espèces en halte migratoire du Pipit farlouse à la Grive mauvis.

Photo 33. Linotte mélodieuse - Carduelis cannabina au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

Photo 34. Corneille noire - Corvus corone sur un fairway du Riviera Golf Club © Joss DEFFARGES

Photo 35. Alouettes lulu - Lullula arborea se nourrissant dans le pré-rough du Riviera Golf Club © Joss DEFFARGES

Photo 36. Faisans de Colchide - Phasianus colchicus sur un fairway du Golf d’Opio Valbonne © Joss DEFFARGES

  1. Les mammifères
    A part les chiroptères observés au crépuscule, la macrofaune a des inventaires moins élogieux que les oiseaux dans les golfs, qui sont souvent entourés de barrières électrifiées. Tout d’abord, les mammifères terrestres ne sont pas les bienvenus sur le green, taupes et Lagomorphes, sangliers et cervidés, Mustélidés et campagnols, peuvent causer des dommages extrêmes au gazon. Sauf exception, seules des espèces très communes sont observées comme le Hérisson d'Europe et l’Ecureuil roux.
    Des espèces envahissantes se sont acclimatées comme l’Ecureuil à ventre rouge, ou d’autres fuient la pression cynégétique en se réfugiant où elles le peuvent, comme d’autres espèces « gibiers », le Faisan de Colchide et le Pigeon ramier. 

Photo 37. Chevreuil européen - Capreolus capreolus dans le rough du Golf du Claux-Amic © Joss DEFFARGES

  1. Les reptiles
    Les reptiles ne sont pas très communs dans les golfs. Les tortues d’eau sont le plus souvent représentées par l’envahissante Trachémyde écrite, au lieu d’espèces en Plan National d’Action comme la Cistude d’Europe.

Photo 38. Trachémyde écrite - Trachemys scripta traversant un semi-rough au Golf de la Grande Bastide © Huguette CLAUDE

Photo 39. Lézard à deux raies - Lacerta bilineata mangeant un orthoptère au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

Certains golfs abritent encore localement de belles populations de Lézard des murailles et d’Orvet de Vérone, ou servent de refuge au Lézard à deux raies, et exceptionnellement au Lézard ocellé et au Seps strié, ces trois dernières espèces étant très menacées sur le littoral des Alpes-Maritimes.
Les couleuvres sont présentes dans les restanques avec la Couleuvre de Montpellier, probablement la Couleuvre d'Esculape et la Coronelle girondine observées à proximité, et autour des lacs avec la Couleuvre helvétique et la Couleuvre vipérine.

Photo 40. Couleuvre vipérine - Natrix maura chassant dans un pré-rough au Golf de Cannes Mougins © Joss DEFFARGES

  1. Les amphibiens
    Les amphibiens sont très bien représentés dans les golfs, mais les disparités locales des cortèges sont fortes suivant leur localisation. Dans les golfs de montagne, on retrouve la Grenouille rousse, la Salamandre tachetée (et le Spélerpès de Strinati au Golf et Country Club de Vievola fermé à présent). Dans les collines derrière le littoral, les mares temporaires, les lacs, les étangs et les ruisseaux favorisent la présence du Pélodyte ponctué, de la Grenouille agile, du Crapaud épineux, de la Rainette méridionale et de la Grenouille rieuse.

Photo 41. Juvénile de Rainette méridionale - Hyla meridionalis au Golf de la Vanade © Joss DEFFARGES
La densité de reproducteurs est intéressante dans certains golfs, surtout pour des espèces cryptiques comme la Grenouille agile, dont les sites connus de reproduction dans les Alpes-Maritimes sont peu nombreux. La Rainette méridionale et la Grenouille rieuse constituent une biomasse parfois non négligeable expliquant l’intérêt de ces milieux pour d’autres espèces prédatrices comme des reptiles et des oiseaux.

Photo 42. Grenouille agile – Rana dalmatina au Golf de Cannes Mougins © Gaëtan JOUVENEZ

Photo 43. Embryons de Grenouille agile – Rana dalmatina au Golf de la Vanade © Joss DEFFARGES

D’autres amphibiens du genre Pelophylax, que l’on appelle Grenouille verte indéterminée, sont potentiellement présentes dans des golfs en aval de populations de Grenouille de Lessona ou de Grenouille commune, mais la détermination à l’espèce est délicate, car les hybridations sont nombreuses.

Photo 44. Grenouille verte indéterminée du genre Pelophylax à l’étang de Vaugrenier © Jean-Pierre BIGNON

  1. Les odonates
    Les libellules pullulent sur les golfs, même si elles sont souvent cantonnées aux petits cours d’eau traversant les parcours et au gros rough qui leur sert à maturer. Les étangs et les lacs sont des lieux de reproduction majeurs pour certaines espèces dans les Alpes-Maritimes avec des densités pratiquement équivalentes à des milieux naturels, mais les cortèges sont moins diversifiés et les espèces en expansion colonisent massivement ces biotopes artificialisés. Les deux espèces protégées françaises s’y reproduisent, l’Agrion de Mercure et l’Oxycordulie à corps fin, et étant donné l’état des populations dans le département, leur reproduction sur ces sites devrait être prise en compte dans le Plan national d’action en faveur des Odonates. L’Agrion de Mercure, en particulier, est une espèce aux exigences écologiques fortes, puisqu’elle affectionne les espaces ouverts et fuient les zones forestières ou les ripisylves trop denses. Les golfs contribuent donc à son maintien si une gestion correcte y est appliquée.

