20 de marzo de 2024

L'Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum, un escargot singulier The Throat Helicon Chilostoma cingulatum cingulatum, a unique snail Das Halshelicon Chilostoma cingulatum cingulatum, eine einzigartige Schnecke

Article complet
https://drive.google.com/file/d/1VpFfPhGYPXZKY3QU1sdz604UgzCm8sii/view?usp=sharing

Mots-clés : Hélicon des gorges, Chilostoma cingulatum cingulatum, Gastéropodes, Mollusques terrestres, Chilostoma des Alpes-Maritimes
Auteurs : Joss DEFFARGES & Eliot STEIN-DEFFARGES
Citation : DEFFARGES J., STEIN-DEFFARGES E. (2024) L'Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum, un escargot singulier. 33 pages.

Photographie couverture : Chilostoma cingulatum cingulatum en déplacement sur une paroi calcaire à la sortie de l’hibernation© Joss DEFFARGES

Résumé
Les Chilostoma sont des escargots terrestres rupestres mesurant souvent plus 20 mm, peuplant le centre de l’Europe essentiellement autour du massif des Alpes. Ce genre intrigue toujours les malacologues par la diversité de ces sous-espèces et la grande variabilité de leur coquille. La sous-espèce Chilostoma cingulatum cingulatum est l’une des plus singulières de la faune française avec ses habitats de moyenne altitude et sa répartition discontinue.
Summary
Chilostoma are rock-dwelling land snails, often measuring over 20 mm, inhabiting central Europe mainly around the Alps. This genus still intrigues malacologists by the diversity of these subspecies and the great variability of their shell. The subspecies Chilostoma cingulatum cingulatum is one of the most unique of the French fauna with its medium altitude habitats and its discontinuous distribution.
Zusammenfassung
Chilostoma sind felsbewohnende Landschnecken mit einer Größe von oft über 20 mm, die in Mitteleuropa vor allem in den Alpen vorkommen. Diese Gattung fasziniert Malakologen immer noch durch die Vielfalt dieser Unterarten und die große Variabilität ihres Gehäuses. Die Unterart Chilostoma cingulatum cingulatum ist mit ihren Lebensräumen in mittlerer Höhe und ihrer diskontinuierlichen Verbreitung eine der einzigartigsten der französischen Fauna.

Photographie n°1 : Biotope rupestre de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum entre Tende et Fontan © Joss DEFFARGES 
Sommaire
Résumé 3
Sommaire 4
L'Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum, un escargot singulier 5

  1. Description et habitat 5
  2. Spécificité 6
  3. Répartition 7
  4. Vulnérabilité et menaces 12
  5. Les autres Chilostoma des Alpes-Maritimes 18
    Conclusion 23
    Références bibliographiques 25

The Throat Helicon Chilostoma cingulatum cingulatum, a unique snail 5

  1. Description and habitat 5
  2. Specificity 6
  3. Distribution 7
  4. Vulnerability and threats 12
  5. The other Chilostoma of the Alpes-Maritimes 18
    Conclusion 23
    Bibliographic references 25

Die Halsschnecke Chilostoma cingulatum cingulatum, eine einzigartige Schnecke 5

  1. Beschreibung und Lebensraum 5
  2. Spezifität 6
  3. Vertrieb 7
  4. Verwundbarkeit und Bedrohungen 12
  5. Das andere Chilostoma der Alpes-Maritimes 18
    Fazit 23
    Bibliographische Hinweise 25 
    L'Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum, un escargot singulier

  6. Description et habitat
    L’Hélicon des gorges mesure de 20 à 27 mm de diamètre à l’état adulte pour 10 à 12 mm de hauteur. Dans les Alpes-Maritimes, il se caractérise par une coquille blanc nacré très esthétique ornée d’une bande brune relativement fine. La coquille est particulièrement aplatie par rapport aux autres espèces du genre avec une ouverture oblique, de sorte qu’il est assez facile à identifier au premier coup d’œil. Son alimentation est probablement constituée de mousses et de lichens qu’il broute dans les parois rocheuses. Au cœur de l’hiver, les individus se réfugient dans des failles profondes pour échapper au gel.
    Son habitat dans les Alpes-Maritimes se limite à quelques gorges calcaires de l’arrière-pays entre 200 et au moins 700 mètres d’altitude, avec fréquemment de petites populations très localisées, autour du Paillon de l’Escarène, la Bévéra vers Sospel et Moulinet, la Roya et quelques affluents de Breil-sur-Roya à Saorge et de Fontan jusqu’à Tende. Curieusement dans ces dernières localités et à l’opposé de ce qui est écrit sur sa biologie, il peut être découvert en dehors de substrats calcaires, dans les pélites du Permien.

Photographie n°2 : Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum sur les pélites du Permien à Fontan © Joss DEFFARGES

The Throat Helicon measures 20 to 27 mm in diameter in the adult state and 10 to 12 mm in height. In the Alpes-Maritimes, it is characterized by a very aesthetic pearly white shell decorated with a relatively thin brown band. The shell is particularly flattened compared to other species of the genus with an oblique opening, so it is quite easy to identify at first glance. Its diet probably consists of moss and lichens that it grazes on rock walls. In the heart of winter, individuals take refuge in deep cracks to escape the frost.
Its habitat in the Alpes-Maritimes is limited to a few limestone gorges in the hinterland between 200 and at least 700 meters above sea level, with frequently small, very localized populations, around the Paillon de l'Escarène, the Bévéra towards Sospel and Moulinet, the Roya and some tributaries from Breil-sur-Roya to Saorge and from Fontan to Tende. Curiously in these latter localities and contrary to what is written about its biology, it can be discovered outside of calcareous substrates, in the Permian pelites.

Das Throat Helicon hat im Erwachsenenalter einen Durchmesser von 20 bis 27 mm und eine Höhe von 10 bis 12 mm. In den Alpes-Maritimes zeichnet es sich durch einen sehr ästhetischen perlweißen Panzer aus, der mit einem relativ dünnen braunen Band verziert ist. Das Gehäuse ist im Vergleich zu anderen Arten der Gattung besonders abgeflacht und weist eine schräge Öffnung auf, sodass es auf den ersten Blick recht leicht zu erkennen ist. Seine Nahrung besteht vermutlich aus Moos und Flechten, die er an Felswänden abgrast. Mitten im Winter flüchten sich die Menschen in tiefe Risse, um dem Frost zu entkommen.
Sein Lebensraum in den Alpes-Maritimes beschränkt sich auf einige Kalksteinschluchten im Hinterland zwischen 200 und mindestens 700 Metern über dem Meeresspiegel mit häufig kleinen, sehr lokalisierten Populationen rund um den Paillon de l'Escarène, die Bévéra in Richtung Sospel und Moulinet , die Roya und einige Nebenflüsse von Breil-sur-Roya bis Saorge und von Fontan bis Tende. Merkwürdigerweise kann es an diesen letztgenannten Orten und im Gegensatz zu dem, was über seine Biologie geschrieben wird, außerhalb von kalkhaltigen Substraten, in den permischen Peliten, entdeckt werden.

  1. Spécificité
    Tous les escargots, mis à part ceux qui ont un opercule protecteur comme Pomatia elegans, peuvent être la proie de coléoptères spécialisés, les staphylins, les lampyres et les carabes. Mais le genre Chilostoma a une particularité, c’est l’hôte privilégié de Leptusa cordicollis, un Staphylinidae patrimonial endémique du sud des Alpes assez méconnu. En règle générale, les malacologues font toujours attention de ne récolter que quelques coquilles vides sur un site pour leurs analyses ou leurs collections, car les gastéropodes morts offrent des habitats surprenants à une biodiversité insoupçonnée. C’est le cas de l’hyménoptère l’Osmie bicolore Osmia bicolor, qui pond dans les coquilles vides des escargots.

Photographie n°3 : Leptusa indéterminé © Peter GABLER

All snails, apart from those with a protective cover like Pomatia elegans, can be preyed upon by specialized beetles, rove beetles, lampyres and ground beetles. But the Chilostoma genus has a particularity, it is the privileged host of Leptusa cordicollis, a heritage Staphylinidae endemic to the south of the Alps which is relatively little known. As a general rule, malacologists are always careful to collect only a few empty shells from a site for their analyzes or collections, because dead gastropods offer surprising habitats for unsuspected biodiversity. This is the case of the hymenoptera Osmia bicolor, which lays eggs in the empty shells of snails.

Photographie n°4 : Osmia bicolor © Peter GABLER

Alle Schnecken, mit Ausnahme derjenigen mit Schutzhülle wie Pomatia elegans, können von Spezialkäfern, Laufkäfern, Lampyren und Laufkäfern gejagt werden. Aber die Gattung Chilostoma weist eine Besonderheit auf: Sie ist der bevorzugte Wirt von Leptusa cordicollis, einem im Süden der Alpen endemischen Stamm der Staphylinidae, der relativ wenig bekannt ist. Als allgemeine Regel gilt, dass Malakologen immer darauf achten, für ihre Analysen oder Sammlungen nur wenige leere Muscheln von einer Fundstelle zu sammeln, da tote Schnecken überraschende Lebensräume für eine ungeahnte Artenvielfalt bieten. Dies ist der Fall bei der Hymenoptera Osmia bicolor, die Eier in leere Schneckenhäuser legt.

  1. Répartition
    La répartition mondiale de Chilostoma cingulatum est limitée du sud de l’Allemagne jusqu’au centre de l’Italie, et des Alpes-Maritimes jusqu’en Hongrie d’après des découvertes récentes (2020). Toutes les autres espèces de Chilostoma ont des répartitions bien moins étendues, ou sont strictement endémiques de territoires restreints à une ou deux vallées.
    Mais les escargots sont de formidables voyageurs aptes à coloniser tous les continents. Leurs œufs se collent sur les pattes des oiseaux, bien à l’abri de la sécheresse ou des intempéries dans leur coquille, ils cheminent avec nos denrées agricoles, avec les pierres extraites dans les carrières, ou simplement accrochés à nos véhicules de tourisme. L’Hélicon des gorges a ainsi repoussé les limites de sa répartition en colonisant Hambourg (2019) et la Belgique (2024). Une mention espagnole parait suspecte.

Carte n°1 : Répartition mondiale de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum suivant les observations d’Inaturalist

The global distribution of Chilostoma cingulatum is limited from southern Germany to central Italy, and from the Alpes-Maritimes to Hungary according to recent discoveries (2020). All other Chilostoma species have much less extensive distributions, or are strictly endemic to territories restricted to one or two valleys.
But snails are fantastic travelers capable of colonizing all continents. Their eggs stick to the legs of the birds, well protected from drought or bad weather in their shell, they travel with our agricultural products, with the stones extracted in the quarries, or simply attached to our tourist vehicles. The Gorges Helicon has thus pushed the limits of its distribution by colonizing Hamburg (2019) and Belgium (2024). A Spanish mention seems suspicious.

Die weltweite Verbreitung von Chilostoma cingulatum ist nach jüngsten Erkenntnissen (2020) von Süddeutschland bis Mittelitalien und von den Alpes-Maritimes bis Ungarn beschränkt. Alle anderen Chilostoma-Arten haben eine viel geringere Verbreitung oder sind streng endemisch in Gebieten, die auf ein oder zwei Täler beschränkt sind.
Aber Schnecken sind fantastische Reisende, die alle Kontinente besiedeln können. Ihre Eier kleben an den Beinen der Vögel, gut geschützt vor Dürre oder schlechtem Wetter in ihrem Panzer, sie reisen mit unseren landwirtschaftlichen Produkten, mit den in den Steinbrüchen gewonnenen Steinen oder einfach an unseren Touristenfahrzeugen befestigt. Der Gorges Helicon hat mit der Kolonisierung von Hamburg (2019) und Belgien (2024) die Grenzen seiner Verbreitung erweitert. Eine spanische Erwähnung erscheint verdächtig.


Historiquement, la répartition de l’Hélicon des gorges en France est exclusivement dans les Alpes-Maritimes avec des stations à Malaussène en 2016, proche de la vallée du Var peut-être à Cagnes-sur-Mer (?) en 1930, à Sainte-Agnès en 1930, et les stations actuelles précédemment citées du Paillon de l’Escarène, de la Bévéra et de la Roya.

Carte n°2 : Répartition historique en France de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum d’après GIBF

Historically, the distribution of the Helicon des gorges in France is exclusively in the Alpes-Maritimes with stations at Malaussène in 2016, close to the Var valley perhaps at Cagnes-sur-Mer (?) in 1930, at Sainte -Agnès in 1930, and the current stations previously mentioned at Paillon de l'Escarène, Bévéra and Roya.

Historisch gesehen ist die Verbreitung des Helicon des gorges in Frankreich ausschließlich in den Alpes-Maritimes mit Stationen in Malaussène im Jahr 2016, in der Nähe des Var-Tals, vielleicht in Cagnes-sur-Mer (?) im Jahr 1930, in Sainte-Agnès im Jahr 1930, und die bereits erwähnten aktuellen Stationen in Paillon de l'Escarène, Bévéra und Roya.

Photographie n°5 : Habitat de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum dans les gorges de Piaon à Sospel © Joss DEFFARGES

Des recherches dans des habitats favorables ont été menées en 2023 pour prospecter de nouvelles stations ou pour confirmer ou retrouver des populations de stations historiques, mais aucune n’a abouti. Cependant, rien ne dit que des micro-populations ne subsistent pas en 2024 dans certaines vallées des Alpes-Maritimes difficiles à explorer.

Photographie n°6 : Ancien habitat de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum à la cascade du Borrigo à Sainte-Agnès © Joss DEFFARGES 
Il existe d’ailleurs des exemples de populations extrêmement localisées, du moins en apparence, près du Col de Braus sur la commune de Touët-de-l’Escarène, où seulement quelques individus semblent se maintenir sur à peine 50 m² de paroi le long de la route. Comme à son habitude, le genre Chilostoma est loin d’avoir fini de nous surprendre, et sa prospection est un défi captivant.

Photographie n°7 : Habitat de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum à Touët-de-l’Escarène © Joss DEFFARGES

Searches in favorable habitats were carried out in 2023 to prospect new stations or to confirm or find populations of historic stations, but none were successful. However, nothing says that micro-populations will not exist in 2024 in certain valleys of the Alpes-Maritimes that are difficult to explore.
There are also examples of extremely localized populations, at least in appearance, near the Col de Braus in the commune of Touët-de-l'Escarène, where only a few individuals seem to maintain themselves on barely 50 m² of wall along of the road. As usual, the Chilostoma genus is far from having finished surprising us, and its prospecting is a captivating challenge.

Im Jahr 2023 wurden Suchvorgänge in günstigen Lebensräumen durchgeführt, um neue Stationen zu erkunden oder Populationen historischer Stationen zu bestätigen oder zu finden, aber keine war erfolgreich. Es gibt jedoch keine Hinweise darauf, dass es im Jahr 2024 in bestimmten, schwer zu erforschenden Tälern der Alpes-Maritimes keine Mikropopulationen geben wird.
Es gibt auch Beispiele extrem lokalisierter Populationen, zumindest dem Anschein nach, in der Nähe des Col de Braus in der Gemeinde Touët-de-l'Escarène, wo sich nur wenige Individuen auf einer knapp 50 m² großen Mauer entlang der Straße zu halten scheinen . Wie üblich ist die Gattung Chilostoma noch lange nicht damit beschäftigt, uns zu überraschen, und ihre Erkundung ist eine fesselnde Herausforderung.

  1. Vulnérabilité et menaces
    Comme nous venons de l’aborder, il existe un biais de prospection pour cette espèce rupestre, car il est évidement plus simple de le prospecter le long d’une route parcourant une gorge, que directement dans son milieu naturel au cœur de la falaise. Les populations identifiées paraissent donc très menacées par les opérations de salage des routes l’hiver, par l’entretien des talus le long des gorges, et encore plus par les nombreuses opérations de sécurisation qui y sont menées, projection de béton, installation de paravalanches, de filets de sécurité, « nettoyage » de falaise avec débroussaillement et purge des pierres instables ou de pans entiers de roches.

Photographie n°8 : Site sécurisé à Sospel, dans un habitat de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum © Joss DEFFARGES

As we have just discussed, there is a prospecting bias for this rock species, because it is obviously easier to prospect it along a road running through a gorge, than directly in its natural environment in the heart of the cliff. The identified populations therefore appear to be very threatened by road salting operations in winter, by the maintenance of the embankments along the gorges, and even more so by the numerous security operations carried out there, concrete spraying, installation of avalanche barriers. , safety nets, cliff “cleaning” with clearing and purging of unstable stones or entire sections of rock.

Wie wir gerade besprochen haben, besteht bei dieser Gesteinsart eine Vorliebe für die Prospektion, da es offensichtlich einfacher ist, sie entlang einer Straße, die durch eine Schlucht führt, zu schürfen, als direkt in ihrer natürlichen Umgebung im Herzen der Klippe. Die identifizierten Populationen scheinen daher durch Streusalzeinsätze im Winter, durch die Instandhaltung der Böschungen entlang der Schluchten und noch mehr durch die zahlreichen dort durchgeführten Sicherheitsmaßnahmen, Betonspritzen, Errichtung von Lawinenverbauungen, Sicherheitsnetzen, stark gefährdet zu sein , Klippen-„Reinigung“ mit dem Räumen und Säubern von instabilen Steinen oder ganzen Felsabschnitten.