Photo 45. Mâle d’Agrion de Mercure - Coenagrion mercuriale au Golf de la Grande Bastide © Emmanuel TCHENG

Presque 90% des espèces de libellules des Alpes-Maritimes peuvent être découvertes dans les golfs, les Caloptéryx, de nombreuses Lestes, les Agrions et Ischnures, les Naïades, les Aeschnes qui ne sont pas alticoles, les Anax, les Gomphes et les Onychogomphes, le Cordulégastre annelé, les Libellulidés et les Orthétrums, les Sympétrums.
Des espèces migratrices sont également observées comme l’Anax porte-selle, le Sympétrum à nervures rouges et le rare Sympétrum du Piémont.

Photo 46. Halte migratoire d’Anax porte-selle - Anax ephippiger au Golf de la Grande Bastide © Jocelyne BEN-SAID
Les espèces aux densités les plus fortes comparées à d’autres sites naturels sont le Leste vert, la Naïade aux yeux bleus, le Pennipatte blanchâtre, l’Aeschne mixte, le Crocothémis écarlate, le Trithémis pourpré.

Photo 47. Mâle « en obélisque » de Trithémis pourpré - Trithemis annulata au Golf de Cannes Mougins © Joss DEFFARGES
Une nouvelle espèce pour les Alpes-Maritimes a même été découverte spécifiquement dans les golfs, l’Orthétrum à stylets blancs.

Photo 48. Mâle d’Orthétrum à stylets blancs - Orthetrum albistylum au Golf de la Grande Bastide © Joss DEFFARGES

  1. Les papillons de jour
    Les Rhopalocères ne sont pas nombreux sur les parcours de golf. Les grandes étendues de gazon ne favorisent pas une grande diversité de plantes-hôte. Dans le hors limite toutefois, subsistent des cortèges variés avec les espèces les plus communes : Tircis, Azuré commun, Azuré de Lang, Belle Dame, Bleu-nacré espagnol, Citron de Provence, Citron, Demi-deuil, Flambé, Mégère, Mélitée orangée, Myrtil, Piéride de la rave, Piéride du chou, Piéride du Navet, Fadet commun, Silène, Souci, Tabac d'Espagne, Vulcain, Ocellé de la canche, Argus bleu céleste, Argus vert, Aurore, Azuré des cytises, Azuré des nerpruns, Brun des pélargoniums, Céphale, Collier de corail, Cuivré commun, Fluoré, Hespérie de l'alcée, Machaon, Marbré de Cramer, Marbré-de-vert, Mélitée de Fruhstorfer, Mélitée des centaurées, Mélitée du plantain, Pacha à deux queues, Petite Violette, Piéride de la moutarde, Sylvain azuré, Sylvaine, Thécla du kermès.
    Les treize espèces en cours d’extinction sur le littoral des Alpes-Maritimes sont absentes dans les golfs, comme le Damier de la succise, l’Échiquier d'Occitanie, le Cuivré mauvin, l’Hermite, l’Hespérie à bandes jaunes, le Sablé de la luzerne, l’Hespérie de la ballote, l’Azuré du baguenaudier et la Vanesse des pariétaires. Le Gazé, l’Azuré des orpins, la Proserpine et le Grand Nacré deviennent si rares ou localisés que l’on peut les considérer éteints dans les biotopes des propriétés des golfs.
    Mais trois espèces intéressantes et localisées sont encore observées, pour peu que leurs plantes-hôtes soient préservées : le Morio qui se reproduit dans les saules et les bouleaux le long des étangs et en lisière des boisements, la Diane, espèce protégée, dont la chenille se nourrit des aristoloches et dont les pontes subissent le plus souvent une fauche trop précoce au mois de mai dans le hors limite, et le Petit Mars changeant, qui pond dans les ripisylves sur les peupliers et les saules, des arbres communément plantés dans les golfs.