Photographie n°9 : Habitat de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum à Touët-de-l’Escarène, conservé à gauche de la route, mais totalement remanié à droite par l’installation de filets de sécurité © Joss DEFFARGES

Photographie n°10 : Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum à Touët-de-l’Escarène © Joss DEFFARGES

Photographie n°11 : Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum à Fontan alors que des travaux routiers bordent ses habitats depuis 2020 suite à la tempête Alex dans la vallée de la Roya © Joss DEFFARGES 
Les sites d’escalade peuvent également procéder à des nettoyages de voies, mais nous n’avons pas connaissance d’impacts radicaux sur des populations de mollusques terrestres à cause de cette pratique. Le sujet mériterait d’être approfondi puisque la flore protégée est prise en compte dans ces opérations, et les grimpeurs, qui sont souvent des amoureux de la nature, comprennent tout à fait ce type de contrainte qui font partie intégrante de leur passion sportive et de la conservation de la naturalité de leur terrain de jeu. Ces dernières années en France, en plus des problèmes de déconventionnement des falaises dans cette activité, des voies ou des sites d’escalade n’ont pas ouvert ou ont été fermés à cause de contraintes environnementales, préservation des aires du Faucon pèlerin ou de l’Aigle de Bonelli par exemple. Les sites d’escalade de Malaussène ont même été fermés en 2021 à la suite de la découverte de chiroptères dans la grotte de la Colombière.

Photographie n°12 : Ancien site d’escalade sur les grandes plaques calcaires de Malaussène en rive droite du fleuve Var, habitat de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum © Joss DEFFARGES

Climbing sites may also carry out route cleanings, but we are not aware of any drastic impacts on terrestrial mollusc populations due to this practice. The subject deserves further investigation since the protected flora is taken into account in these operations, and climbers, who are often nature lovers, completely understand this type of constraint which is an integral part of their sporting passion and the conservation of the naturalness of their playground. In recent years in France, in addition to the problems of deconvention of cliffs in this activity, climbing routes or sites have not opened or have been closed due to constraints environmental, preservation of the areas of the Peregrine Falcon or the Bonelli's Eagle for example. The Malaussène climbing sites were even closed in 2021 following the discovery of bats in the Colombière cave.

Klettergebiete können auch Routenreinigungen durchführen, uns sind jedoch keine drastischen Auswirkungen auf die Landmolluskenpopulationen aufgrund dieser Praxis bekannt. Das Thema bedarf einer weiteren Untersuchung, da bei diesen Maßnahmen die geschützte Flora berücksichtigt wird und Kletterer, die oft Naturliebhaber sind, diese Art von Zwängen vollkommen verstehen, die ein wesentlicher Bestandteil ihrer sportlichen Leidenschaft und der Erhaltung der Natürlichkeit ihres Spielplatzes ist . In den letzten Jahren wurden in Frankreich zusätzlich zu den Problemen der Dekonvention von Klippen bei dieser Aktivität Kletterrouten oder -plätze aufgrund von Umwelteinschränkungen, beispielsweise der Erhaltung der Gebiete des Wanderfalken oder des Habichtsadlers, nicht geöffnet oder geschlossen . Die Klettergebiete Malaussène wurden 2021 aufgrund der Entdeckung von Fledermäusen in der Colombière-Höhle sogar geschlossen.

L’impact le plus fort sur les habitats de l’Hélicon des gorges est sans nul doute l’exploitation directe du substrat calcaire sur lequel il vit. Nous parlons bien sûr ici des carrières qui rasent des montagnes entières et induisent une émission par million de tonnes de CO2 dans la production de ciment. Cet écocide permanent est validé par arrêté préfectoral, mais notre société de consommation ne semble pas avoir d’alternative verte pour l’instant pour substituer la bétonisation systématique de notre planète.

Photographie n°13 : Habitat de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum à Peille, conservé à droite de la route, mais totalement détruit à gauche par la carrière de Blausasc © Joss DEFFARGES
The strongest impact on the habitats of the Gorges Helicon is undoubtedly the direct exploitation of the limestone substrate on which it lives. We are of course talking here about quarries which level entire mountains and induce one emission per million tonnes of CO2 in the production of cement. This permanent ecocide is validated by prefectural decree, but our consumer society does not seem to have a green alternative for the moment to replace the systematic concreteization of our planet.
Der stärkste Einfluss auf die Lebensräume des Gorges Helicon ist zweifellos die direkte Ausbeutung des Kalksteinsubstrats, auf dem es lebt. Wir sprechen hier natürlich von Steinbrüchen, die ganze Berge dem Erdboden gleichmachen und einen Ausstoß pro Million Tonnen CO2 bei der Zementproduktion verursachen. Dieser permanente Ökozid wird durch ein Präfekturdekret bestätigt, aber unsere Konsumgesellschaft scheint derzeit keine grüne Alternative zu haben, um die systematische Konkretisierung unseres Planeten zu ersetzen. 
Pour conclure avec les menaces avérées, la collecte de coquilles ou d’individus vivants par les malacologues est autorisée puisque les espèces du genre Chilostoma ne sont pas protégées, mais les mises en collection semblent tout à fait anecdotiques et ne remettent pas en cause leur conservation.

Photographie n°14 : Collecte de coquilles vides par mon petit frère à Peille sur une nouvelle station d’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum pour mise en collection © Eliot STEIN-DEFFARGES

To conclude with the proven threats, the collection of shells or living individuals by malacologists is authorized since the species of the Chilostoma genus are not protected, but the collections seem entirely anecdotal and do not call into question their conservation.

Um mit den nachgewiesenen Bedrohungen abzuschließen: Das Sammeln von Muscheln oder lebenden Individuen durch Malakologen ist erlaubt, da die Arten der Gattung Chilostoma nicht geschützt sind, aber die Sammlungen scheinen völlig anekdotisch zu sein und stellen ihre Erhaltung nicht in Frage.

  1. Les autres Chilostoma des Alpes-Maritimes
    Comme nous l’avons vu, les autres espèces de Chilostoma des Alpes-Maritimes ne peuvent être confondues avec Chilostoma cingulatum cingulatum. Le critère principal est qu’elles ont une coquille plus bombée, mais elles sont aussi habituellement plus colorées, ont des habitats plus alpins à partir de 1500, 2000 ou 2200 mètres d’altitude, sont plus endémiques, et de ce fait, ont souvent un statut patrimonial dans les inventaires Znieff même si elles semblent moins menacées par l’anthropisation des milieux.
    Chilostoma zonatum flavovirens
    Sans statut patrimonial, vit dans les pierriers humides en mélézin à partir de 1500 mètres d’altitude.

Photographie n°15 : Helicon des granites Chilostoma zonatum flavovirens à Isola © Joss DEFFARGES

Photographie n°16 : Habitat de l’Helicon des granites Chilostoma zonatum flavovirens à Isola © Joss DEFFARGES
Chilostoma millieri
Déterminant de l'inventaire ZNIEFF, vit dans les chaos rocheux à partir de 2200 mètres d’altitude.

Photographie n°17 : Helicon du Mercantour Chilostoma millieri à Valdeblore © Eliot STEIN-DEFFARGES & Esteban DEFFARGES

Photographie n°18 : Habitat de l’Helicon du Mercantour Chilostoma millieri à Valdeblore © Eliot STEIN-DEFFARGES & Esteban DEFFARGES

Chilostoma frigidum liguricum
Déterminant de l'inventaire ZNIEFF, vit dans les avens du Marguareis à partir de 2000 mètres d’altitude.

Photographie n°19 : Helicon du Marguareis Chilostoma frigidum liguricum à La Brigue © Eliot STEIN-DEFFARGES

Photographie n°20 : Habitat de l’Helicon du Marguareis Chilostoma frigidum liguricum à La Brigue © Eliot STEIN-DEFFARGES

Photographie n°21 : Aven avec névé, habitat typique de l’Helicon du Marguareis Chilostoma frigidum liguricum à La Brigue © Eliot STEIN-DEFFARGES

Photographie n°22 : Découverte d’une nouvelle station d’Helicon du Marguareis Chilostoma frigidum liguricum à La Brigue © Eliot STEIN-DEFFARGES 
Corneola (Chilostoma) crombezi
Déterminant de l'inventaire ZNIEFF, espèce nocturne rarissime observée seulement dans trois stations dans le monde, dont Fontan et Saint-Martin-Vésubie, elle n’est plus rattachée au genre Chilostoma à la suite de remaniements taxinomiques. Son apparence est très différente des Chilostoma.

Photographie n°23 : Hélicon de Vésubie Corneola crombezi à Fontan © Joss DEFFARGES

Photographie n°24 : Juvénile d’Hélicon de Vésubie Corneola crombezi à Fontan © Joss DEFFARGES
As we have seen, the other Chilostoma species of the Alpes-Maritimes cannot be confused with Chilostoma cingulatum cingulatum. The main criterion is that they have a more rounded shell, but they are also usually more colorful, have more alpine habitats from 1500, 2000 or 2200 meters above sea level, are more endemic, and therefore often have a heritage status in the Znieff inventories even if they seem less threatened by the anthropization of the environments.
Chilostoma zonatum flavovirens
Without heritage status, lives in damp larch scree from 1500 meters above sea level.
Chilostoma milleri
Determinant of the ZNIEFF inventory, lives in rocky chaos from 2200 meters above sea level.
Chilostoma frigidum liguricum
Determinant of the ZNIEFF inventory, lives in the Marguareis sinkholes from 2000 meters above sea level.
Corneola (Chilostoma) crombezi
Determinant of the ZNIEFF inventory, an extremely rare nocturnal species observed only in three stations in the world, including Fontan and Saint-Martin-Vésubie, it is no longer attached to the Chilostoma genus following taxonomic rearrangements. Its appearance is very different from Chilostoma.

Wie wir gesehen haben, können die anderen Chilostoma-Arten der Alpes-Maritimes nicht mit Chilostoma cingulatum cingulatum verwechselt werden. Das Hauptkriterium ist, dass sie einen rundlicheren Panzer haben, aber meist auch bunter sind, mehr alpine Lebensräume ab 1500, 2000 oder 2200 Metern Höhe haben, häufiger endemisch sind und daher in den Znieff-Inventaren oft einen Kulturerbestatus haben auch wenn sie durch die Vermenschlichung der Umwelt weniger bedroht zu sein scheinen.
Chilostoma zonatum flavovirens
Ohne Denkmalschutzstatus, lebt in feuchtem Lärchenschutt auf 1500 Metern Seehöhe.
Chilostoma milleri
Determinant des ZNIEFF-Inventars, lebt im Felschaos ab 2200 Metern über dem Meeresspiegel.
Chilostoma frigidum liguricum
Bestimmend für das ZNIEFF-Inventar, lebt in den Dolinen von Marguareis ab 2000 Metern über dem Meeresspiegel.
Corneola (Chilostoma) crombezi
Bestimmend für das ZNIEFF-Inventar, eine äußerst seltene nachtaktive Art, die nur in drei Stationen auf der Welt, darunter Fontan und Saint-Martin-Vésubie, beobachtet wird, wird nach taxonomischen Neuordnungen nicht mehr der Gattung Chilostoma zugeordnet. Sein Aussehen unterscheidet sich stark vom Chilostoma.


Conclusion
Sans aucun statut réglementaire, l’Hélicon des gorges demeure un patrimoine rare de notre précieuse biodiversité locale. Plus menacé que les autres espèces du genre Chilostoma, il mériterait probablement une meilleure prise en compte. Mais bien heureusement, il vit partout en syntopie avec un autre escargot qui, lui, est protégé par l’article 3 de l’Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mollusques protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. L’Escargot de Nice Macularia niciensis niciensis sert d’espèce-parapluie dans les habitats pariétaux de l’Hélicon des gorges, comme pour l’Hélicon de la Vésubie qui n’est pas protégé lui non plus, malgré son statut en danger critique d’extinction dans le Monde, à condition que la règlementation soit correctement appliquée et que les stations de Macularia niciensis soient géoréférencées systématiquement.

Photographie n°25 : Escargot de Nice Macularia niciensis niciensis dans les gorges de Piaon à Sospel dans un habitat de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum © Joss DEFFARGES

Photographie n°26 : Escargot de Nice Macularia niciensis niciensis dans les gorges du Paillon à Blausasc dans un habitat de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum © Joss DEFFARGES

Without any regulatory status, the Gorges Helicon remains a rare heritage of our precious local biodiversity. More threatened than other species of the Chilostoma genus, it probably deserves better consideration. But fortunately, it lives everywhere in syntopia with another snail which is protected by article 3 of the Order of April 23, 2007 establishing the lists of molluscs protected throughout the territory and the terms of their protection . The Nice Snail Macularia niciensis niciensis serves as an umbrella species in the parietal habitats of the Gorges Helicon, as for the Vésubie Helicon which is also not protected, despite its critically endangered status. extinction in the World, provided that the regulations are correctly applied and that the stations of Macularia niciensis are systematically georeferenced.

Ohne jeglichen Regulierungsstatus bleibt das Gorges Helicon ein seltenes Erbe unserer wertvollen lokalen Artenvielfalt. Sie ist stärker bedroht als andere Arten der Gattung Chilostoma und verdient wahrscheinlich eine genauere Betrachtung. Aber glücklicherweise lebt sie überall in Syntopia zusammen mit einer anderen Schnecke, die durch Artikel 3 der Verordnung vom 23. April 2007 zur Festlegung der Listen der im gesamten Gebiet geschützten Weichtiere und der Bedingungen ihres Schutzes geschützt ist. Die Schöne Schnecke Macularia niciensis niciensis dient als Schirmart in den parietalen Lebensräumen der Gorges Helicon, ebenso wie die Vésubie Helicon, die trotz ihres vom Aussterben bedrohten Status ebenfalls nicht geschützt ist. Weltweit vom Aussterben bedroht, sofern die Vorschriften korrekt angewendet werden und dass die Stationen von Macularia niciensis systematisch georeferenziert sind.

Photographie n°27 : Escargot de Nice Macularia niciensis niciensis sur les plaques calcaires de Malaussène dans un habitat de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum © Joss DEFFARGES

Photographie n°28 : Escargot de Nice Macularia niciensis niciensis à Fontan dans un habitat de l’Hélicon des gorges Chilostoma cingulatum cingulatum © Joss DEFFARGES

Références bibliographiques

• Deffarges Joss, Jouvenez Gaëtan (2023) Guide d’identification expert des Gastéropodes terrestres de Faune-paca v1.1. 286 pp.
https://www.faune-paca.org/index.php?m_id=20138

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https://journal-malaco.mnhn.fr/wp-content/uploads/sites/6/2015/04/Malaco_2006_03_Gargominy_Ripken_109_139.pdf

• Hausdorf Bernhard (2019). Chilostoma cingulatum (Studer 1820) und Cornu aspersum (O. F. Müller, 1774) in Hamburg (Gastropoda: Helicidae)
https://www.researchgate.net/publication/331131594_Chilostoma_cingulatum_Studer_1820_und_Cornu_aspersum_O_F_Muller_1774_in_Hamburg_Gastropoda_Helicidae

• Létard, Gabriel & Roy, Cédric. (2018). Découverte d'une nouvelle localité isolée de l'Hélicon de Vésubie Corneola crombezi (Locard, 1882). 14. 21-22.
https://www.researchgate.net/publication/329844357_Decouverte_d'une_nouvelle_localite_isolee_de_l'Helicon_de_Vesubie_Corneola_crombezi_Locard_1882

• Perrier Christophe (2016). Mollusques du Parc National des Ecrins, quelques explorations – ARIANTA,Saint-Crépin, 12 p.
http://oai.eauetbiodiversite.fr/entrepotsOAI/PNE/PERRIER_Rapport_Arianta_PNE_2016_13928.pdf

• Sárvári Félix, Tokesi Natalia, Fehér Zoltán, Páll-Gergely Barna (2020). Chilostoma (Cingulifera) cingulatum (S. Studer, 1820) (Gastropoda: Pulmonata: Helicidae) new to the fauna of Hungary
https://www.researchgate.net/publication/340732603_Chilostoma_Cingulifera_cingulatum_S_Studer_1820_Gastropoda_Pulmonata_Helicidae_new_to_the_fauna_of_Hungary

https://www.forumcoquillages.com/t7922-chilostoma-cingulatum-studer-1820

http://www.lenaturaliste.net/forum/viewtopic.php?t=21443

https://www.natagora.be/news/et-sept-nouvelles-especes-descargots-pour-la-belgique

Article complet
https://drive.google.com/file/d/1VpFfPhGYPXZKY3QU1sdz604UgzCm8sii/view?usp=sharing

Publicado el marzo 20, 2024 09:43 TARDE por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario

01 de febrero de 2024

Difficultés d'identification des Odonates de Provence-Alpes-Côte-d'Azur

https://www.inaturalist.org/projects/odonates-de-france/journal

Article complet :
https://drive.google.com/file/d/1tPj5AESYWQiLL8AVeuovT7d9_iC0rmzp/view?usp=sharing

Difficultés d'identification des Odonates de Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Mots-clés : Odonates, libellules, identification, critères, répartition, cartographie, PACA, Provence-Alpes-Côte-d'Azur
Auteurs : Joss DEFFARGES, Cyrille DELIRY, Eliot STEIN-DEFFARGES
Citation : DEFFARGES J., DELIRY C., STEIN-DEFFARGES E. (2024) Difficultés d'identification des Odonates de Provence-Alpes-Côte-d'Azur. 80 p. + 10 Planches des critères des Odonates de PACA

Publicado el febrero 1, 2024 07:19 MAÑANA por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario

09 de enero de 2024

Exemples d'extrêmes répartitions d'espèces faunistiques maralpines

ARTICLE COMPLET
https://drive.google.com/file/d/1XzUjjbXNh0DOOcjhx1Y6NCngcTjPrdWN/view?usp=sharing

Exemples d'extrêmes répartitions d'espèces faunistiques maralpines*
*Maralpin, adjectif : Relatif au département des Alpes-Maritimes, qui concerne sa culture, ses habitants, son histoire, ses paysages, etc.
Mots-clés : répartition, Alpes-Maritimes, inventaire de la faune, biodiversité maralpine
Auteur : Joss DEFFARGES & Eliot STEIN-DEFFARGES
Citation : DEFFARGES J. & STEIN-DEFFARGES E. – Exemples d’extrêmes répartitions d'espèces faunistiques maralpines. 2024. 18 pages.
Introduction
Accolées à la Méditerranée, les Alpes-Maritimes forment la pointe sud de l’arc alpin qui s’étale sur près de 200 000 km² sur six pays. Il n’est pas étonnant que cette barrière naturelle majeure, située à un carrefour climatique de l’Europe, conditionne la répartition de certaines espèces de manière très stricte. Quelques exemples d’espèces non endémiques maralpines, absentes en Italie, ou inconnues ailleurs en France, seront détaillées dans ce document pour illustrer ce que représente cette césure. Ces espèces sont parfois menacées, car bien que les Alpes continuent de maintenir un haut degré de naturalité, c’est l’écosystème de montagne le plus intensément exploité dans le monde.