Photo 49. Diane - Zerynthia polyxena au Golf de la Grande Bastide © Jocelyne BEN-SAID

Photo 50. Morio - Nymphalis antiopa prenant le soleil près du Victoria Golf Club © Yves et Margareth VERET

Photo 51. Petit Mars changeant - Apatura ilia au Golf de la Grande Bastide © Jocelyne BEN-SAID

  1. Les papillons de nuit
    A l’inverse des papillons de jour, les Hétérocères peuvent être en très forte densité sur les parcours de golf. Ce sont essentiellement des noctuelles dont les chenilles broutent le système racinaire du gazon. C’est l’image même du déséquilibre d’un milieu, l’abondance d’une ressource unique aidant le développement d’espèces précises. 
    La plupart des golfs cherchent actuellement les manières les plus naturelles pour s’en débarrasser, mais pulvérisent des insecticides en cas d’infestation. Certains ravageurs sont assez problèmatiques, parce qu’exotiques et envahissants, comme un Castniidé, le Bombyx du palmier.
    D’autres espèces courantes sont quand même observées, comme l’Ecaille chinée qui bénéficie d’une Directive Habitats, la Pyrale de la menthe, le Sphinx du tilleul, l’Etoilée et les Zygènes les plus communes.

Photo 52. Ecaille chinée - Euplagia quadripunctaria au Golf de la Grande Bastide © Huguette CLAUDE

Photo 53. Pyrale de la menthe - Pyrausta aurata au Golf de Cannes Mougins © Joss DEFFARGES

Photo 54. Bombyx du palmier - Paysandisia archon près du Golf de Biot © Jean-Pierre BIGNON

  1. Les orthoptères
    Les orthoptères sont considérés comme des bio indicateurs fiables, car chaque espèce est souvent inféodées à un biotope précis, en particulier celles qui sont aptères. On peut même définir d’après des relevés précis, chaque type de milieu rencontré. A ce titre, les observateurs renseignant correctement leurs données, mentionnant date exacte, lieu précis, quantité, sexe, stade de développement, comportement, méthode de détermination, permettent de nombreuses extrapolations. Ce travail de fourmi pour chaque donnée permet une exploitation très pointue pour caractériser des variations climatiques, des modifications d’habitats ou des phénomènes de pullulation. La Sauterelle opportuniste est par exemple une espèce commune dans le gros rough le long des fairway, alors qu’elle est assez rare en PACA.

Photo 55. Juvénile de Sauterelle opportuniste - Rhacocleis poneli au Golf de la Grande Bastide © Joss DEFFARGES

Dans les golfs, les orthoptères sont rencontrés principalement dans le hors limite. Ils évitent ainsi le piétinement et la tondeuse à gazon, et vivent des cycles biologiques assez proches de ceux en milieu naturel. Des espèces en danger d’extinction ou en danger critique d’extinction sont présentes comme le Grillon coléoptère et le Conocéphale africain, qui se reproduisent dans les prairies humides non fauchées. Les golfs constituent également un réservoir biologique important pour une espèce classée quasi-menacée, le Grillon des marais.

Photo 56. Juvénile de Conocéphale africain - Conocephalus conocephalus au Golf de Biot © Joss DEFFARGES

Photo 57. Mâle de Grillon coléoptère - Trigonidium cicindeloides au Golf de Biot © Joss DEFFARGES

Photo 58. Femelle de Grillon des marais - Pteronemobius heydenii au Golf de la Grande Bastide © Joss DEFFARGES

  1. Les autres insectes
    Pour bien d’autres insectes patrimoniaux, la taille du hors limite des golfs n’est pas suffisante, et certaines espèces manquent à l’appel, faute de plantes-hôte, d’espaces naturels de qualité, d’abondance de proies, d’habitats spécifiques, de sensibilité aux produits phytosanitaires ou aux engrais utilisés qui modifient le Ph des sols. De multiples facteurs jouent en leur défaveur comme nous l’avons vu avec les papillons de jour. Ce phénomène est appelé la banalisation de la faune sauvage. Les Coléoptères saproxyliques sont moins fréquents et les coprophages quasiment absents. Les Hyménoptères, les Mantes et les Névroptères sont peu fréquemment rencontrés, à part le Frelon asiatique. Ce n’est pas une bonne nouvelle, car ce prédateur introduit détruit des milliers d’insectes, surtout des abeilles, pour une seule ruche.

Photo 59. Frelon asiatique - Vespa velutina au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

Photo 60. Mante décolorée - Ameles decolor au Golf de Biot © Joss DEFFARGES

Photo 61. Mante religieuse - Mantis religiosa au Golf de la Grande Bastide © Huguette CLAUDE

Les Cigales et les Punaises sont nombreuses, mais ce sont les espèces les plus classiques qui y sont identifiées.

Photo 62. Fulgore d'Europe - Dictyophara europaea au Golf du Claux-Amic © Gaëtan JOUVENEZ

Photo 63. Larve de Nezara viridula au Golf de la Grande Bastide © Huguette CLAUDE

Photo 64. Coccinelle à quatre points - Harmonia quadripunctata au Golf de la Grande Bastide © Jean-Pierre BIGNON

Les Diptères sont en revanche en pullulation. Enfin… une famille en particulier, les Tipulidés. Comme pour les Noctuelles, leurs larves se nourrissent du système racinaire du gazon et illustre le déséquilibre biologique régnant dans les golfs. Leur traitement aux insecticides est d’ailleurs une priorité, car elles avalent des mètres carrés à une vitesse hallucinante, laissant de grandes plaques rousses sur les fairway et les green. Les Corvidés et les passereaux viennent se nourrir de cette manne, et peuvent s’intoxiquer si la lutte chimique est systématiquement réalisée. Sans compter toutes les espèces aquatiques contaminées quand ces traitements s’écoulent dans les cours d’eau et la nappe phréatique. Et sans compter tous les autres traitements préventifs ou curatifs, lombricides, raticides, désherbants et les quantités de nitrates et d’arsenic contenues dans les engrais. Suivant certaines études, le cocktail peut être détonant pour la santé, surtout pour les jardiniers qui les épandent.