Carte n°1 : Vue satellite de l’ensemble de l ’arc alpin @ https://www.homoalpinus.com/alpes/vue-d_ensemble/

Photographie du sommaire : Massif de l’Authion © Eliot STEIN-DEFFARGES

Mammifères

  1. Talpa caeca
    https://www.inaturalist.org/observations?verifiable=true&taxon_id=46951
    http://biodiversite.mercantour-parcnational.fr/espece/60276
    La Taupe aveugle ne fréquente la France que dans l’est des Alpes-Maritimes, le long de la frontière italienne, probablement de Breil-sur-Roya à Saint-Martin-Vésubie en passant par Lucéram, dans les forêts claires et les talus des étages préalpins. Cette petite Taupe est extrêmement difficile à découvrir, car la Taupe d’Europe est également présente jusqu’en altitude dans des milieux diversifiés, et les taupinières peuvent être assez semblables. Toutefois, les taupes ne vivent pas très longtemps car elles usent rapidement leurs dents en mâchant les vers de terre, et la découverte d’un cadavre permet la détermination à l’espèce.

Photographie n°1 : Taupe aveugle © emilianomori Photographie n°2 : Taupinière de Taupe aveugle en forêt © Joss DEFFARGES

  1. Microtus savii
    https://www.inaturalist.org/observations?verifiable=true&taxon_id=44264
    https://cen-paca.org/wp-content/uploads/2022/03/04MammiferesN02_2013.pdf
    Le Campagnol de Savi n’est connu en France qu’à l’extrême est des Alpes-Maritimes. Il est principalement détecté par l’analyse du régime alimentaire du Grand-duc d’Europe et de la Chouette hulotte.

Photographie n°3 : Campagnol de Savi © francescocecere

Photographie n°4 : Biotopes du Campagnol de Savi à la frontière italienne © Joss DEFFARGES

Amphibiens

  1. Alytes obstetricans
    https://www.inaturalist.org/observations?verifiable=true&taxon_id=24473
    https://www.lpo.fr/decouvrir-la-nature/fiches-especes/fiches-especes/amphibiens-reptiles/alyte-accoucheur
    L’Alyte accoucheur est l’une des espèces dont la répartition est la plus mystérieuse en zone maralpine. Alors que ses populations sont abondantes du Portugal à l’Allemagne, elle est totalement inconnue en Italie. Les recherches approfondies depuis 2017 de Daniele SEGLIE, member of the Atlas Committee of the Societas Herpetologica Italica, sont infructueuses alors que l’espèce se reproduit dans les affluents de la rivière la Roya côté français et à moins de 2,5 km de Vintimille près de Menton. Une découverte prochaine serait un évènement pour l’herpétologie italienne.

Photographie n°5 : Mâle d’Alyte accoucheur avec une ponte © joan_carles

Bivalves

  1. Unio mancus turtonii
    https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/163414/tab/carte
    https://www.researchgate.net/publication/258241600_Les_sous-especes_de_la_Mulette_meridionale_Unio_mancus_Lamarck_1819_Bivalvia_Unionidea_en_France_descriptions_originales_et_materiel_topotypique
    https://www.researchgate.net/publication/307841922_Bad_taxonomy_can_kill_molecular_reevaluation_of_Unio_mancus_Lamarck_1819_Bivalvia_Unionidae_and_its_accepted_subspecies
    La Mulette corse est une sous-espèce de la Mulette méridionale qui était considérée comme endémique. Elle a été découverte sur le continent en 2009 dans le Var dans le bassin versant de l’Argens par Benjamin ADAM et confirmée par Vincent PRIE. Les bivalves sont sous-prospectés, et il est possible que l’espèce ait une répartition plus large en PACA et dans les Alpes-Maritimes.

Photographie n°6 : Mulette corse dans le bassin versant de la Siagne (06) © Joss DEFFARGES 
Arachnides

  1. Euscorpius italicus
    https://www.inaturalist.org/observations?verifiable=true&taxon_id=56528
    https://www.macroscientifique.com/euscorpius-italicus
    Le Scorpion italien est une des cinq espèces de scorpions en PACA, mais sa répartition semble limitée en France aux alentours de la Grande Corniche proche de la frontière italienne.

Photographie n°7 : Trichobothries d’un Scorpion italien © andreagobetti

  1. Zelotes thorelli
    https://www.inaturalist.org/observations?verifiable=true&taxon_id=783568
    https://araneae.nmbe.ch/data/2939/Zelotes_thorelli
    La Zélote de Thorell est une espèce ouest-méditerranéenne largement répandue du Portugal jusque dans le sud-est de la France, mais elle est inconnue en Italie ou en Corse d’après les cartes de l’INPN.

Photographie n°8 : Face ventrale de la Zélote de Thorell femelle © Emmanuel TCHENG

Photographie n°9 : Face dorsale de la Zélote de Thorell à Grasse (06) © Emmanuel TCHENG

Odonates

  1. Platycnemis latipes et Platycnemis acutipennis
    https://www.inaturalist.org/observations?verifiable=true&taxon_id=109646
    https://atlas-odonates.insectes.org/odonates-de-france/platycnemis-latipes
    https://atlas-odonates.insectes.org/odonates-de-france/platycnemis-acutipennis
    Le Pennipatte blanchâtre et le Pennipatte orangé sont de petits agrions frêles qui fréquentent les eaux calmes le plus souvent en dessous de 800 mètres d’altitude. Tandis que le Pennipatte blanchâtre est présent avec une forte densité du Rhône au fleuve Var, et le Pennipatte orangé du Rhône à la Siagne, ils n’ont jamais été observés ni dans la Roya, ni en Italie. Plus fort encore, il existe une vallée fantôme. Alors que les trois espèces, Platycnemis latipes, Platycnemis pennipes et Platycnemis acutipennis, sont présentes dans les bassins versants voisins ou proches, il semble impossible de découvrir une espèce du genre Platycnemis dans la vallée des Paillons (Paillon de Levens, Paillon de Contes, Paillon de l'Escarène, Paillon de Laghet qui forment le Paillon de Nice). Et le Pennipatte orangé n’atteint même pas le fleuve Var, alors que les milieux semblent idoines pour son implantation.

Photographie n°10 : Habitats à Pennipatte prospectés négativement depuis 10 ans dans le Paillon de l’Escarène (06) © Joss DEFFARGES

Photographie n°11 : Pennipatte blanchâtre en accouplement © ldvn

Photographie n°12 : Pennipatte orangé en accouplement © ldvn

  1. Gomphus graslinii
    https://www.inaturalist.org/observations?verifiable=true&taxon_id=101673
    https://cen-paca.org/wp-content/uploads/2022/12/Garrigues-N72-BDEF-2.pdf page4
    Le Gomphe de Graslin est endémique du sud-ouest de l’Europe comme les Pennipattes blanchâtres et orangés, et n’a jamais été découvert en Italie. Son identification dans les Alpes-Maritimes est toute récente et la recherche d’exuvies permettrait de confirmer son caractère autochtone.

Photographie n°13 : Mâle de Gomphe de Graslin © yvesbas

Névroptères

  1. Libelloides latinus
    https://www.inaturalist.org/observations?verifiable=true&taxon_id=1284639
    https://cen-paca.org/decouvrir/la-mediatheque/publications-techniques-et-scientifiques/
    L’Ascalaphe d’Italie a une très large répartition pour un endémique italien, mais un exemplaire avait été trouvé en 1962 près de Monaco par l’entomologiste Lucien BERLAND. Jusqu’à 2011, cette donnée historique avait paru farfelue, mais la découverte de populations dans la Brague, et le Paillon les années suivantes, a permis de confirmer sa présence en France, uniquement dans les Alpes-Maritimes.

Photographie n°14 : Accouplement d’Ascalaphe d’Italie © Francine BEGOU-PIERINI

Photographie n°15 : Ascalaphe d’Italie © golfopolikayakl

Orthoptères

  1. Leptophyes boscii
    https://www.inaturalist.org/observations?verifiable=true&taxon_id=510381
    La Leptophye sarmate est une petite sauterelle très élégante, commune dans les Balkans, dont la répartition déborde légèrement en France dans la vallée de la Lèvensa. Sa répartition précise s’affine après des campagnes de prospection par Gaëtan JOUVENEZ. Les populations semblent très localisées, cependant certains spécialistes ne désespèrent pas de la trouver également dans les Hautes-Alpes près de Montgenèvre.

Photographie n°16 : Leptophye sarmate © silk128

Photographie n°17 : Milieux arbustifs propices à la présence de Leptophyes © Joss DEFFARGES

Photographie n°18 : Mâle de Leptophye sarmate à La Brigue (06) © Joss DEFFARGES 
Rhopalocères

  1. Callophrys avis
    https://www.inaturalist.org/observations?verifiable=true&taxon_id=333931
    https://www.calameo.com/read/00508281356a4d88c6791 page67-70
    https://www.leps.it/indexjs.htm?SpeciesPages/CalloAvis.htm
    Présent dans le sud-ouest de l’Europe et le nord-ouest de l’Afrique, le Thècle de l’Arbousier est un petit papillon discret dont la présence est restée longtemps confidentielle, et même jugée douteuse sur certains sites. Pourtant, Frédéric BILLI de l’ANNAM a fini par le trouver en 1992 à l’est du fleuve Var. Récemment en 2021, Mattéo SERAFINI du Parco Naturale Regionale delle Alpi Liguri l’a même photographié en Italie, mais elle avait déjà été découverte par Marco BONIFACIO en 2015. Cette espèce remarquable n’a plus pour frontière le territoire maralpin, mais nous ne savons pas si c’est une expansion de ses populations ou le fait d’une sous-prospection par le passé.

Photographie n°19 : Thècle de l'Arbousier © janofonsagrada

Coléoptères

https://www.persee.fr/authority/447019
https://www.researchgate.net/scientific-contributions/Jacques-Coulon-2083945109
Nous avons demandé à Jacques COULON, coléoptériste, d’analyser les taxons de son domaine qui correspondent aux critères énoncés, des espèces ayant une plus ou moins large répartition européenne, non strictement endémiques, mais qui trouvent leur limite de répartition connue dans le territoire maralpin. Les espèces citées ci-dessous ont toute une répartition orientale, néanmoins les faibles connaissances de certaines familles chez les Chrysomelidae Alticinae font penser que certaines espèces connues par un ou deux exemplaires du 06 pourraient être plus répandues, car fort peu d'entomologistes s'intéressent à ce groupe difficile et dont les représentants sont tous de très petite taille... Dans la quasi-totalité des cas, ces espèces, répandues en Italie et pour certaines jusqu’en Europe centrale, ne sont connues en France que des régions frontalières de la vallée de la Roya : Tende, La Brigue, col de Tende, Gordolasque, Sospel. Le Cerambycidae Dolocerus reichii a été observé récemment autour de Cagnes sur Mer. La liste est cependant bien fournie et illustre une fois de plus l’incroyable biodiversité du département des Alpes-Maritimes et cette frontière invisible que constituent pour nombre d’espèces les contreforts sud-alpins.

  1. Carabidae
    Cychrus angustatus
    Nebria tibialis
    Trechus maritimus
    Trechus putzeysi
    Laemostenus obtusus
    Sphodropsis ghilianii
    Pterostichus impressicollis
    Pterostichus convexiusculus
    Pterostichus bicolor
    Pterostichus impressus
    Pterostichus liguricus
    Agonum antennarium
    Harpalus punctipennis
    Philorhizus liguricus

  2. Buprestidae
    Phaenops knotecki

  3. Chrysomelidae
    Neocrepidodera cyanipennis
    Derocrepis sodalis
    Calomicrus gularis
    Cryptocephalus strigosus
    Cryptocephalus eridani
    Cryptocephalus zoiai

  4. Cerambycidae
    Dolocerus reichii
    Tetrops gilvipes

  5. Scarabaeidae
    Acrossus laticollis
    Amphimallon burmeisteri
    Amadotrogus insubricus
    Mimela aurata

  6. Tenebrionidae Alleculinae
    Gerandryus aetnensis


Conclusion

Ces quelques exemples de répartitions extrêmes suggèrent que de nombreuses autres espèces mériteraient une attention soutenue et des prospections ciblées dans les Alpes-Maritimes pour découvrir ou authentifier leur présence. On peut penser au Lynx boréal, au Crapaud calamite, au Pélobate cultripède, aux Discoglosses, à des Odonates comme dans le genre Somatochlora ou Sympetrum, à des Rhopalocères comme Boloria selene ou Pontia edusa. Dans d’autres groupes, les recherches récentes ne font que confirmer ces suspicions avec de nombreuses découvertes chaque année, chez les Hétérocères, les Orthoptères, les Mantidés, les Hémiptères, les Arachnides, les Gastéropodes, les Bivalves, les Branchiopodes, etc… De la même façon, d’autres espèces certifiées appartenant à la faune maralpine sont à rechercher ou à retrouver dans certains secteurs orientaux des Alpes françaises : Alpes-de-Haute-Provence, Région du Mont Cenis en Savoie, voire Queyras dans les Hautes-Alpes. Toutes les bonnes volontés et les savoirs spécifiques sont encouragés et mis à contribution dans des évènements comme des ABC, Explor’nature, Opérations d’inventaires, mais aussi des prospections personnelles.

Photographie n°20 : Le Petit Cercope Cercopis arcuata, à Menton en prospection en 2011, découverte pour les Alpes-Maritimes © Mareike STEIN

ARTICLE COMPLET
https://drive.google.com/file/d/1XzUjjbXNh0DOOcjhx1Y6NCngcTjPrdWN/view?usp=sharing

Publicado el enero 9, 2024 03:45 TARDE por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario

20 de diciembre de 2023

Le Barbitiste à bouclier Polysarcus scutatus dans les Alpes-Maritimes en 2023, identification et prédateurs

Le Barbitiste à bouclier Polysarcus scutatus dans les Alpes-Maritimes en 2023, identification et prédateurs

Article complet:
https://drive.google.com/file/d/158ZBySUTpOSt23TFmUb5RW7IIrFHS0r-/view?usp=sharing

Mots-clés : Polysarcus scutatus, Barbitiste à bouclier, identification, prédateurs, vulnérabilité, biodiversité, inventaire de la faune, Alpes-Maritimes
Auteur : Eliot STEIN-DEFFARGES
Citation : STEIN-DEFFARGES E. - Le Barbitiste à bouclier Polysarcus scutatus dans les Alpes-Maritimes en 2023, identification et prédateurs. 10 pages.

Photographies couverture : Mâle juvénile de Barbitiste à bouclier à Valderoure © Joss DEFFARGES et cerques d’un mâle adulte à Péone© Eliot STEIN-DEFFARGES

Photographie n°1 : Plaine de Caille lors d’une prospection avec le CEN PACA le 30 avril 2016 © Monique MARTINE 

Introduction
Le Barbitiste à bouclier est une espèce qui ne semble plus subsister qu’en France en 2023, avec deux petits noyaux de population dans les Pyrénées et le Massif central, et des populations déconnectées mais plus nombreuses dans les Alpes. Nous avons donc une lourde responsabilité sur la sauvegarde de ce joyau patrimonial, qui alimente entre autres les Faucons crécerellettes et kobez dans leur migration printanière, et assure une grande quantité de protéines pour le succès reproducteur de nombreux membres de la faune qui ont la chance d’avoir cet orthoptère à portée de bec, de griffe ou de crochet à venin. Le fait que cette espèce soit protégée est loin d’être suffisant pour lui épargner des désagréments (golf de montagne, station de ski, luge d’été, activités touristiques diverses, circulation routière, surpâturage, gestion des prairies de fauche…). Les biotopes qu’elle fréquente sont infiniment précieux, abritant toujours une biodiversité exceptionnelle et souvent que partiellement préservée, avec des taxons endémiques, rares et menacés, Râle des genêts, richesses floristiques, entomologiques ou malacologiques, etc.… ce qui devrait faire penser que le Barbitiste à bouclier est une « espèce bouclier » pour des écosystèmes fragiles. Rarement réellement pris en compte dans les études d’impact ou les plans de gestion et avec des stations toujours très localisées du fait que l’espèce est aptère, c’est le Barbitiste à bouclier qui est peut-être la manne la plus vulnérable de ces sites.