Photo 65. Tipule indéterminée sur le gazon roussi d’un fairway du Golf de Cannes Mougins © Joss DEFFARGES

  1. Les araignées et les scorpions
    Comme pour les papillons de jour, ce sont essentiellement des espèces communes qui sont identifiées. Les inventaires s’étoffent peu à peu dans ce groupe, et des découvertes sont indubitablement à venir. Les scorpions sont peu fréquents et doivent être représentés par ceux déterminés à proximité des golfs, le Scorpion noir à pattes jaunes et le Scorpion de Trieste. Les cordons végétaux des étangs et le hors limite sont peuplés de Pisaures admirablse, d’Épeires de l'Opuntia, de Lycoses tarentuline, de nombreux Tétragnathes, d’Épeires diadème, de Thomises Napoléon, de Linyphies triangulaires, d’Agélènes à labyrinthe, de Phalangium opilio, d’Épeires de velours, de Stéatodes domestique, de Mangores petite-bouteille, de Xystiques, de Tibellus, d’Araniella, d’Oxyopes, de Théridions au croissant, pour les espèces les plus souvent recensées.

Photo 66. Transport des juvéniles par une femelle de Lycose tarentuline - Hogna radiata dans le gros rough du Golf de Saint Donat © Joss DEFFARGES

Photo 67. Épeire diadème - Araneus diadematus près du Golf d’Opio Valbonne © Huguette CLAUDE

Photo 68. Argiope frelon - Argiope bruennichi le long du cours d’eau qui traverse le Golf de la Grande Bastide © Joss DEFFARGES

Photo 69. Agélène à labyrinthe - Agelena labyrinthica dans le gros rough du Golf Le Provençal © Joss DEFFARGES

Photo 70. Evarcha jucunda au Golf Le Provençal © Joss DEFFARGES

Photo 71. Neoscona adianta dans le Golf de la Grande Bastide © Huguette CLAUDE

Photo 72. Saitis barbipes dans le gros rough du Golf de Saint Donat © Joss DEFFARGES

Dans les bio indicateurs, les araignées forment un groupe captivant. Il existe notamment un rapport entre la taille et les méthodes de chasse des espèces observées, et les bonnes pratiques agricoles. Un potager bio abritera des espèces en moyenne plus grandes et plus nombreuses à chasser au sol. De grandes araignées patrimoniales semi-aquatiques ont été prospectées, comme les Dolomèdes, et leur présence est soupçonnée dans les golfs.

Photo 73. Dolomède indéterminée en aval du Golf de Cannes Mougins © Joss DEFFARGES

Photo 74. Carrhotus xanthogramma dans le gros rough du Golf d’Opio Valbonne © Joss DEFFARGES

  1. Les gastéropodes
    Malheureusement, les golfs ne sont pas des sanctuaires pour les limaces et les escargots, mais des cimetières, et l’expertise le long des clôtures en témoigne. Elles sont la frontière avec le milieu naturel exempt de limacides, et le sol sous les barrières est le plus souvent constitué de milliers et de milliers de coquilles vides attestant de l’efficacité des produits employés depuis des dizaines d’années. Au demeurant, la densité des survivants paraît proportionnelle à la gestion respectueuse des biotopes du hors limite des golfs.
    Les espèces terrestres ayant échappées au massacre sont donc les plus communes et exclusivement des escargots en très petit nombre, la Caragouille rosée, l’Escargot mourguéta, l’Elégante striée, le Cornet méditerranéen, l’Escargot petit-gris, le Bulime tronqué, la Veloutée plane, la Caragouille solide, l’Hélicette veloutée, le Petit Moine, le Grand Luisant, le Bouton commun, la Veloutée ciliée, l’Aiguillette commune, l’Hélice édule, la Caragouille globuleuse, l’Hélicelle des Balkans.