Carte n°1 : Répartition mondiale du Barbitiste à bouclier Polysarcus scutatus, les dernières populations sont uniquement françaises selon le Global Biodiversity Information Facility (=Système mondial d'information sur la biodiversité) 

Dans la dernière publication sur l’espèce d’octobre 2015 de Roger MAILLOT, « Éléments sur la distribution de l’orthoptère Polysarcus scutatus (Brunner von Wattenwyl, 1882) et sur des phénomènes de prolifération constatés dans les Hautes-Alpes en 2011 et 2013 », il est évoqué l’une des caractéristiques les plus intéressantes de ce taxon, sa capacité certaines années à se multiplier sur une localité au point d’envahir routes, bâtiments et toutes les prairies attenantes. La succession de ces évènements de prolifération semble aléatoire, aucun élément météorologique ne l’explique pour l’instant, et alors que de nombreuses femelles pondent sur un site une année, rien ne dit que l’année suivante l’espèce pourra être observée ! Ce mystère n’est toujours pas élucidé pour certaines autres espèces d’orthoptères, mais c’est souvent la pluviosité qui conditionne les émergences, dans le cas du Criquet pèlerin par exemple. Dans les Préalpes des Alpes-Maritimes, la prolifération a eu lieu en 2015, 2016, très forte en 2017, puis en 2021. Mais autour de Péone et Beuil, Saint-Dalmas-le-Selvage et Saint-Etienne-de-Tinée, les autres stations connues, le phénomène n’a jamais été constaté. Une sous-prospection de ces autres sites des Alpes-Maritimes peut être supposée, sans certitude. Retrouver ces stations d’altitude est toujours plus délicat que celle de plaine de moyenne altitude. Les conséquences de ces proliférations sont très bénéfiques pour la nature, une forte ressource disponible localement pour les prédateurs, mais aussi un engrais naturel avec les excréments, puis la mort des adultes après la période de reproduction. On estime l’apport en nutriment pour les Poacées en montagne à 30% uniquement grâce aux orthoptères selon une étude publiée dans « Le Courrier de la Nature ». Les bergers et les agriculteurs qui font du fourrage ont tout intérêt à laisser se produire ces phénomènes.

Photographie n°2 : Mâle adulte de Barbitiste à bouclier à Caille traversant la route lors d’une prolifération © Joss DEFFARGES  

Identification
L’espèce étant rarement rencontrée, les éléments permettant de l’identifier sont souvent méconnus et elle est régulièrement confondue avec Polysarcus denticauda, le Barbitiste ventru, dont la répartition est large en France et recoupe justement quelques stations de Polysarcus scutatus. Les deux espèces peuvent avoir des morphes de coloration extrêmement variable, et seuls les critères anatomiques permettent une détermination fiable (même si dans les Alpes-Maritimes, les variations de Polysarcus denticauda semblent nettement moins fantaisistes qu’ailleurs dans le monde, en Grèce par exemple). L’identification par le chant est conseillée, car les stridulations peuvent être discriminées assez facilement avec un peu d’expérience, ou avec le matériel technique adéquat, et évite la galère de la capture dans les hautes herbes.
Le plus souvent parapatriques, les mâles sont assez facilement identifiables :
Polysarcus denticauda n’a pas de fastigium du vertex rétréci, le bord du pronotum est souvent plus irrégulier et largement jauni dans sa partie postérieure, avec une plaque sous-génitale dépassant nettement des cerques qui paraissent très fins.

Photographie n°3 : Mâle adulte de Barbitiste ventru, éléments d’identification en rouge © Joss DEFFARGES

Photographie n°4 : Mâle adulte de Barbitiste ventru, plaque sous-génitale dépassant nettement des cerques qui paraissent très fins © Joss DEFFARGES 

Polysarcus scutatus a le fastigium du vertex fortement rétréci, déjà visible sur les immatures, le bord du pronotum est assez régulier et blanchâtre ou verdâtre dans sa partie postérieure, avec une plaque sous-génitale dépassant à peine des cerques qui paraissent très épais, surtout à leur base.

Photographie n°5 : Mâles adultes de Barbitiste à bouclier, éléments d’identification en rouge © Joss DEFFARGES

Même mon petit frère à 4 ans est capable de les identifier.

Photographie n°6 : Mâle adulte de Barbitiste ventru Polysarcus denticauda dans le massif de l’Authion, on voit nettement la plaque sous-génitale dépassant les cerques © Eliot STEIN-DEFFARGES

Photographie n°7 : Mâle adulte de Barbitiste à bouclier Polysarcus scutatus dans les Préalpes, on voit nettement que la plaque sous-génitale ne dépasse pas les cerques © Eliot STEIN-DEFFARGES  

Les femelles sont bien plus difficiles à déterminer. Il existe des différences entre leurs plaques sous-génitales, mais sur le terrain, le critère s’avère difficile à apprécier sans élément de comparaison.
Les meilleurs critères pour une femelle Polysarcus scutatus sont :

  • une allure très ballonnée par rapport à Polysarcus denticauda,
  • le fastigium rétréci,
  • la ponctuation noire est bien visible sur les fémurs des pattes antérieures,
  • le bord postérieur du pronotum n’est pas clair ou jauni,
  • l’oviscapte est toujours fortement denté entre la valve dorsale et la valve ventrale chez l’adulte.

Photographie n°8 : Femelle de Barbitiste à bouclier, éléments d’identification en rouge © Joss DEFFARGES sur une photo d’Hubert POTTIAU

Photographie n°9 : Comparaison des emplacements des dents sur l’oviscapte d’une femelle de Polysarcus denticauda à gauche en main, qui a de faibles dents entre la valve dorsale et la valve ventrale, et sur l’oviscapte de Polysarcus scutatus au milieu en main, et à droite dans son biotope, avec de fortes dents entre la valve dorsale et la valve ventrale © Joss DEFFARGES 

Les juvéniles lors de leur émergence sont théoriquement impossibles à reconnaître, car les éléments d’identification ne sont pas encore apparents ; sauf si l’année précédente, les femelles de Barbitiste à bouclier ont pu être repérées lors de leur ponte et si le secteur n’abrite qu’une seule des deux espèces.

Photographie n°10 : Emergence de Polysarcus scutatus le 18 avril 2013 sur un site de ponte repéré par Guy GEORGE en 2012 à Valderoure © Joss DEFFARGES

Photographie n°11 : Polysarcus scutatus le 6 juin 2013 sur le site de l’émergence de la Photographie n°10 © Joss DEFFARGES

Photographie n°12 : Femelle juvénile de Polysarcus denticauda à droite le 20 juillet 2013 à Tende et mâle juvénile à gauche le 25 juin 2011 à Tende, seule espèce présente dans cette commune © Joss DEFFARGES 

Prédateurs
Ces milliers de juvéniles de Polysarcus qui sortent du sol en même temps d’avril à juin constitueront une ressource alimentaire fort appréciée par d’autres groupes faunistiques, Reptiles, Faucons et Passereaux. En effet, à moyenne altitude, l’émergence est singulièrement précoce pour Polysarcus scutatus par rapport à toutes les autres espèces d’orthoptères de même calibre. Par exemple à Caille, même la première Grande sauterelle Tettigonia viridissima n’est pas entendue avant le 20 juin chaque année, alors que les Barbitistes à bouclier étaient déjà adultes à la mi-mai en 2015. Les prédateurs connus sont principalement, le Moineau domestique pour nourrir ses poussins (Caille le 16 juin 2021, le 20 juin 2022 et le 19 juin 2023 par Joss DEFFARGES), la Grive draine (Péone le 19 juillet 2018 par Joss DEFFARGES), le Faucon crécerelle (Caille le 3 juillet 2016 par Yves et Margareth VERET et le 20 juin 2020 par Joss DEFFARGES), le Faucon kobez (La Rochette le 18 mai 2011 par Marc CORAIL), et très probablement le Faucon crécerellette (Patrick KERN). La liste semble loin d’être complète, et sont soupçonnés en particulier tous les passereaux nicheurs et les reptiles fréquentant les mêmes biotopes que le Barbitiste à bouclier.

Photographie n°13 : Faucons kobez et crécerellette parcourant les prairies des Préalpes et capturant et se nourrissant en vol d’orthoptères © Patrick KERN

Photographie n°14 : Séquence de mise à mort d’un Polysarcus scutatus par une femelle de Moineau domestique à Caille le 16 juin 2021© Joss DEFFARGES

Article complet:
https://drive.google.com/file/d/158ZBySUTpOSt23TFmUb5RW7IIrFHS0r-/view?usp=sharing

Publicado el diciembre 20, 2023 05:58 TARDE por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario

11 de diciembre de 2023

La Vanesse des Pariétaires Polygonia egea dans les Alpes-Maritimes en 2023

Article complet
https://drive.google.com/file/d/1PJkOy_WGfszWa1fd7EQ0RDO57I8Hh2in/view?usp=sharing

La Vanesse des Pariétaires Polygonia egea dans les Alpes-Maritimes en 2023

Mots-clés : Vanesse des Pariétaires, Polygonia egea, menaces, vulnérabilité, biodiversité, inventaire de la faune, Alpes-Maritimes
Auteur : Eliot STEIN-DEFFARGES & Joss DEFFARGES
Citation : STEIN-DEFFARGES E. & DEFFARGES J. - La Vanesse des Pariétaires Polygonia egea dans les Alpes-Maritimes en 2023. 31 pages.
Photographie couverture : Vanesse des Pariétaires, mâle territorial à Clans © Mareike STEIN


Introduction
La Vanesse des Pariétaires est en danger d’extinction en France, mais les raisons en sont mal connues ou ignorées, le désherbage systématique des murets étant la principale cause évoquée. L’espèce avait encore une large répartition par le passé dans le sud-est de la France.

Carte n°1 : Répartition de Polygonia egea en France selon le Plan National d’Actions en faveur des papillons de jour

Dans le livre “La Vie des Papillons” (Lafranchis et al., 2015), le comportement territorial des mâles est parfaitement expliqué, chaque mâle possédant un linéaire de quelques dizaines de mètres qu’il patrouille et des perchoirs lui permettant l’affût d’une femelle pour l’accouplement. La grande fidélité des mâles à un territoire et le peu de distance parcouru tendent à ce que l’espèce demeure relativement localisée. Ce qui n’est pas expliqué, c’est ce qui se produit ensuite, une fois que la femelle est fécondée et doit pondre. L’objet de l’étude présente a été justement de localiser la présence de la Vanesse des Pariétaires dans chaque village des Alpes-Maritimes et de rechercher les causes de sa vulnérabilité. L’absence de méthodologie systématique a été le plus gros défaut de ces prospections, car attiré par l’observation d’abondants autres taxons, les temps de recherche n’ont pas été annotés précisément, ni les innombrables quêtes plus ponctuelles au fil des années. Des lépidoptéristes ont cependant été intrigués par cet approfondissement de cartographie monospécifique et d’identification de menaces sur une espèce en forte régression, et ils ont encouragé la rédaction de cette publication à maintes reprises.
En général, la recherche était organisée dans la période de vol entre mars et octobre, entre midi et 14 heures aux heures les plus chaudes où la Vanesse des Pariétaires est la plus détectable à vue, en explorant les cœurs de village et leur périphérie le long des murets où la Pariétaire croît. Il va sans dire qu’à ces heures où la faim commence à tenailler, par des températures allant jusqu’à plus de 40°c en été, la découverte d’une nouvelle station était toujours une grande joie. Parfois, plusieurs sites ont été prospectés une même journée lorsque la météo était particulièrement favorable, ensoleillée avec peu ou pas de vent. 

Photographie n°1 : Vallées du Var et de la Tinée dans lesquelles subsistent des populations de Vanesse des Pariétaires © Joss DEFFARGES

Sommaire
Introduction 3
Sommaire 5
Prospection de la Vanesse des Pariétaires Polygonia egea dans les communes des Alpes-Maritimes 8

  1. Aiglun 9
  2. Amirat 9
  3. Andon 9
  4. Antibes 9
  5. Ascros 9
  6. Aspremont 9
  7. Auribeau-sur-Siagne 9
  8. Auvare 9
  9. Bairols 9
  10. Bar-sur-Loup 9
  11. Beaulieu-sur-Mer 9
  12. Beausoleil 9
  13. Belvédère 10
  14. Bendejun 10
  15. Berre-les-Alpes 11
  16. Beuil 11
  17. Bézaudun-les-Alpes 11
  18. Biot 11
  19. Blausasc 11
  20. Bollène-Vésubie 11
  21. Bonson 11
  22. Bouyon 11
  23. Breil-sur-Roya 11
  24. Briançonnet 11
  25. Brigue 12
  26. Broc 12
  27. Cabris 12
  28. Cagnes-sur-Mer 12
  29. Caille 12
  30. Cannes 12
  31. Cannet 12
  32. Cantaron 13
  33. Cap-d’Ail 13
  34. Carros 13
  35. Castagniers 13
  36. Castellar 13
  37. Castillon 13
  38. Caussols 13
  39. Châteauneuf-d'Entraunes 13
  40. Châteauneuf-Grasse 13
  41. Châteauneuf-Villevieille 13
  42. Cipières 13
  43. Clans 14
  44. Coaraze 14
  45. Colle-sur-Loup 14
  46. Collongues 14
  47. Colomars 14
  48. Conségudes 14
  49. Contes 14
  50. Courmes 14
  51. Coursegoules 14
  52. Croix-sur-Roudoule 14
  53. Cuébris 14
  54. Daluis 15
  55. Drap 15
  56. Duranus 15
  57. Entraunes 15
  58. Escarène 15
  59. Escragnolles 15
  60. Èze 15
  61. Falicon 15
  62. Ferres 15
  63. Fontan 15
  64. Gars 16
  65. Gattières 16
  66. Gaude 16
  67. Gilette 16
  68. Gorbio 16
  69. Gourdon 16
  70. Grasse 16
  71. Gréolières 16
  72. Guillaumes 16
  73. Ilonse 17
  74. Isola 17
  75. Lantosque 17
  76. Levens 17
  77. Lieuche 18
  78. Lucéram 18
  79. Malaussène 18
  80. Mandelieu-la-Napoule 18
  81. Marie 18
  82. Mas 18
  83. Massoins 19
  84. Menton 19
  85. Mouans-Sartoux 19
  86. Mougins 19
  87. Moulinet 19
  88. Mujouls 19
  89. Nice 19
  90. Opio 19
  91. Pégomas 19
  92. Peille 19
  93. Peillon 20
  94. Penne 20
  95. Péone 20
  96. Peymeinade 20
  97. Pierlas 20
  98. Pierrefeu 20
  99. Puget-Rostang 20
  100. Puget-Théniers 20
  101. Revest-les-Roches 20
  102. Rigaud 20
  103. Rimplas 20
  104. Roquebillière 21
  105. Roquebrune-Cap-Martin 21
  106. Roquefort-les-Pins 22
  107. Roquestéron 22
  108. Roque-en-Provence 22
  109. Roquette-sur-Siagne 22
  110. Roquette-sur-Var 22
  111. Roubion 22
  112. Roure 22
  113. Rouret 23
  114. Saint-André-de-la-Roche 23
  115. Saint-Antonin 23
  116. Saint-Auban 23
  117. Saint-Blaise 23
  118. Saint-Cézaire-sur-Siagne 23
  119. Saint-Dalmas-le-Selvage 23
  120. Saint-Étienne-de-Tinée 24
  121. Saint-Jean-Cap-Ferrat 24
  122. Saint-Jeannet 24
  123. Saint-Laurent-du-Var 24
  124. Saint-Léger 24
  125. Saint-Martin-d'Entraunes 24
  126. Saint-Martin-du-Var 24
  127. Saint-Martin-Vésubie 24
  128. Saint-Paul-de-Vence 24
  129. Saint-Sauveur-sur-Tinée 24
  130. Saint-Vallier-de-Thiey 24
  131. Sainte-Agnès 25
  132. Sallagriffon 25
  133. Saorge 25
  134. Sauze 25
  135. Séranon 25
  136. Sigale 26
  137. Sospel 26
  138. Spéracèdes 26
  139. Tende 26
  140. Théoule-sur-Mer 26
  141. Thiéry 26
  142. Tignet 26
  143. Toudon 26
  144. Touët-de-l'Escarène 26
  145. Touët-sur-Var 26
  146. Tour 27
  147. Tourette-du-Château 27
  148. Tournefort 27
  149. Tourrette-Levens 27
  150. Tourrettes-sur-Loup 27
  151. Trinité 27
  152. Turbie 27
  153. Utelle 27
  154. Valbonne 27
  155. Valdeblore 27
  156. Valderoure 28
  157. Vallauris 28
  158. Venanson 28
  159. Vence 28
  160. Villars-sur-Var 28
  161. Villefranche-sur-Mer 28
  162. Villeneuve-d'Entraunes 29
  163. Villeneuve-Loubet 29
    Discussion 30
    Epilogue 31

Photographie n°2 : A la recherche de la Vanesse des Pariétaires © Mareike STEIN

Prospection de la Vanesse des Pariétaires Polygonia egea dans les communes des Alpes-Maritimes
Les données citées proviennent toutes des inventaires de SILENE expert du CEN PACA, de Faune PACA de la LPO, d’Inaturalist.org, et sont en général documentées de photographies indiscutables ou proviennent d’experts fiables. Les autres sources de données n’ont pas été utilisées, car des confusions récurrentes peuvent avoir lieu avec des individus de morphe claire de l’autre espèce du genre Polygonia, le Robert-le-Diable, Polygonia c-album. Les communes attestant de la présence de la Vanesse des Pariétaires ont été colorées en vert, en orange quand la présence est historique et antérieure à 1990, en rouge quand l’espèce n’y a jamais encore été observée. L’effort de prospection ne fait état que des jeux de données collectés lors de cette étude par les auteurs.