Photo 75. Escargot mourguéta - Eobania vermiculata dans le hors limite du Victoria Golf Club © Joss DEFFARGES

Photo 76. Caragouille globuleuse - Cernuella virgata au Golf d’Opio Valbonne © Joss DEFFARGES

Photo 77. Aiguillette commune - Cecilioides acicula au Golf de la Grande Bastide © Gaëtan JOUVENEZ

Les espèces aquatiques ou semi-aquatiques semblent mieux s’en sortir, avec de nombreuses découvertes réalisées en 2020, mais leur étude et leur cartographie détaillées dans les Alpes-Maritimes ne font que commencer. On ne peut préjuger de leur diversité dans les golfs sans avoir des inventaires plus complets sur le département. Les espèces suivantes ont été relevées récemment : la Luisantine des marais, la Physe voyageuse, le Planorbe spirorbe, la Limnée commune, l’Ancyle des fleuves, la Valvée porte-plumet, l’Ambrette élégante, la Vallonie trompette, et une espèce envahissante, l’Hydrobie des antipodes.
L’espèce emblématique à retrouver dans les golfs, protégée par une Directive Habitats et dont les populations sont les plus vulnérables en Europe, serait le Vertigo étroit, cité au Golf de Cannes Mougins en 2010 par l’INPN.

Photo 78. Luisantine des marais - Zonitoides nitidus au Golf de la Grande Bastide © Gaëtan JOUVENEZ

Photo 79. Ambrette élégante - Oxyloma elegans dans le gros rough au Golf de Biot © Joss DEFFARGES

Photo 80. Vallonie trompette - Vallonia pulchella au Golf de la Grande Bastide © Gaëtan JOUVENEZ

Conclusion
D’un strict point de vue naturaliste, les golfs constituent un milieu peu naturel, pollué et critiqué dans sa gestion. Pourtant, les inventaires dans les Alpes-Maritimes montrent des déséquilibres biologiques et des travers, mais aussi une faune peu commune avec des oiseaux nicheurs nombreux et divers, des haltes migratoires exceptionnelles, des espèces protégées ou bénéficiant de Directive Habitats, des cortèges d’Odonates remarquables, et des richesses naturalistes encore à découvrir.
L’urbanisation fragmente plus vite les habitats qu’aucun golf ne semble pouvoir le faire, et une biodiversité insolite cohabite réellement avec nos golfs périurbains. Un manque de connaissances et de gestion est en train d’être compensé par de louables initiatives ces dernières années.

Références bibliographiques
• ASSOCIATION INTERNATIONALE DE CLIMATOLOGIE
https://www.researchgate.net/profile/Francois_Dusoulier/publication/288493728_Les_Insectes_peuvent-ils_servir_de_bio-indicateurs_climatiques_L'exemple_des_Orthopteres_en_Bretagne/links/5681910408ae1975838f8d66/Les-Insectes-peuvent-ils-servir-de-bio-indicateurs-climatiques-Lexemple-des-Orthopteres-en-Bretagne.pdf
• BIOBASE et AGRO PERSPECTIVES
https://www.agroperspectives.fr/post/araignees-des-bioindicateurs-arthropodes-plus-pertinents-que-les-carabes
• ESPACES NATURELS - Revue des Professionnels de la Nature
http://www.espaces-naturels.info/golfs-s-engagent
• FEDERATION FRANCAISE DE GOLF
https://www.ffgolf.org/Actus/Environnement/Programme-Golf-pour-la-Biodiversite-les-premiers-labels-arrivent-dans-les-clubs
• GROUPEMENT DES ENTREPRENEURS DE GOLF FRANÇAIS
http://www.gegf.eu/programme-golf-et-bio-diversite-de-la-ffgolf/
• LEGOLF NATIONAL
https://www.golf-national.com/museum-national-dhistoire-naturelle/
• MACHENAUD D. - GP enquête. «Golf et Environnement»
https://www.golfplanete.com/actualites/le-dossier-golf-et-environnement-1ere-partie-le-constat/
https://www.golfplanete.com/actualites/gp-enquete-golf-et-environnement-2e-partie-propositions-de-solutions/
https://www.golfplanete.com/actualites/enquetes/golf-et-environnement-3e-partie-des-parcours-exemplaires/
• Roquinarc’h O., Lacoeuilhe A., Gourdain P., Charrier T. & Fournil C. 2019. — Le golf: activité sportive contre-nature ou opportunité écologique ?/Golf: nature-incompatible activity or ecological opportunity? Naturae 2019 (8): 211-232. https://doi.org/10.5852/naturae2019a8
• WIKIPEDIA
https://fr.wikipedia.org/wiki/Golf_et_environnement

ARTICLE COMPLET:
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et

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Publicado el enero 3, 2023 08:53 MAÑANA por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario

23 de enero de 2023

Faune remarquable des vallons obscurs niçois

Article complet
https://drive.google.com/file/d/1m7mOEAVv3qkXkPa9GH8mDfSWXVYhGpH4/view?usp=share_link

Mots-clés : Vallons obscurs, Vallons niçois, biodiversité, inventaire de la faune, Alpes-Maritimes
Auteurs : Joss DEFFARGES & Eliot STEIN-DEFFARGES
Citation : DEFFARGES J., STEIN-DEFFARGES E. (2023) Faune remarquable des vallons obscurs niçois. 22 pages.

Résumé
Les vallons obscurs sont des cours d’eau qui ont creusé des ravins et des canyons dans les poudingues le long de la basse vallée du Var. L’intérêt floristique est connu depuis les années 1980 mais la faune patrimoniale a été étudiée plus tardivement. Une synthèse non exhaustive est proposée d’espèces emblématiques des vallons obscurs de la région niçoise.

  1. Les Myriapodes
    a. Les Chilopodes
    Ces mille-pattes venimeux forment une classe d’Arthropodes peu étudiés. Ce sont des prédateurs des espèces qui produisent de l’humus et ils sont nombreux dans la litière des vallons obscurs. Une nouvelle espèce pour la faune française, Eupolybothrus grossipes, a été découverte par Etienne IORIO en 2008 dans le vallon de Magnan, alors que sa répartition en Europe semblait plus orientale ou septentrionale.
    b. Les Diplopodes
    Les vallons obscurs sont d’une exceptionnelle richesse en mille-pattes non venimeux selon Jean-François PONGE, mais comme les Chilopodes, les Diplopodes sont peu répertoriés. Robin DUBORGET a découvert Onychoglomeris castanea dans le vallon de St-Pancrace en 2014, une espèce endémique des Alpes-Maritimes qui se rencontre de la Brague à la vallée de la Roya.

  2. Les Arachnides
    Une nouvelle espèce d’Opilion a été découverte pour la faune française par Etienne IORIO en 2007 dans le vallon du Donaréo. Astrobunus kochi était considéré comme un endémique italien.
    On peut citer également une Salticidae assez localisée en France, Bianor albobimaculatus, ou Pimoa rupicola, une endémique ligure.

  3. Les Névroptères
    De rares espèces fréquentent les vallons obscurs, comme Neuroleon microstenus, découvert en 2015, qui n’était connu précédemment en France que de Corse, ou Gymnocnemia variegata, un névroptère rarement rencontré en France mais observé en 2018 et en 2022 à Nice.

  4. Les Orthoptères
    L’espèce protégée la plus renommée de la basse vallée du Var est la Magicienne dentelée Saga pedo, dont la reproduction n’est assurée que par parthénogénèse en France. Les descendants de chaque femelle sont donc des clones. Elle a été découverte en 2015 par Robin DUBORGET près du pont de la Mesta, puis par le bureau d’étude ECOMED près du vallon de Massac.
    Une autre espèce, Eyprepocnemis plorans, est surprenante dans la basse vallée du Var ; c’est une miramelle d’origine corse qui a la faculté de passer des bras d’eau en nageant. Ce criquet nageur a été découvert par Cédric MROCZKO en 2012 près du vallon de Lingostière, puis a été observé près du Lac du Broc par Daniel BEAUTHEAC en 2019, et dans le Vallon de l’Aspre en 2022 par Joss DEFFARGES. L’espèce semble s’implanter en France métropolitaine sur le pourtour méditerranéen mais son origine semble anthropique, les œufs ou les larves pouvant être transportés avec des plantes de pépinières.

  5. Les Coléoptères
    Plusieurs espèces sont citées comme rares en France, l’Anthicidae Clavicomus optabilis, ou endémique du sud-est de la France, les Curculionidae Peritelus nicaeensis et Neoplinthus tigratus, et un endogé Mayetia nicaeensis. D’autres découvertes sont probables, les inventaires des coléoptères des vallons obscurs étant peu fournis.

  6. Les Lépidoptères
    Frédéric BILLI a réalisé plusieurs inventaires avec des espèces remarquables, Theresimima ampellophaga, une zygène méridionale rare, Callophrys avis, qui trouve dans les vallons obscurs sa répartition mondiale la plus orientale connue, Maculinea arion, espèce rare à faible altitude dans les Alpes-Maritimes, Iolana iolas, espèce inféodée au Baguenaudier et rarement observée dans les Alpes-Maritimes. On citera également les données des APPB, comme la présence de Zerynthia rumina à Gattières, dont les chenilles se nourrissent d’une plante-hôte unique, les Aristoloches, et la découverte de Mathieu PELISSIE en 2016 à la sortie du Vallon de St-Blaise de Polygonia egea, la Vanesse des Pariétaires, qui est en danger d’extinction en PACA et en France.

  7. Les Odonates
    Les inventaires plus poussés cette dernière dizaine d’années sur cet ordre font apparaître une grande biodiversité avec près de 50 espèces présentes. On notera que la vallée du Var est un couloir migratoire naturel et que certaines espèces ne sont donc pas autochtones comme Sympetrum pedemontanum, d’autres se sont implantées récemment comme Trithemis annulata, d’autres encore sont en limite de leur aire de répartition comme Platycnemis latipes. Des espèces sont absentes, comme Platycnemis acutipennis, Gomphus graslinii, Somatochlora meridionalis, Sympetrum depressiusculum, car la plaine du Var est en limite externe de leur répartition connue. Les trois espèces les plus remarquables des vallons obscurs sont Coenagrion mercuriale et Oxygastra curtisii, espèces protégées, et Cordulegaster bidentata, qui a ses habitats dans les ruisseaux sableux près des zones de tufs.