Photographies n°3, 4, 5, 6 : Comparaison entre les attitudes de la Vanesse des Pariétaires (en haut) et du Robert-le-Diable (en bas) © Joss DEFFARGES 

  1. Aiglun
    Commune prospectée négativement le 22 juin 2014 au Pont du Riolan à la suite d’une observation d’un individu par Philippe FORTINI le 11 mai 2014 à la Clue d’Aiglun. Espèce commune dans l’Estéron.
    Effort de prospection = >1040 rhopalocères observés depuis 1990

  2. Amirat
    Commune prospectée qu’occasionnellement. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >60 rhopalocères observés depuis 1990

  3. Andon
    En dehors de la répartition récente connue, commune largement prospectée par les lépidoptéristes.
    Effort de prospection = >2000 rhopalocères observés depuis 1990

  4. Antibes
    En dehors de la répartition récente connue, commune largement prospectée par les lépidoptéristes.
    Effort de prospection = >12200 rhopalocères observés depuis 1990

  5. Ascros
    Commune prospectée négativement le 22 juin 2014 à Rourebel.
    Effort de prospection = >7500 rhopalocères observés depuis 1990

  6. Aspremont
    Commune prospectée négativement le 22 août 2013 au Mont Chauve.
    Effort de prospection = >400 rhopalocères observés depuis 1990

  7. Auribeau-sur-Siagne
    Commune prospectée négativement le 16 mars 2013 au Gabre.
    Effort de prospection = >80 rhopalocères observés depuis 1990

  8. Auvare
    Commune prospectée qu’occasionnellement. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >1100 rhopalocères observés depuis 1990

  9. Bairols
    Commune prospectée qu’occasionnellement car présence connue depuis 2005 par Frédéric RYMARCZYK.
    Effort de prospection = >90 rhopalocères observés depuis 1990

  10. Bar-sur-Loup
    Commune prospectée négativement le 16 mars 2014 à St-Jean.
    Effort de prospection = >1100 rhopalocères observés depuis 1990

  11. Beaulieu-sur-Mer
    Commune prospectée qu’occasionnellement car potentiel faible.
    Effort de prospection = >30 rhopalocères observés depuis 1990

  12. Beausoleil
    Commune prospectée négativement le 11 juillet 2014 au Mont des Mules. Faible potentiel.
    Effort de prospection = >600 rhopalocères observés depuis 1990

  13. Belvédère
    Commune prospectée dix fois entre 2015 et 2023. Probablement la commune des Alpes-Maritimes où l’observation de l’espèce est la plus aisée, au repos sur les murs ensoleillés ou en train de butiner les lavandes, ici photographiée par Gaëtan JOUVENEZ https://www.inaturalist.org/observations/163628204 . La phénologie des imagos est assez remarquable sur ce site, avec des observations entre février et octobre. L’espèce a été découverte en 2007 par Pierre DESRIAUX.
    Effort de prospection = >1600 rhopalocères observés depuis 1990

Photographie n°7 : Vanesse des Pariétaires butinant les lavandes de la commune de Belvédère © Joss DEFFARGES

  1. Bendejun
    Commune prospectée négativement le 3 juin 2012, mais positivement le 28 août 2013 au col du Férion en milieu naturel, dans des biotopes forestiers paraissant à priori peu favorables. Un individu en dispersion depuis la vallée des Paillons est vraisemblable.
    Effort de prospection = >600 rhopalocères observés depuis 1990

Photographie n°8 : Vanesse des Pariétaires butinant l’Origan Commun au col du Férion © Joss DEFFARGES

  1. Berre-les-Alpes
    Commune prospectée qu’occasionnellement. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >30 rhopalocères observés depuis 1990

  2. Beuil
    En dehors de la répartition récente connue, commune largement prospectée par les lépidoptéristes.
    Effort de prospection = >7700 rhopalocères observés depuis 1990

  3. Bézaudun-les-Alpes
    Commune prospectée qu’occasionnellement car présence connue depuis 2013 par Pierre DESRIAUX.
    Effort de prospection = >6900 rhopalocères observés depuis 1990

  4. Biot
    Commune prospectée négativement le 10 juin 2013 aux Fournaises.
    Effort de prospection = >2200 rhopalocères observés depuis 1990

  5. Blausasc
    Commune prospectée négativement le 22 juillet 2013 à Camin.
    Effort de prospection = >230 rhopalocères observés depuis 1990

  6. Bollène-Vésubie
    Commune prospectée négativement le 9 août 2012, mais présence connue depuis 2002 par Jean-Pierre FROMENTIN et réobservée en 2013 par Philippe BRICAIRE. Espèce encore commune dans la Vésubie.
    Effort de prospection = >170 rhopalocères observés depuis 1990

  7. Bonson
    Commune prospectée négativement le 22 juin 2014 et le 21 avril 2015, mais présence connue depuis 2019 par Daniel BEAUTHEAC en milieu naturel proche du village.
    Effort de prospection = >280 rhopalocères observés depuis 1990

  8. Bouyon
    Commune prospectée négativement le 26 avril 2014 aux Clavans. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >1840 rhopalocères observés depuis 1990

  9. Breil-sur-Roya
    Commune prospectée négativement le 11 mars 2012 à Audin, le 18 mai 2012 au lac de Breil-sur-Roya, le 9 juillet 2012 à Giastevé, le 27 juillet 2013 au vallon de Lavina, mais présence connue depuis 1989 par l’OPIE, en 2008 par Bruno SERRURIER le long de la Roya, en 2013 par Thomas LEBARD et en 2018 par Marie CANUT, photographiée sur Inaturalist en 2023 https://www.inaturalist.org/observations/175047760 le long de la Roya.
    Effort de prospection = >2500 rhopalocères observés depuis 1990

  10. Briançonnet
    En dehors de la répartition récente connue, commune prospectée par Daniel BEAUTHEAC.
    Effort de prospection = >4000 rhopalocères observés depuis 1990

  11. Brigue
    Commune prospectée négativement le 17 mai 2012 à Touana, le 26 juillet 2012 au vallon de Bens, le 13 août 2012 au village, le 7 avril 2015 et le 7 juin 2017 au pont du Coq, le 16 avril 2016 à l’ancien four à chaux, mais présence connue selon des lépidoptéristes (comm. pers.) car des œufs y ont déjà été collectés pour élevage et l’espèce est commune dans la Roya.
    Effort de prospection = >8100 rhopalocères observés depuis 1990

  12. Broc
    Commune prospectée négativement le 12 juin 2013 dans le vallon de la Sine, le 14 mai 2014 à la chapelle St-Antoine, mais présence connue depuis 2019 par Daniel BEAUTHEAC sur la route des Iscles.
    Effort de prospection = >4100 rhopalocères observés depuis 1990

  13. Cabris
    En dehors de la répartition récente connue, commune prospectée par Cédric CABRERA et Rudy GNAGNI.

  14. Cagnes-sur-Mer
    Commune prospectée négativement le 15 mars 2014 au Haut Val de Cagnes. Faible potentiel.
    Effort de prospection = >340 rhopalocères observés depuis 1990

  15. Caille
    En dehors de la répartition récente connue, commune largement prospectée par les lépidoptéristes.
    Effort de prospection = >1300 rhopalocères observés depuis 1990

  16. Cannes
    Commune prospectée qu’occasionnellement car potentiel faible, mais présence historique connue en 1930 par DE-BEAULIEU.
    Effort de prospection = >200 rhopalocères observés depuis 1990

  17. Cannet
    Commune prospectée qu’occasionnellement car potentiel faible, mais présence historique connue en 1957 par Pierre DESRIAUX.
    Effort de prospection = >30 rhopalocères observés depuis 1990

Photographie n°9 : Exemple de l’urbanisation au Cannet (06) sur les habitats de Polygonia egea © Joss DEFFARGES

  1. Cantaron
    Commune prospectée négativement le 14 avril 2014, mais un mâle a finalement été trouvé en prospection dans le village le 16 août 2013 posé sur un muret.
    Effort de prospection = >1400 rhopalocères observés depuis 1990

  2. Cap-d’Ail
    Commune prospectée négativement le 14 avril 2014 à la tête de Chien. Faible potentiel.
    Effort de prospection = >90 rhopalocères observés depuis 1990

  3. Carros
    Commune prospectée négativement le 12 juin 2013 dans le vallon de la Sine, mais présence connue depuis 1957 par Roger BUVAT, et observée en 2011 par Valentin NIDERGAS.
    Effort de prospection = >580 rhopalocères observés depuis 1990

  4. Castagniers
    Commune prospectée négativement le 11 juin 2014 au Mont Cima.
    Effort de prospection = >160 rhopalocères observés depuis 1990

  5. Castellar
    Commune prospectée le 30 mars 2012 dans le ravin de Maglioc, le 26 mars 2015 dans le Ravin de la Roussa.
    Effort de prospection = >480 rhopalocères observés depuis 1990

  6. Castillon
    Commune prospectée négativement le 4 mai 2014 au Col de Ségra, mais présence connue depuis 2012 par Bruno SERURIER.
    Effort de prospection = >330 rhopalocères observés depuis 1990

  7. Caussols
    En dehors de la répartition récente connue, commune largement prospectée par les lépidoptéristes.
    Effort de prospection = >2120 rhopalocères observés depuis 1990

  8. Châteauneuf-d'Entraunes
    En dehors de la répartition récente connue, commune largement prospectée par les lépidoptéristes.
    Effort de prospection = >90 rhopalocères observés depuis 1990

  9. Châteauneuf-Grasse
    Commune prospectée qu’occasionnellement, commune largement prospectée par les lépidoptéristes.
    Effort de prospection = >960 rhopalocères observés depuis 1990

  10. Châteauneuf-Villevieille
    Commune prospectée négativement le 3 juin 2012 au Col de Châteauneuf, le 24 juin 2013 à la chapelle St-Joseph. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >710 rhopalocères observés depuis 1990

  11. Cipières
    Commune prospectée négativement le 6 août 2013 au Verger, commune largement prospectée par les lépidoptéristes.
    Effort de prospection = >3630 rhopalocères observés depuis 1990

  12. Clans
    Commune prospectée négativement le 4 août 2014 au pont de Bairols, le 31 août 2014 à Rochebillière, mais deux individus avait été photographiés le 24 mars 2012 en prospection à la chapelle St-Michel, et un imago capturé au village le 6 août 2021 sur Inaturalist https://www.inaturalist.org/observations/98828875 par Julien PIOLAIN.
    Effort de prospection = >260 rhopalocères observés depuis 1990

  13. Coaraze
    Commune prospectée négativement le 5 août 2014 à la Parre. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >100 rhopalocères observés depuis 1990

  14. Colle-sur-Loup
    Commune prospectée négativement le 29 mai 2012 aux Barres.
    Effort de prospection = >250 rhopalocères observés depuis 1990

  15. Collongues
    Commune prospectée négativement le 26 juillet 2016 au village. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >1710 rhopalocères observés depuis 1990

  16. Colomars
    Commune prospectée qu’occasionnellement.
    Effort de prospection = >110 rhopalocères observés depuis 1990

  17. Conségudes
    Commune prospectée négativement le 22 juin 2014 au village. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >6260 rhopalocères observés depuis 1990

  18. Contes
    Commune prospectée négativement le 7 avril 2012 au Pont de Rio. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >460 rhopalocères observés depuis 1990

  19. Courmes
    Commune prospectée négativement le 13 juin 2013 à Sambre Brune, mais présence historique connue en 1970 par Jean-Claude WEISS.
    Effort de prospection = >820 rhopalocères observés depuis 1990

  20. Coursegoules
    Commune prospectée négativement le 30 avril 2014 au village.
    Effort de prospection = >4260 rhopalocères observés depuis 1990

  21. Croix-sur-Roudoule
    Commune prospectée qu’occasionnellement.
    Effort de prospection = >160 rhopalocères observés depuis 1990

  22. Cuébris
    Multiples observations depuis 2018 par Daniel BEAUTHEAC. Espèce commune dans l’Estéron.
    Effort de prospection = >17460 rhopalocères observés depuis 1990

  23. Daluis
    Commune prospectée négativement le 25 juillet 2013 à l’aire de Roua.
    Effort de prospection = >210 rhopalocères observés depuis 1990

  24. Drap
    Commune prospectée négativement le 23 mars 2014 et le 3 avril 2014 au Grec, et le 8 juillet 2014 au vallon de Massourde.
    Effort de prospection = >410 rhopalocères observés depuis 1990

  25. Duranus
    Commune prospectée négativement le 5 juin 2013 à l’Engarvin. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >200 rhopalocères observés depuis 1990

  26. Entraunes
    Commune prospectée négativement le 4 septembre2020 à Ciastel par Daniel BEAUTHEAC.
    Effort de prospection = >2920 rhopalocères observés depuis 1990

  27. Escarène
    Commune prospectée négativement le 7 août 2012, le 24 juillet 2013 et le 17 juillet 2014 au village. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >220 rhopalocères observés depuis 1990

  28. Escragnolles
    Commune prospectée négativement le 31 mai 2013 au village.
    Effort de prospection = >490 rhopalocères observés depuis 1990

  29. Èze
    Commune prospectée négativement le 19 juin 2012 à la Plana.
    Effort de prospection = >230 rhopalocères observés depuis 1990

  30. Falicon
    Commune prospectée négativement le 8 août 2012 et le 16 juillet 2014 au Rayet supérieur.
    Effort de prospection = >70 rhopalocères observés depuis 1990

  31. Ferres
    Commune prospectée négativement le 18 avril 2017 et le 22 mars 2018 par Daniel BEAUTHEAC, mais présence connue depuis 2012 par Pierre DESRIAUX et observée deux fois en 2014 par Pierre DESRIAUX et Daniel BEAUTHEAC.
    Effort de prospection = >2100 rhopalocères observés depuis 1990

  32. Fontan
    Commune prospectée qu’occasionnellement car présence connue depuis 2012 par Pierre DESRIAUX à Praï et observée en 2018 par Claude FIEVET au village. Espèce commune dans la Roya.
    Effort de prospection = >1990 rhopalocères observés depuis 1990

  33. Gars
    Commune prospectée qu’occasionnellement car présence connue depuis 2017 par Daniel BEAUTHEAC au village et réobservée en forêt en 2022 par Daniel BEAUTHEAC. Espèce commune dans l’Estéron.
    Effort de prospection = >3180 rhopalocères observés depuis 1990

  34. Gattières
    Commune prospectée négativement le 10 juillet 2013 aux Escaputéous. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >650 rhopalocères observés depuis 1990

  35. Gaude
    Commune prospectée qu’occasionnellement, commune régulièrement prospectée par Mathieu PELISSIE.
    Effort de prospection = >70 rhopalocères observés depuis 1990

  36. Gilette
    Multiples observations depuis 2012 par Michel BELAUD et photographiée en 2022 et 2023 par Mathieu PELISSIE https://www.inaturalist.org/observations/150816201 . Espèce commune dans l’Estéron.
    Effort de prospection = >1520 rhopalocères observés depuis 1990

  37. Gorbio
    Commune prospectée négativement le 12 avril 2013 à Quiaus, mais présence connue en 2012 par BIYO selon le MNHN.
    Effort de prospection = >130 rhopalocères observés depuis 1990

  38. Gourdon
    Commune prospectée négativement le 3 avril 2012 au Revest et le 21 juillet 2016 au village, mais présence historique connue en 1954 par François BORDE, et photographiée en 2014 par Jocelyne BEN-SAÏD au village.
    Effort de prospection = >580 rhopalocères observés depuis 1990

  39. Grasse
    Commune prospectée négativement le 14 avril 2013 aux Campanettes.
    Effort de prospection = >1420 rhopalocères observés depuis 1990

  40. Gréolières
    Commune prospectée négativement le 6 août 2013 à Sainte-Anne, mais présence connue en 2015 au village selon Arnaud RHODDE et Julie CHAUVIN.
    Effort de prospection = >4600 rhopalocères observés depuis 1990

  41. Guillaumes
    Commune prospectée négativement le 22 avril 2012 aux Plans, mais présence connue en 2016 par Cédric ROY, Marin MARMIER, Olivier GERRIET, puis en 2018 au pont des Roberts par Cécile LEMARCHAND et Benjamin SALVARELLI, observée en 2019 et revu et photographiée quatre fois en 2023.
    Effort de prospection = >360 rhopalocères observés depuis 1990

  42. Ilonse
    Commune prospectée négativement le 4 août 2014 à Barota. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >300 rhopalocères observés depuis 1990

  43. Isola
    Commune prospectée négativement le 3 mars 2012 et le 3 juillet 2015 au Lac des Neiges.
    Effort de prospection = >2360 rhopalocères observés depuis 1990

  44. Lantosque
    Commune prospectée négativement le 9 avril 2013, le 1 juin 2013, le 1 juillet 2015, le 10 juillet 2015, le 24 juillet 2016 au Fourcat, mais présence connue sur ce site, photographiée le 13 mars 2012 en prospection. L’espèce a été découverte en 2007 par Roger GIBBONS, réobservée en 2008, 2013 et 2017, et retrouvée également en prospection aux Clapières le 14 avril 2022.
    Effort de prospection = >300 rhopalocères observés depuis 1990

Photographie n°10 : Vanesse des Pariétaires au Fourcat © Joss DEFFARGES

Photographie n°11 : Habitats de la Vanesse des Pariétaires le long de la route à Lantosque © Joss DEFFARGES