  8. Les Gastéropodes terrestres
    Parmi les nombreuses espèces présentes, il faudra remarquer Argna ferrari blanci et Pagodulina austeniana austeniana, des Pagodulines difficiles à prospecter et endémiques du sud-est de la France, Macularia niciensis niciencis, le Marbré de Nice endémique également, et une limace, Limax millipunctatus, une endémique ligure.

  9. Les Bivalves
    Des découvertes récentes par Daniel BEAUTHEAC et confirmées par Vincent PRIE font état de la présence d’une espèce très rare dans le sud de la France, Corbicula fluminalis.

  10. Les Amphibiens
    Les observations les plus intéressantes sont anciennes, comme pour Rana dalmatina, Salamandra salamandra ou Alytes obstetricans. Le Spélerpès de Strinati Speleomantes strinatii ne fréquente pas spécifiquement les vallons obscurs où la géologie lui est défavorable, mais se rencontre en amont dans le karst à Carros et au Broc, ou à Castagniers et Aspremont.

  11. Les Reptiles
    Deux espèces sont menacées ou en voie d’extinction dans la basse vallée du Var, Testudo hermanni et Timon lepidus, qui se rencontrent dans les parties ouvertes des adrets des collines des vallons obscurs. Les incendies récents ont pu tuer quelques individus, mais les habitats ainsi créés peuvent être favorables à ces espèces, car les vallons sont envahis par les pinèdes et l’urbanisation a fragmenté les autres biotopes.

  12. Les Chiroptères
    Les APPB citent de nombreuses espèces parmi lesquelles Eptesicus serotinus, Hypsugo savii, Myotis brandtii, Myotis daubentonii, Myotis nattereri, Nyctalus leisleri, Pipistrellus kuhlii, Pipistrellus pipistrellus. Il faut noter aussi des Rhinolophes présents ponctuellement dans les moulins en ruine, et gîtant en colonie dans les cavités du karst en amont des vallons obscurs.

  13. Les Oiseaux
    Plus de 250 espèces sont recensées dans la basse vallée du Var, mais une grande majorité est constituée de migrateurs transméditerranéens ou non. Les seules espèces autochtones remarquables fréquentant spécifiquement les vallons obscurs et pouvant y nicher sont des espèces nocturnes comme l’Engoulevent d’Europe Caprimulgus europaeus, des rapaces nocturnes comme le Grand-duc d’Europe Bubo bubo, ou des rapaces diurnes patrimoniaux comme l’Autour des Palombes Accipiter gentilis, le Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus, ou la Bondrée apivore Pernis apivorus.
    Une espèce d’origine asiatique s’implante depuis une vingtaine d’années dans tous les vallons obscurs, c’est le Léiothrix jaune Leiothrix lutea. Accusé d’être porteur sain de pestes aviaires, il a été responsable par le passé de l’extinction d’espèces endémiques insulaires dans le Pacifique, et sa présence n’est pas une bonne nouvelle pour l’avifaune locale.

    Conclusion
    Avec des espèces endémiques, en limite de répartition en France ou en Ligurie, des espèces rares ou protégées, les vallons obscurs sont un exemple des incroyables richesses naturalistes des Alpes-Maritimes, un département à la géologie d’une grande diversité. Toutes les mesures règlementaires prises ces dernières années servent la conservation de ces milieux fragiles et de leurs hôtes.

Références bibliographiques

• APPB Vallon obscur de Carros
https://www.nicecotedazur.org/uploads/media_items/appb-vallon-obscur-carros-mars-2020.original.pdf

• APPB Vallons obscurs en rive gauche de la basse vallée du Var
https://www.alpes-maritimes.gouv.fr/content/download/32705/256059/file/Projet_APPB_Vallons_obscurs_RG_Var_Internet.pdf

• Billi (Frédéric), 1994.- Intérêt entomologique des 'Vallons obscurs' de la région niçoise. Riviera scientifique, 1993 : 67-70.
https://fr.calameo.com/read/00508281356a4d88c6791

• CANCA - Site Natura 2000 « Vallons Obscurs de Nice et de Saint-Blaise » Résumé du Volets A et B du Document d’Objectifs - septembre 2006
https://www.nicecotedazur.org/uploads/media_items/synth%C3%A8se-docob-vallons-obscurs.original.pdf

• CAPRE06 Mot du Naturaliste
http://maquette2k.e-monsite.com/pages/environnement/biodiversite/mot-du-naturaliste.html

• DEFFARGES J. (2020) Illustration commentée du régime alimentaire de la Chouette hulotte Strix aluco dans les Alpes-Maritimes. Faune-PACA Publication 102 : 30 pp.
https://cdnfiles1.biolovision.net/www.faune-paca.org/userfiles/FPPubli/FPP102regimealimentaire.pdf

• ECO-MED 2020 – Évaluation Appropriée des Incidences du projet de création du champ captant du Roguez– Régie Eau d’Azur – Castagniers (06) – 143 p.
https://eaudazur.com/wp-content/uploads/2021/05/03_Notice_Natura_2000_EE.pdf