  1. Levens
    Commune prospectée négativement le 12 mai 2014 à la Grave. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >240 rhopalocères observés depuis 1990

  2. Lieuche
    Commune prospectée négativement le 29 juin 2013 au Plan et au village.
    Effort de prospection = >340 rhopalocères observés depuis 1990

  3. Lucéram
    Commune prospectée négativement le 2 août 2012 au Sugliet, le 24 juillet 2013, le 15 août 2013, le 29 août 2014, le 17 mai 2015 et le 30 juin 2017 au village, mais présence connue sur ce site, photographiée le 2 août 2012. L’espèce a été découverte en 2008 par Bruno SERRURIER et a été photographiée au village en 2018 sur Inaturalist https://www.inaturalist.org/observations/15080567 .
    Effort de prospection = >1260 rhopalocères observés depuis 1990

Photographie n°12 : Vanesse des Pariétaires à Lucéram © Mareike STEIN

  1. Malaussène
    Commune prospectée qu’occasionnellement car présence connue depuis 2006 par Frédéric RYMARCZYK.
    Effort de prospection = >300 rhopalocères observés depuis 1990

  2. Mandelieu-la-Napoule
    Commune prospectée négativement le 24 mars 2014 à l’ancienne carrière, le 29 mai 2014 et le 18 juillet 2014 au vallon de Vallauris.
    Effort de prospection = >1120 rhopalocères observés depuis 1990

  3. Marie
    Commune prospectée négativement le 27 mai 2012 à Ciébotta et le 4 août 2014 à Rouvès, mais présence connue à Ciébotta en 2013, photographiée par Philippe FORTINI.
    Effort de prospection = >310 rhopalocères observés depuis 1990

  4. Mas
    Commune prospectée qu’occasionnellement car présence connue à la Clue d’Aiglun en 2014, photographiée par Philippe FORTINI.
    Effort de prospection = >1300 rhopalocères observés depuis 1990

  5. Massoins
    Espèce découverte en prospection le 3 mai 2014 à Lou Fourtou.
    Effort de prospection = >70 rhopalocères observés depuis 1990

  6. Menton
    Commune prospectée négativement le 24 avril 2012, le 5 avril 2013, le 7 mars 2014, le 26 mars 2015 à la Gardieura, le 31 juillet 2014 à Bellevesasses, mais présence historique connue en 1939, 1974 et retrouvée en 2010 par BIYO selon le MNHN.
    Effort de prospection = >1230 rhopalocères observés depuis 1990

  7. Mouans-Sartoux
    Commune prospectée négativement le 18 juin 2012 aux Gourettes, le 13 mai 2014 et le 6 août à la Mourachonne.
    Effort de prospection = >580 rhopalocères observés depuis 1990

  8. Mougins
    Commune prospectée négativement le 3 mai 2012 en ville.
    Effort de prospection = >190 rhopalocères observés depuis 1990

  9. Moulinet
    Commune prospectée négativement le 24 juillet 2013 au village, le 29 avril 2014 à la chapelle St-Michel, mais présence connue à la Baisse de la Déa en 2015, photographiée par Philippe FORTINI.
    Effort de prospection = >270 rhopalocères observés depuis 1990

  10. Mujouls
    Commune prospectée qu’occasionnellement. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >520 rhopalocères observés depuis 1990

  11. Nice
    Commune prospectée négativement le 9 avril 2012, le 29 avril 2012, le 24 juin 2012, le 2 juillet 2012, le 18 juillet 2012, le 25 juillet 2012, le 15 mai 2013, le 23 mai 2013, le 5 juin 2013, le 7 juin 2013, le 18 juin 2013, le 24 juin 2013, le 9 juillet 2013, le 30 août 2013, le 29 mars 2014, le 7 avril 2014, le 7 juin 2014, le 7 août 2017 autour du Château d'Azur où une mention ancienne douteuse méritait d’être vérifiée, et une recherche de chenilles le 5 novembre 2018 à St-Isidore.
    Effort de prospection = >4730 rhopalocères observés depuis 1990

  12. Opio
    Commune prospectée qu’occasionnellement. Faible potentiel.
    Effort de prospection = >110 rhopalocères observés depuis 1990

  13. Pégomas
    Commune prospectée négativement le 12 avril 2012 à l’écluse.
    Effort de prospection = >580 rhopalocères observés depuis 1990

  14. Peille
    Commune prospectée négativement le 20 avril 2012 à Gazouil, le 19 juin 2012 à la Bonella et le 4 mai 2014 à Ségra. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >3130 rhopalocères observés depuis 1990

  15. Peillon
    Commune prospectée négativement le 10 mai 2012 au village, le 19 juin 2012 à la cime de Caussiniéra et le 10 juin 2015 aux Moulins. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >351 rhopalocères observés depuis 1990

  16. Penne
    Commune prospectée négativement le 22 juin 2014 à la Teuliera.
    Effort de prospection = >610 rhopalocères observés depuis 1990

  17. Péone
    En dehors de la répartition récente connue, commune largement prospectée par les lépidoptéristes.
    Effort de prospection = >1300 rhopalocères observés depuis 1990

  18. Peymeinade
    Commune prospectée négativement le 16 mars 2013 à l’Apier et le 28 mars 2014 au village.
    Effort de prospection = >90 rhopalocères observés depuis 1990

  19. Pierlas
    Commune prospectée négativement le 8 juillet 2012 au Riu.
    Effort de prospection = >1050 rhopalocères observés depuis 1990

  20. Pierrefeu
    Commune prospectée négativement le 12 mai 2012 et le 4 mai 2013 à Saint-Pierre, le 16 juin 2017 et le 4 juillet 2018 au Rio par Daniel BEAUTHEAC, mais présence connue au village en 2015, photographiée par Monique PONCET, et observé en 2019 par Daniel BEAUTHEAC aux ruines de Caïnée.
    Effort de prospection = >10400 rhopalocères observés depuis 1990

  21. Puget-Rostang
    Commune prospectée qu’occasionnellement.
    Effort de prospection = >210 rhopalocères observés depuis 1990

  22. Puget-Théniers
    Commune prospectée qu’occasionnellement.
    Effort de prospection = >150 rhopalocères observés depuis 1990

  23. Revest-les-Roches
    Commune prospectée qu’occasionnellement.
    Effort de prospection = >90 rhopalocères observés depuis 1990

  24. Rigaud
    Commune prospectée négativement le 8 juillet 2012, le 29 juin 2013 et le 25 juillet 2013 au ruisseau de Cianavelle.
    Effort de prospection = >570 rhopalocères observés depuis 1990

  25. Rimplas
    Commune prospectée négativement le 4 août 2014 à la Lauzière, mais présence connue au village en 2019, photographiée sur Inaturalist https://www.inaturalist.org/observations/185170005 et citée en 2003 par Tristan LAFRANCHIS.
    Effort de prospection = >70 rhopalocères observés depuis 1990

  26. Roquebillière
    Commune prospectée négativement le 13 mars 2012 à l’aire de Bergais et le 9 avril 2013 à Gordolon, mais présence connue depuis 1991 par BROQUET G., photographiée le 23 juin 2012 au Pontillard en prospection, observée par Philippe BRICAIRE en 2013, et retrouvée et photographiée en prospection au village en 2020.
    Effort de prospection = >620 rhopalocères observés depuis 1990

Photographie n°13 : Vanesse des Pariétaires à Roquebillière en 2012 © Joss DEFFARGES

Photographie n°14 : Vanesse des Pariétaires à Roquebillière en 2020 © Joss DEFFARGES

  1. Roquebrune-Cap-Martin
    Commune prospectée négativement le 12 avril 2013 et le 26 mars 2015 à l’Arme, mais présence historique connue en 1980 par Pierre GAURET.
    Effort de prospection = >70 rhopalocères observés depuis 1990

  2. Roquefort-les-Pins
    Commune prospectée négativement le 25 avril 2014 et le 30 juin 2014 à Vignefranquet.

  3. Roquestéron
    Commune prospectée qu’occasionnellement mais régulièrement par Daniel BEAUTHEAC. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >750 rhopalocères observés depuis 1990

  4. Roque-en-Provence
    Commune prospectée négativement le 12 mai 2012 et le 22 juin 2014 au Brec, le 4 mai 2013 et le 12 mai 2013 à Chabauda. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >1180 rhopalocères observés depuis 1990

  5. Roquette-sur-Siagne
    Commune prospectée qu’occasionnellement car faible potentiel.
    Effort de prospection = >360 rhopalocères observés depuis 1990

  6. Roquette-sur-Var
    Commune prospectée négativement le 5 juillet 2014 au siphon de St-Blaise. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >190 rhopalocères observés depuis 1990

  7. Roubion
    Commune prospectée négativement le 4 août 2014 au Moulin, mais présence connue, photographiée le 8 août 2017 à Collet Buffet en prospection.
    Effort de prospection = >1840 rhopalocères observés depuis 1990

Photographie n°15 : Vanesse des Pariétaires butinant les Céphalaires à Fleurs Blanches à Roubion © Joss DEFFARGES

  1. Roure
    Multiples observations depuis 2012 par Jean-Louis LELEU, l’espèce avait été découverte en 2006 par Frédéric RYMARCZYK.
    Effort de prospection = >3000 rhopalocères observés depuis 1990

Photographies n°16, 17 : Vanesses des Pariétaires au village de Roure © Jean-Louis LELEU

  1. Rouret
    Commune prospectée qu’occasionnellement car faible potentiel.
    Effort de prospection = >150 rhopalocères observés depuis 1990

  2. Saint-André-de-la-Roche
    Commune prospectée négativement le 23 juillet 2013 à la Vallièra et le 29 mars 2016 à Panto.
    Effort de prospection = >80 rhopalocères observés depuis 1990

  3. Saint-Antonin
    Commune prospectée négativement le 22 juin 2014 au Collet de Bertrand.
    Effort de prospection = >1220 rhopalocères observés depuis 1990

  4. Saint-Auban
    Commune prospectée négativement le 28 mai 2017 par Philippe FORTINI.
    Effort de prospection = >3910 rhopalocères observés depuis 1990

  5. Saint-Blaise
    Commune prospectée négativement le 11 juin 2014 au Mont Inarte, le 13 oût 2013, le 20 octobre 2014, le 20 octobre 2015 et le 12 octobre 2017 aux Gagères, mais présence connue sur ce dernier site, photographiée le 30 juillet 2016 https://www.inaturalist.org/observations/136438630 par Mathieu PELISSIE.
    Effort de prospection = >270 rhopalocères observés depuis 1990

  6. Saint-Cézaire-sur-Siagne
    Commune prospectée négativement le 30 juin 2012 et le 15 juillet 2012 à la grotte de la Foux et le 11 juillet 2013 au dolmen des Puades.
    Effort de prospection = >320 rhopalocères observés depuis 1990

  7. Saint-Dalmas-le-Selvage
    Commune prospectée qu’occasionnellement car faible potentiel.
    Effort de prospection = >3600 rhopalocères observés depuis 1990

  8. Saint-Étienne-de-Tinée
    Commune prospectée négativement le 4 août 2011 et le 3 mars 2012 au Pont de Vens.
    Effort de prospection = >1520 rhopalocères observés depuis 1990

  9. Saint-Jean-Cap-Ferrat
    Commune prospectée négativement le 29 août 2013 et le 18 avril 2014 au Sémaphore.
    Effort de prospection = >400 rhopalocères observés depuis 1990

  10. Saint-Jeannet
    Commune prospectée négativement le 1 mai 2013 au village.
    Effort de prospection = >80 rhopalocères observés depuis 1990

  11. Saint-Laurent-du-Var
    Commune prospectée qu’occasionnellement car faible potentiel.
    Effort de prospection = >130 rhopalocères observés depuis 1990

  12. Saint-Léger
    Commune prospectée négativement le 26 mars 2016 au village, mais présence connue depuis 2005 par Frédéric RYMARCZYK.
    Effort de prospection = >170 rhopalocères observés depuis 1990

  13. Saint-Martin-d'Entraunes
    Commune prospectée négativement le 22 avril 2012 au village.
    Effort de prospection = >280 rhopalocères observés depuis 1990

  14. Saint-Martin-du-Var
    Commune prospectée négativement le 21 mars 2013 au village.
    Effort de prospection = >110 rhopalocères observés depuis 1990

  15. Saint-Martin-Vésubie
    Commune prospectée négativement le 30 avril 2013 et le 2 juillet 2015 au village, mais photographiée en prospection le 24 juillet 2015 en amont du village et retrouvée le 31 mars 2021 en aval. L’espèce avait été découverte en 1968 par DENIZE G. et Jacques NEL en 1972.
    Effort de prospection = >1470 rhopalocères observés depuis 1990

  16. Saint-Paul-de-Vence
    Commune prospectée négativement le 29 mai 2012 et le 15 juillet 2014 à la Tuilière.
    Effort de prospection = >90 rhopalocères observés depuis 1990

  17. Saint-Sauveur-sur-Tinée
    Commune prospectée négativement le 4 août 2014 au village, le 6 avril 2017 à la chapelle Saint-Blaise, mais trouvée en prospection le 1 août 2017 à Giut et le 18 juillet 2018 à la Coste. L’espèce avait été découverte en 2011 par Philippe BRICAIRE et a été réobservée deux fois en 2019.
    Effort de prospection = >220 rhopalocères observés depuis 1990

  18. Saint-Vallier-de-Thiey
    Commune prospectée qu’occasionnellement car potentiel faible, mais présence historique connue en 1960 par François BORDE.
    Effort de prospection = >1860 rhopalocères observés depuis 1990

  19. Sainte-Agnès
    Commune prospectée négativement le 26 juin 2012 au village et le 12 avril 2013 à Colline, mais présence historique connue en 1971 par P. ENRICO.
    Effort de prospection = >120 rhopalocères observés depuis 1990

  20. Sallagriffon
    Commune prospectée négativement le 23 juillet 2013 au village, mais observée le 19 juillet 2017 au pont des Miolans par Daniel BEAUTHEAC.
    Effort de prospection = >30 rhopalocères observés depuis 1990

  21. Saorge
    Commune prospectée négativement le 5 mai 2012 et le 9 juillet 2012 à la chapelle Ste-Anne, le 12 mars 2018 au village, mais sur ce dernier site, Francine BEGOU-PIERINI l’avait photographiée le 7 août 2012. L’espèce avait été découverte en 1989 par POHIER et LEFORT, et a été observée de multiples fois depuis sa redécouverte en 2007 par Pierre DESRIAUX.
    Effort de prospection = >7100 rhopalocères observés depuis 1990

Photographie n°18 : Vanesse des Pariétaires au village de Saorge © Francine BEGOU-PIERINI

  1. Sauze
    Commune prospectée qu’occasionnellement.
    Effort de prospection = >100 rhopalocères observés depuis 1990

  2. Séranon
    Commune prospectée négativement le 23 juillet 2013 au Pin.
    Effort de prospection = >540 rhopalocères observés depuis 1990

  3. Sigale
    Commune prospectée négativement le 22 juin 2014 au Colombier. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >2490 rhopalocères observés depuis 1990

  4. Sospel
    Commune prospectée négativement le 28 juin 2012, le 9 juillet 2012, le 22 juin 2013, le 27 juin 2013, le 2 juillet 2013, le 24 juillet 2013, le 30 mai 2014, le 24 juillet 2014 à Saint-Etienne, mais présence connue, observée le 15 mai 2015 au Fort St-Roch en prospection. L’espèce avait été découverte en 1984 et 1985 selon le MNHN et observée en 1989 par POHIER ET LEFORT. Marie CANUT l’a également trouvée en 2015.
    Effort de prospection = >770 rhopalocères observés depuis 1990

  5. Spéracèdes
    Commune prospectée négativement le 30 juin 2012 au village et le 28 mars 2014 à la Renaude, commune largement prospectée par Cédric CABRERA et Rudy GNAGNI.
    Effort de prospection = >10 rhopalocères observés depuis 1990

  6. Tende
    Commune prospectée négativement le 19 juillet 2012 à St-Dalmas, le 2 juillet 2013, le 31 août 2013 et le 7 août 2014 au niveau du tunnel, mais présence connue, observée le 18 août 2012 au village en prospection.
    Effort de prospection = >5790 rhopalocères observés depuis 1990

  7. Théoule-sur-Mer
    Commune prospectée négativement le 11 avril 2012 et le 24 mars 2014 à la Rague, et le 23 mars 2015 dans le domaine de Théoule.
    Effort de prospection = >60 rhopalocères observés depuis 1990

  8. Thiéry
    Commune prospectée qu’occasionnellement car présence connue depuis 2006 par Pierre DESRIAUX.
    Effort de prospection = >70 rhopalocères observés depuis 1990

  9. Tignet
    Commune prospectée négativement le 30 juin 2012 au village.
    Effort de prospection = >460 rhopalocères observés depuis 1990

  10. Toudon
    Commune prospectée négativement le 22 juin 2014 au Toasc, mais présence historique connue en 1981 par Pierre DESRIAUX.
    Effort de prospection = >370 rhopalocères observés depuis 1990

  11. Touët-de-l'Escarène
    Commune prospectée négativement le 2 août 2014 au ravin de l’Estiou. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >100 rhopalocères observés depuis 1990

  12. Touët-sur-Var
    Commune prospectée négativement le 29 juin 2013 et le 5 juillet 2013 au village. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >70 rhopalocères observés depuis 1990

  13. Tour
    Commune prospectée négativement le 9 juin 2012 et le 17 juillet 2013 à la chapelle Saint-Sébastien, le 9 juin 2012, le 17 juillet 2013 et le 9 juin 2014 au village, mais présence connue, observée le 11 juillet 2017 à Roussillon et le 25 février 2019 au gué du Planas.
    Effort de prospection = >360 rhopalocères observés depuis 1990

  14. Tourette-du-Château
    Commune prospectée négativement le 28 avril 2014 aux Ribas. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >40 rhopalocères observés depuis 1990

  15. Tournefort
    Commune prospectée négativement le 3 mai 2014 au village. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >250 rhopalocères observés depuis 1990

  16. Tourrette-Levens
    Commune prospectée négativement le 21 juin 2013 et le 30 juillet 2013 à Barrelle, le 7 mai 2014 et le 9 avril 2015 au village. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >250 rhopalocères observés depuis 1990

  17. Tourrettes-sur-Loup
    Commune prospectée négativement le 28 mars 2012, le 1 juillet 2014, le 8 juillet 2014 à la Gare, le 1 juillet 2014 au chemin des Courmes, le 13 juillet 2016 au pont du Loup.
    Effort de prospection = >1540 rhopalocères observés depuis 1990

  18. Trinité
    Commune prospectée négativement le 7 juin 2012, le 23 août 2012, le 24 avril 2013, le 29 mai 2013 au plateau Tercier, le 3 juin 2013 à la Revère et le 23 mai 2014 au Mont Gros.
    Effort de prospection = >1220 rhopalocères observés depuis 1990

  19. Turbie
    Commune prospectée négativement le 5 juillet 2013 au trophée des Alpes et le 10 avril 2014 au village.
    Effort de prospection = >470 rhopalocères observés depuis 1990

  20. Utelle
    Commune prospectée négativement le 24 mars 2012 et le 9 avril 2013 à Bergeiret, le 5 août 2013 au Suquet, le 12 juin 2014 à la Villette, le 8 août 2014 au pont du Cros, mais présence connue, observée le 15 juin 2017 au Figaret en prospection et le 29 avril 2019 au Cros d’Utelle par Daniel BEAUTHEAC. L’espèce avait été découverte en 2010 selon le MNHN et est observée pratiquement chaque année depuis.
    Effort de prospection = >1170 rhopalocères observés depuis 1990

  21. Valbonne
    Commune prospectée négativement le 24 avril 2013 au Fugueiret. Faible potentiel.
    Effort de prospection = >3110 rhopalocères observés depuis 1990

  22. Valdeblore
    Commune prospectée négativement le 23 août 2013 au Planet, mais présence connue, photographiée par Patrick KERN le 14 août 2020 à la Roche.
    Effort de prospection = >1940 rhopalocères observés depuis 1990

Photographie n°19 : Vanesse des Pariétaires à Valdeblore en 2020 © Patrick KERN

  1. Valderoure
    Commune prospectée négativement le 6 juin 2013 au village et le 14 août 2013 au Clos Giraud.
    Effort de prospection = >890 rhopalocères observés depuis 1990

  2. Vallauris
    Commune prospectée qu’occasionnellement car faible potentiel.
    Effort de prospection = >310 rhopalocères observés depuis 1990

  3. Venanson
    Commune prospectée négativement le 21 juin 2018 aux Granges. Très haut potentiel, un défaut de prospection est très probable dans cette commune.
    Effort de prospection = >250 rhopalocères observés depuis 1990

  4. Vence
    Commune prospectée négativement le 8 juillet 2014 à la source du Riou, mais présence historique connue en 1948 par Roger BUVAT.
    Effort de prospection = >2850 rhopalocères observés depuis 1990

  5. Villars-sur-Var
    Commune prospectée négativement le 3 mai 2014 à la pointe du Collet de Ripert. Haut potentiel.
    Effort de prospection = >90 rhopalocères observés depuis 1990

  6. Villefranche-sur-Mer
    Commune prospectée négativement le 7 avril 2014 au Mont Leuze et le 23 mai 2014 à Ladré.
    Effort de prospection = >60 rhopalocères observés depuis 1990

  7. Villeneuve-d'Entraunes
    Commune prospectée négativement le 22 avril 2012 et le 25 juillet 2013 à Péroucié, le 16 juin 2012 au village.
    Effort de prospection = >40 rhopalocères observés depuis 1990

  8. Villeneuve-Loubet
    Commune prospectée négativement le 4 avril 2014 au Château de Vaugrenier. Faible potentiel.
    Effort de prospection = >1260 rhopalocères observés depuis 1990

Carte n°2 : Répartition actualisée de la Vanesse des Pariétaires Polygonia egea dans les Alpes-Maritimes 
Discussion
Après plus de dix années de recherche de la Vanesse des Pariétaires dans les communes des Alpes-Maritimes, on distingue clairement quatre types d’observation :

  • LES VILLAGES EN CUL-DE-SAC : Bairols, Cantaron, Clans, Cuébris, Gars, Gorbio, Malaussène, Marie, Le Mas, Pierrefeu, Rimplas, Roubion, Roure, Saint-Léger, Sallagriffon, Saorge, dans lesquels la circulation routière est quasi inexistante ou très limitée ;
  • LES VILLAGES EN DEHORS DES GRANDS AXES ROUTIERS : Aiglun, Bézaudun-les-Alpes, Bonson, La Brigue, Le Broc, Les Ferres, Massoins, La Tour, bien isolés et dont la circulation routière est relativement faible ;
  • LES CŒURS DE VILLAGE PIETONNIERS, OU DONT LA CIRCULATION ROUTIERE EST LARGEMENT RALENTIE à 30 KM/H PAR LA PRESENCE DE RALENTISSEURS COMME A PROXIMITE DE LIEUX TOURISTIQUES, DE COMMERCES OU D’ECOLES PAR EXEMPLE : Belvédère, Bollène-Vésubie, Breil-sur-Roya, Castillon, Fontan, Gilette, Gourdon, Gréolières, Guillaumes, Lantosque, Lucéram, Roquebillière, Saint-Martin-Vésubie, Saint-Sauveur-sur-Tinée, Sospel, Tende, Utelle, Valdeblore ;
  • LES MILIEUX NATURELS HORS VILLAGE : Bendéjun, Le Broc, Fontan, Gars, Moulinet

La seule donnée de mortalité dans les bases est une donnée de mortalité routière le 26 juin 2023 à Roure sur la route départementale M30, route assez fréquentée qui mène à Beuil par le col de la Couillole, et sur laquelle on retrouve souvent des motards et des automobilistes roulant à grande vitesse malgré les sinuosités du tracé. D’ailleurs, de nombreuses autres espèces collisionnées y ont été collectées.
Les observations dans les milieux naturels ou le long des routes hors village restent anecdotiques. Une hypothèse a fait jour au fur et à mesure des prospections, il était plus facile de trouver de nouvelles stations de Vanesse des Pariétaires dans les villages en cul-de-sac, dans ceux loin des grands axes routiers, et au cœur des villages piétonniers ou dans ceux munis de dispositifs forts pour le ralentissement de la circulation routière. Une explication naturelle viendrait du fait que les mâles en patrouille et les femelles en ponte ont moins de chance de se faire faucher par un véhicule dans ces zones relictuelles d’observations de populations de Vanesse des Pariétaires.

Photographie n°20 : Vanesse des Pariétaires, femelle à côté de sa plante-hôte en bord de route avant la ponte, le 23 octobre 2015 à Belvédère © Joss DEFFARGES
Epilogue
Il est intéressant de comparer la situation dans des pays où l’espèce semble en apparence moins menacée comme l’Italie ou la Grèce. L’idée est fausse bien sûr, car l’on s’aperçoit vite que la Vanesse des Pariétaires est absente des centres-villes comme à Turin, à Milan ou à Bologne, et les seules données sont dans la bibliographie ou dans les collections des lépidoptéristes des années 1970 ou 1980.

Photographie n°21 : Vanesse des Pariétaires en Italie en centre-ville de Bologne en 1988 © claudioflamigni

D’ailleurs, l’espèce en est venue à fréquenter des sites pas spécialement bien pourvus en plante-hôte. La plus grosse population résiduelle en centre-ville de Vanesse des Pariétaires en Italie est… je vous laisse deviner… une ville sans bitume… sans voiture… qu’avec des canaux… oui, bravo, à Venise ! Dans la lagune, les gondoles auront du mal à écraser cette espèce. Et en Grèce, la situation se rapproche souvent des Alpes-Maritimes, les endroits où le trafic routier est moindre rassemblent le plus d’observations récentes.

Photographie n°22 : Vanesse des Pariétaires en Grèce dans la banlieue d’Athènes, butinant à côté d’une école dans un village cul-de-sac © anna_chapman

Article complet
https://drive.google.com/file/d/1PJkOy_WGfszWa1fd7EQ0RDO57I8Hh2in/view?usp=sharing

Publicado el diciembre 11, 2023 08:56 TARDE por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario

09 de octubre de 2023

Une nouvelle sous-espèce d'Ephippigère en France Ephippiger terrestris caprai Nadig, 1980 (Capra's Alpine Saddle Bush-cricket)

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https://drive.google.com/file/d/19_C8Z_9q_ptZmUhS1wvG-ZfswBtIzA_5/view?usp=sharing

Ephippiger terrestris ssp caprai @Eliot STEIN-DEFFARGES

L’Ephippigère terrestre de la sous-espèce caprai est une sous-espèce que l’on soupçonnait présente en France mais qui n’avait jamais été déterminée avec certitude. Pourtant, sur la commune de Peille depuis 2016, j’observais des différences nombreuses avec les autres éphippigères du département, y compris auditivement. En effet, la sous-espèce bormansi, assez montagnarde, produit une sonorité un peu plus brutale et plus puissante que la sous-espèce terrestris, présente jusqu’en bord de mer, qui est, elle, légèrement plus sifflante et vrombissante avec une première note plus sèche. Mais pour situer, la sous-espèce caprai serait entre les deux. Les sonagrammes ne peuvent pas bien rendre compte de cette impression sur le terrain, d’autant que suivant la température, l’heure de la journée, l’excitation à l’approche d’une femelle ou d’un mâle rival, les chants peuvent fortement varier.

Sonagramme d’Ephippiger terrestris ssp terrestris et ssp. bormansi @Eliot STEIN-DEFFARGES

L’identification de l’Ephippiger terrestris ssp. caprai passe donc par l’observation attentive des cerques et en particulier de l’épiprocte qui est rectangulaire chez cette sous-espèce, contrairement aux deux autres. Toutefois, il faudra être attentif au cas d’hybridation aux endroits où la sous-espèce vit en syntopie avec la sous-espèce terrestris.

Planche des trois sous-espèces d’Ephippiger terrestris des Alpes-Maritimes @Eliot STEIN-DEFFARGES

Article complet
https://drive.google.com/file/d/19_C8Z_9q_ptZmUhS1wvG-ZfswBtIzA_5/view?usp=sharing

Publicado el octubre 9, 2023 06:48 TARDE por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario

31 de enero de 2023

L’Analote du Mercantour Anonconotus mercantouri jusqu’en Italie ?

Article complet
https://drive.google.com/file/d/1tfBDNUOz8S5_cGSrLUWzhCDGBADzPKm1/view?usp=sharing

L’Analote du Mercantour jusqu’en Italie ?
Analote du Mercantour Anonconotus mercantouri @Eliot STEIN-DEFFARGES

L’Analote du Mercantour Anonconotus mercantouri est un orthoptère de la famille des Tettigoniidae décrit en 2003 par Galvagni & Fontana, qui était considéré comme endémique de deux vallées des Alpes-Maritimes entre 1800 mètres et 2400 mètres d’altitude avec la majorité des populations autour de 2200 mètres, détectables de fin août à fin octobre. Des prospections récentes en 2019 et en 2022 ont défini une aire de répartition plus importante que celle admise, jusqu’à 2 800 mètres et aux portes du territoire Italien.

Publicado el enero 31, 2023 06:17 TARDE por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario

23 de enero de 2023

Faune remarquable des vallons obscurs niçois

Article complet
https://drive.google.com/file/d/1m7mOEAVv3qkXkPa9GH8mDfSWXVYhGpH4/view?usp=share_link

Mots-clés : Vallons obscurs, Vallons niçois, biodiversité, inventaire de la faune, Alpes-Maritimes
Auteurs : Joss DEFFARGES & Eliot STEIN-DEFFARGES
Citation : DEFFARGES J., STEIN-DEFFARGES E. (2023) Faune remarquable des vallons obscurs niçois. 22 pages.

Résumé
Les vallons obscurs sont des cours d’eau qui ont creusé des ravins et des canyons dans les poudingues le long de la basse vallée du Var. L’intérêt floristique est connu depuis les années 1980 mais la faune patrimoniale a été étudiée plus tardivement. Une synthèse non exhaustive est proposée d’espèces emblématiques des vallons obscurs de la région niçoise.

  1. Les Myriapodes
    a. Les Chilopodes
    Ces mille-pattes venimeux forment une classe d’Arthropodes peu étudiés. Ce sont des prédateurs des espèces qui produisent de l’humus et ils sont nombreux dans la litière des vallons obscurs. Une nouvelle espèce pour la faune française, Eupolybothrus grossipes, a été découverte par Etienne IORIO en 2008 dans le vallon de Magnan, alors que sa répartition en Europe semblait plus orientale ou septentrionale.
    b. Les Diplopodes
    Les vallons obscurs sont d’une exceptionnelle richesse en mille-pattes non venimeux selon Jean-François PONGE, mais comme les Chilopodes, les Diplopodes sont peu répertoriés. Robin DUBORGET a découvert Onychoglomeris castanea dans le vallon de St-Pancrace en 2014, une espèce endémique des Alpes-Maritimes qui se rencontre de la Brague à la vallée de la Roya.

  2. Les Arachnides
    Une nouvelle espèce d’Opilion a été découverte pour la faune française par Etienne IORIO en 2007 dans le vallon du Donaréo. Astrobunus kochi était considéré comme un endémique italien.
    On peut citer également une Salticidae assez localisée en France, Bianor albobimaculatus, ou Pimoa rupicola, une endémique ligure.

  3. Les Névroptères
    De rares espèces fréquentent les vallons obscurs, comme Neuroleon microstenus, découvert en 2015, qui n’était connu précédemment en France que de Corse, ou Gymnocnemia variegata, un névroptère rarement rencontré en France mais observé en 2018 et en 2022 à Nice.

  4. Les Orthoptères
    L’espèce protégée la plus renommée de la basse vallée du Var est la Magicienne dentelée Saga pedo, dont la reproduction n’est assurée que par parthénogénèse en France. Les descendants de chaque femelle sont donc des clones. Elle a été découverte en 2015 par Robin DUBORGET près du pont de la Mesta, puis par le bureau d’étude ECOMED près du vallon de Massac.
    Une autre espèce, Eyprepocnemis plorans, est surprenante dans la basse vallée du Var ; c’est une miramelle d’origine corse qui a la faculté de passer des bras d’eau en nageant. Ce criquet nageur a été découvert par Cédric MROCZKO en 2012 près du vallon de Lingostière, puis a été observé près du Lac du Broc par Daniel BEAUTHEAC en 2019, et dans le Vallon de l’Aspre en 2022 par Joss DEFFARGES. L’espèce semble s’implanter en France métropolitaine sur le pourtour méditerranéen mais son origine semble anthropique, les œufs ou les larves pouvant être transportés avec des plantes de pépinières.

  5. Les Coléoptères
    Plusieurs espèces sont citées comme rares en France, l’Anthicidae Clavicomus optabilis, ou endémique du sud-est de la France, les Curculionidae Peritelus nicaeensis et Neoplinthus tigratus, et un endogé Mayetia nicaeensis. D’autres découvertes sont probables, les inventaires des coléoptères des vallons obscurs étant peu fournis.

  6. Les Lépidoptères
    Frédéric BILLI a réalisé plusieurs inventaires avec des espèces remarquables, Theresimima ampellophaga, une zygène méridionale rare, Callophrys avis, qui trouve dans les vallons obscurs sa répartition mondiale la plus orientale connue, Maculinea arion, espèce rare à faible altitude dans les Alpes-Maritimes, Iolana iolas, espèce inféodée au Baguenaudier et rarement observée dans les Alpes-Maritimes. On citera également les données des APPB, comme la présence de Zerynthia rumina à Gattières, dont les chenilles se nourrissent d’une plante-hôte unique, les Aristoloches, et la découverte de Mathieu PELISSIE en 2016 à la sortie du Vallon de St-Blaise de Polygonia egea, la Vanesse des Pariétaires, qui est en danger d’extinction en PACA et en France.

  7. Les Odonates
    Les inventaires plus poussés cette dernière dizaine d’années sur cet ordre font apparaître une grande biodiversité avec près de 50 espèces présentes. On notera que la vallée du Var est un couloir migratoire naturel et que certaines espèces ne sont donc pas autochtones comme Sympetrum pedemontanum, d’autres se sont implantées récemment comme Trithemis annulata, d’autres encore sont en limite de leur aire de répartition comme Platycnemis latipes. Des espèces sont absentes, comme Platycnemis acutipennis, Gomphus graslinii, Somatochlora meridionalis, Sympetrum depressiusculum, car la plaine du Var est en limite externe de leur répartition connue. Les trois espèces les plus remarquables des vallons obscurs sont Coenagrion mercuriale et Oxygastra curtisii, espèces protégées, et Cordulegaster bidentata, qui a ses habitats dans les ruisseaux sableux près des zones de tufs.

  8. Les Gastéropodes terrestres
    Parmi les nombreuses espèces présentes, il faudra remarquer Argna ferrari blanci et Pagodulina austeniana austeniana, des Pagodulines difficiles à prospecter et endémiques du sud-est de la France, Macularia niciensis niciencis, le Marbré de Nice endémique également, et une limace, Limax millipunctatus, une endémique ligure.

  9. Les Bivalves
    Des découvertes récentes par Daniel BEAUTHEAC et confirmées par Vincent PRIE font état de la présence d’une espèce très rare dans le sud de la France, Corbicula fluminalis.

  10. Les Amphibiens
    Les observations les plus intéressantes sont anciennes, comme pour Rana dalmatina, Salamandra salamandra ou Alytes obstetricans. Le Spélerpès de Strinati Speleomantes strinatii ne fréquente pas spécifiquement les vallons obscurs où la géologie lui est défavorable, mais se rencontre en amont dans le karst à Carros et au Broc, ou à Castagniers et Aspremont.

  11. Les Reptiles
    Deux espèces sont menacées ou en voie d’extinction dans la basse vallée du Var, Testudo hermanni et Timon lepidus, qui se rencontrent dans les parties ouvertes des adrets des collines des vallons obscurs. Les incendies récents ont pu tuer quelques individus, mais les habitats ainsi créés peuvent être favorables à ces espèces, car les vallons sont envahis par les pinèdes et l’urbanisation a fragmenté les autres biotopes.

  12. Les Chiroptères
    Les APPB citent de nombreuses espèces parmi lesquelles Eptesicus serotinus, Hypsugo savii, Myotis brandtii, Myotis daubentonii, Myotis nattereri, Nyctalus leisleri, Pipistrellus kuhlii, Pipistrellus pipistrellus. Il faut noter aussi des Rhinolophes présents ponctuellement dans les moulins en ruine, et gîtant en colonie dans les cavités du karst en amont des vallons obscurs.

  13. Les Oiseaux
    Plus de 250 espèces sont recensées dans la basse vallée du Var, mais une grande majorité est constituée de migrateurs transméditerranéens ou non. Les seules espèces autochtones remarquables fréquentant spécifiquement les vallons obscurs et pouvant y nicher sont des espèces nocturnes comme l’Engoulevent d’Europe Caprimulgus europaeus, des rapaces nocturnes comme le Grand-duc d’Europe Bubo bubo, ou des rapaces diurnes patrimoniaux comme l’Autour des Palombes Accipiter gentilis, le Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus, ou la Bondrée apivore Pernis apivorus.
    Une espèce d’origine asiatique s’implante depuis une vingtaine d’années dans tous les vallons obscurs, c’est le Léiothrix jaune Leiothrix lutea. Accusé d’être porteur sain de pestes aviaires, il a été responsable par le passé de l’extinction d’espèces endémiques insulaires dans le Pacifique, et sa présence n’est pas une bonne nouvelle pour l’avifaune locale.

    Conclusion
    Avec des espèces endémiques, en limite de répartition en France ou en Ligurie, des espèces rares ou protégées, les vallons obscurs sont un exemple des incroyables richesses naturalistes des Alpes-Maritimes, un département à la géologie d’une grande diversité. Toutes les mesures règlementaires prises ces dernières années servent la conservation de ces milieux fragiles et de leurs hôtes.

Références bibliographiques

• APPB Vallon obscur de Carros
https://www.nicecotedazur.org/uploads/media_items/appb-vallon-obscur-carros-mars-2020.original.pdf

• APPB Vallons obscurs en rive gauche de la basse vallée du Var
https://www.alpes-maritimes.gouv.fr/content/download/32705/256059/file/Projet_APPB_Vallons_obscurs_RG_Var_Internet.pdf

• Billi (Frédéric), 1994.- Intérêt entomologique des 'Vallons obscurs' de la région niçoise. Riviera scientifique, 1993 : 67-70.
https://fr.calameo.com/read/00508281356a4d88c6791

• CANCA - Site Natura 2000 « Vallons Obscurs de Nice et de Saint-Blaise » Résumé du Volets A et B du Document d’Objectifs - septembre 2006
https://www.nicecotedazur.org/uploads/media_items/synth%C3%A8se-docob-vallons-obscurs.original.pdf

• CAPRE06 Mot du Naturaliste
http://maquette2k.e-monsite.com/pages/environnement/biodiversite/mot-du-naturaliste.html

• DEFFARGES J. (2020) Illustration commentée du régime alimentaire de la Chouette hulotte Strix aluco dans les Alpes-Maritimes. Faune-PACA Publication 102 : 30 pp.
https://cdnfiles1.biolovision.net/www.faune-paca.org/userfiles/FPPubli/FPP102regimealimentaire.pdf

• ECO-MED 2020 – Évaluation Appropriée des Incidences du projet de création du champ captant du Roguez– Régie Eau d’Azur – Castagniers (06) – 143 p.
https://eaudazur.com/wp-content/uploads/2021/05/03_Notice_Natura_2000_EE.pdf

• ECOSPHERE 2016 - Inventaires écologiques sur le site de Bréguières (Gattières - 06)
https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=121949

• LPO PACA - FAUNE PACA [en ligne] consulté le 20 janvier 2023
http://faune-paca.org/

• INSECTE.ORG Onychoglomeris castanea
https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=121949

• IORIO Etienne - Contribution à l’étude des chilopodes (Chilopoda) des Alpes–Maritimes, incluant une clé d’identification des lithobiomorphes Lithobiidae de Provence–Alpes–Côte d’Azur Bull. Soc. linn. Provence, t. 59, 2008
https://www.researchgate.net/publication/317871918_Contribution_a_l'etude_des_chilopodes_Chilopoda_des_Alpes-Maritimes_incluant_une_cle_d'identification_des_lithobiomorphes_Lithobiidae_de_Provence-Alpes-Cote_d'Azur

• IORIO Etienne - Un opilion confirmé pour la faune de France : Astrobunus kochi Thorell, 1876 (Arachnida, Opiliones, Sclerosomatidae) Le bulletin d’Arthropoda n° 32 – 2e trimestre 2007
https://mndi.museunacional.ufrj.br/aracnologia/pdfliteratura/IORIO%20(2007)%20-%20Astrobunus%20kochi.pdf

• Jean-François Ponge. Caractérisation et expertise de l’état des réseaux trophiques du sol des Vallons Obscurs de Nice et Saint-Blaise (Alpes Maritimes). 2005. ffhal-00533107
https://hal.science/hal-00533107/document

• L’Entomologiste, tome 72, n° 2
http://lentomologiste.fr/wp-content/uploads/lentomologiste_2017_73_2a.pdf

• MARTINERIE G. (2013), Peuplements herpétologiques dans le bassin du fleuve Var (Alpes-Maritimes – Alpes-de-Haute-Provence), Faune-PACA Publication n°29 : 36p.
https://paca.lpo.fr/images/mediatheque/fichiers/section_association/editions/faune_paca_publication/fpp29_peuplements_herpetologiques_bassin_versant_fleuve_var_08_2013.pdf

• NATURA 2000 - FORMULAIRE STANDARD DE DONNEES FR9301569 - Vallons obscurs de Nice et de Saint Blaise
https://inpn.mnhn.fr/docs/natura2000/fsdpdf/FR9301569.pdf

• PLAINE DU VAR STRATEGIE POUR L’ECOVALLEE
https://reporterre.net/IMG/pdf/plaine_du_var-rapport-nov_2015.pdf

• PLAN LOCAL D’URBANISME de Saint-Blaise LA SAOGA Etude de discontinuité
https://villefranche-sur-mer.fr/wp-content/uploads/2019/04/20130109_Etude-discontinuit%C3%A9-SAOGA.pdf

• REVARUNI La réappropriation du Var dans l’agglomération urbaine niçoise : le fleuve comme espace de redéfinition des relations entre ville et environnement ?
https://www.urbanisme-puca.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_final_Revaruni_J_Lolive.pdf

• SALANON R., GIANDOLI F.- Biocosme mésogéen, Nice 1991 – Cartographie floristique en réseau des ravins de des vallons côtiers ou affluents du Var dans les environs de Nice

• Tibaut Aurélie, Amat Jean-Paul. Document d'objectifs et gestion d'un site Natura 2000 fragmenté. Les Vallons Obscurs de Nice. In: Collection EDYTEM. Cahiers de géographie, numéro 10, 2010. Espaces protégés, acceptation sociale et conflits environnementaux. pp. 89-98
https://www.persee.fr/docAsPDF/edyte_1762-4304_2010_num_10_1_1116.pdf

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Publicado el enero 23, 2023 04:30 TARDE por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario

03 de enero de 2023

Golfs et biodiversité dans les Alpes-Maritimes

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Mots-clés : Golf, biodiversité, inventaire de la faune, Alpes-Maritimes
Auteurs : Joss DEFFARGES & Eliot STEIN-DEFFARGES
Citation : DEFFARGES J., STEIN-DEFFARGES E. (2021) Golfs et biodiversité dans les Alpes-Maritimes. 46 pp.  

Résumé
Les golfs sont souvent accusés de prendre de larges espaces naturels, mais ne sont-ils pas aussi des refuges pour la biodiversité ? La grande majorité des golfs des Alpes-Maritimes a été prospectée pour répondre à cette question et l’établir avec des données précises.
Remerciements
Nous remercions les directeurs des différents golfs visités et les acteurs de la discipline pour leur accueil globalement très cordial et pour leur prise en compte depuis ces dernières années de la biodiversité sur leurs propriétés. En effet, une majorité de golfs a déjà adopté depuis quelques années des pratiques plus vertueuses, en proscrivant nombre de produits phytosanitaires, en rationnalisant l’irrigation et en incluant dans leurs parcours de plus en plus de zones naturelles non entretenues propices à la biodiversité et proscrites à la fréquentation. Merci également aux nombreux observateurs qui ont compris que les golfs recelaient un patrimoine faunistique remarquable et qui ont fait de nombreuses prospections fructueuses en espèces peu communes : Yves et Margareth Veret, Jocelyne Ben-Saïd, Emmanuel Tcheng, Francine Bégou-Pierini, Gaëtan Jouvenez, Cathy Gournay, Huguette Claude, Cédric Cabrera, Rudy Gnagni, Thomas Bareyre, Jacques Martin, Muriel de Schoenmacker, Pascale Luxembourger, Christian Zaetta, Patrick Kern, Jean-Pierre Bignon pour ne citer que les observateurs les plus assidus.
  
Introduction
Nous ne sommes pas là pour redorer le blason des golfs, grands consommateurs d’espaces naturels remarquables comme des marécages ou des prairies humides, de ressources en eau, de traitements chimiques polluant les nappes phréatiques, d’aménagements additionnels à leurs activités comme des hôtels, des piscines et des activités annexes, mettant en place des clôtures hermétiques ou électriques fractionnant les habitats pour certaines espèces faunistiques, et propagateurs d’espèces exotiques envahissantes modifiant les biotopes jusque loin en aval.
Parfois cependant, nous imaginons que ces vastes propriétés pourraient être avalés par l’urbanisation galopante. Que le béton puisse engloutir ces étangs et ces prairies entretenues, qui ont le mérite de maintenir des espaces ouverts où s’épanouissent des espèces qui, sinon, seraient absentes.
Et surtout, les pratiques ont changé. Les golfs se soucient à présent de leur image et n’empoisonnent plus leurs adeptes et la nature sous des tonnes de Roundup déversées sur les greens comme par le passé. La lutte contre les espèces envahissantes est à l’ordre du jour, et il existe sur la base d’une démarche volontaire, une labellisation de la préservation de la biodiversité depuis 2017 réalisée en concertation avec le Museum d’Histoire naturelle et la Fédération française de golf.
Cette étude a été réalisée dans le cadre d’études règlementaires de continuités écologiques ou d’opérations d’aménagement permettant l’accès aux propriétés privées avec l’autorisation de la direction du golf concerné. Il s’agit d’un inventaire non exhaustif du statut de certaines espèces dans les Alpes-Maritimes et de l’étude de leur présence spécifique dans les golfs. Nous laissons le soin au lecteur de répondre à ces deux questions. Où subsisteraient ces espèces si les golfs n’existaient plus demain ? Dans quels obscurs bassins d’expansion des crues créés à la hâte au milieu des lotissements et des immeubles de logements sociaux ?

Quelques chiffres sur les golfs des Alpes-Maritimes :
18 parcours actifs et 3 inactifs fermés ces 20 dernières années (Isola, La Colmiane, Vievola à Tende)

71 kilomètres de parcours au moins en 2020
273 trous en 2020
1891 année de création la plus ancienne pour un golf (Old Course Cannes Golf Links)

10 532 licenciés en 2019, en progression de 5,3%
75 000 mètres cube d’eau au minimum consommés par jour, soit au moins 3 millions de mètres cube par an

  1. Lexique du terrain de golf

    (1) aire de départ : espace souvent rectangulaire couvert d'herbe assez rase et d'une superficie d'approximativement 10 m2, le plus souvent surélevé, de 10 cm jusqu'à plus de 10 mètres parfois selon le nivellement du terrain. Le joueur commence le trou sur le départ, en posant, facultativement, sa balle sur un « tee » dans une zone délimitée par deux éléments de couleur (des boules ou des piquets, par exemple).
    (2) obstacle d'eau frontal : perpendiculaire au sens du jeu, ils sont signalés par des piquets jaunes
    (3) rough : selon l'entretien, il existe plusieurs sortes de rough :

    • petit-rough ou semi-rough, zone de rough tondue à moins d'une hauteur de balle qui longe généralement les fairways et où l'on retrouve aisément sa balle,
    • pré-rough, zone de rough semi-entretenue tondue à une dizaine de centimètres où le jeu y est aléatoire,
    • gros-rough, zone de rough non entretenue, pouvant consister en de hautes herbes, des buissons ou toute sorte de végétation où y envoyer une balle peut s'avérer très pénalisant.
      (4) hors limite : les limites sont déterminées soit par les clôtures de propriété, soit par des piquets blancs ou des lignes blanches tracées au sol. Une balle « hors limites » n'a pas le droit d'être jouée et le joueur doit utiliser la procédure dite « Coup et distance » définie par la règle 27-1.
      (5) bunker de sable : souvent en creux (d'où le nom de fosse) et remplis de sable. Le jeu depuis un tel obstacle est parfois délicat pour celui qui y a envoyé sa balle.
      (6) obstacle d'eau latéral : ils sont sur les côtés du trou, parallèles au sens du jeu et sont signalés par des piquets de couleur rouge.
      (7) fairway : le tee et le green sont reliés par une étendue d'herbe bien entretenue que l'on nomme le fairway (« allée » en français). Elle mesure, généralement, entre 100 et 500 mètres de longueur, et peut être large ou étroite en fonction de la configuration du trou.
      (8) green : zone de gazon tondu ras, de forme plus ou moins circulaire ou parfois en forme de haricot, où se trouve le trou (diamètre de 108 mm environ). Le green est souvent entouré d'une zone particulièrement bien entretenue et tondue plus ras que le fairway, nommé le « collier de green » pour le pourtour, et « l'avant green » ou le « tablier du green » pour la zone située en avant. Le gazon est formé de certaines espèces de graminées dont les feuilles sont adaptées à des coupes fréquentes et très rases (Agrostide stolonifère en particulier). La tonte est effectuée avec une tondeuse à lames hélicoïdales montées sur une sorte de cylindre. L'herbe est relevée avant d'être coupée entre la lame et la contre-lame, comme le feraient des ciseaux. Un rouleau presseur vient ensuite la rabattre. La hauteur de coupe se compte en millimètres.
      (9) drapeau : désigne le mât muni d'un carré de tissu coloré que l'on enfiche dans le trou. Il permet de repérer le green et surtout le trou depuis une très grande distance.
      (10) trou : d’un diamètre de 108 mm environ, c’est l’objectif du golfeur pour y placer sa balle en un nombre minimum de coups, idéalement sous le « par », le nombre de coups estimé pour chaque trou.

  1. Connaissances actuelles sur la biodiversité des golfs
    De très nombreuses études existent par le monde détaillant les impacts des pesticides utilisés, de la consommation d’eau, mais aussi de la préservation d’essences natives dans certains pays. L’étude la plus récente et synthétique, « Golf et Environnement », a été réalisée par Denis Machenaud de Golf Planete. En trois volets, elle détaille premièrement dans un constat, la consommation d’eau, l’utilisation des pesticides et des intrants, les impacts positifs et négatifs sur la faune et la flore. Puis, le second volet propose des solutions pour protéger la flore et la faune, recycler les balles perdues [14 balles sont perdues toutes les secondes sur les terrains d’Europe et des États-Unis. Cela représente environ 450 millions de balles par an. Ces balles ne sont malheureusement pas biodégradables. Une fois qu’elles sont perdues, elles s’effacent du décor mais pas de l’environnement…], imposer des règles de bonne conduite aux golfeurs. Le troisième volet présente différents exemples de golfs en France et dans le monde ayant adopté de bonnes pratiques.
    Cette étude se limitera à une analyse comparative de la faune présente dans les golfs des Alpes-Maritimes et celle observée en milieu naturel à travers les données d’observateurs locaux. Assurément, son but est uniquement un constat.

  2. Présentation des golfs

Tableau 1 : Liste des Golfs des Alpes-Maritimes
Nom du parcours Communes du parcours Statut en 2020 Nombre et type de trous Distance du parcours en mètre Par Date de création
Golf Club de Menton Menton en activité 6 trous P&P 2013
Golf Country Club de Nice Nice en activité 9 trous compacts 