• ECOSPHERE 2016 - Inventaires écologiques sur le site de Bréguières (Gattières - 06)
https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=121949

• LPO PACA - FAUNE PACA [en ligne] consulté le 20 janvier 2023
http://faune-paca.org/

• INSECTE.ORG Onychoglomeris castanea
https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=121949

• IORIO Etienne - Contribution à l’étude des chilopodes (Chilopoda) des Alpes–Maritimes, incluant une clé d’identification des lithobiomorphes Lithobiidae de Provence–Alpes–Côte d’Azur Bull. Soc. linn. Provence, t. 59, 2008
https://www.researchgate.net/publication/317871918_Contribution_a_l'etude_des_chilopodes_Chilopoda_des_Alpes-Maritimes_incluant_une_cle_d'identification_des_lithobiomorphes_Lithobiidae_de_Provence-Alpes-Cote_d'Azur

• IORIO Etienne - Un opilion confirmé pour la faune de France : Astrobunus kochi Thorell, 1876 (Arachnida, Opiliones, Sclerosomatidae) Le bulletin d’Arthropoda n° 32 – 2e trimestre 2007
https://mndi.museunacional.ufrj.br/aracnologia/pdfliteratura/IORIO%20(2007)%20-%20Astrobunus%20kochi.pdf

• Jean-François Ponge. Caractérisation et expertise de l’état des réseaux trophiques du sol des Vallons Obscurs de Nice et Saint-Blaise (Alpes Maritimes). 2005. ffhal-00533107
https://hal.science/hal-00533107/document

• L’Entomologiste, tome 72, n° 2
http://lentomologiste.fr/wp-content/uploads/lentomologiste_2017_73_2a.pdf

• MARTINERIE G. (2013), Peuplements herpétologiques dans le bassin du fleuve Var (Alpes-Maritimes – Alpes-de-Haute-Provence), Faune-PACA Publication n°29 : 36p.
https://paca.lpo.fr/images/mediatheque/fichiers/section_association/editions/faune_paca_publication/fpp29_peuplements_herpetologiques_bassin_versant_fleuve_var_08_2013.pdf

• NATURA 2000 - FORMULAIRE STANDARD DE DONNEES FR9301569 - Vallons obscurs de Nice et de Saint Blaise
https://inpn.mnhn.fr/docs/natura2000/fsdpdf/FR9301569.pdf

• PLAINE DU VAR STRATEGIE POUR L’ECOVALLEE
https://reporterre.net/IMG/pdf/plaine_du_var-rapport-nov_2015.pdf

• PLAN LOCAL D’URBANISME de Saint-Blaise LA SAOGA Etude de discontinuité
https://villefranche-sur-mer.fr/wp-content/uploads/2019/04/20130109_Etude-discontinuit%C3%A9-SAOGA.pdf

• REVARUNI La réappropriation du Var dans l’agglomération urbaine niçoise : le fleuve comme espace de redéfinition des relations entre ville et environnement ?
https://www.urbanisme-puca.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_final_Revaruni_J_Lolive.pdf

• SALANON R., GIANDOLI F.- Biocosme mésogéen, Nice 1991 – Cartographie floristique en réseau des ravins de des vallons côtiers ou affluents du Var dans les environs de Nice

• Tibaut Aurélie, Amat Jean-Paul. Document d'objectifs et gestion d'un site Natura 2000 fragmenté. Les Vallons Obscurs de Nice. In: Collection EDYTEM. Cahiers de géographie, numéro 10, 2010. Espaces protégés, acceptation sociale et conflits environnementaux. pp. 89-98
https://www.persee.fr/docAsPDF/edyte_1762-4304_2010_num_10_1_1116.pdf

Article complet
https://drive.google.com/file/d/1m7mOEAVv3qkXkPa9GH8mDfSWXVYhGpH4/view?usp=share_link

Publicado el enero 23, 2023 04:30 TARDE por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario

31 de enero de 2023

L’Analote du Mercantour Anonconotus mercantouri jusqu’en Italie ?

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https://drive.google.com/file/d/1tfBDNUOz8S5_cGSrLUWzhCDGBADzPKm1/view?usp=sharing

L’Analote du Mercantour jusqu’en Italie ?
Analote du Mercantour Anonconotus mercantouri @Eliot STEIN-DEFFARGES

L’Analote du Mercantour Anonconotus mercantouri est un orthoptère de la famille des Tettigoniidae décrit en 2003 par Galvagni & Fontana, qui était considéré comme endémique de deux vallées des Alpes-Maritimes entre 1800 mètres et 2400 mètres d’altitude avec la majorité des populations autour de 2200 mètres, détectables de fin août à fin octobre. Des prospections récentes en 2019 et en 2022 ont défini une aire de répartition plus importante que celle admise, jusqu’à 2 800 mètres et aux portes du territoire Italien.

Publicado el enero 31, 2023 06:17 TARDE por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario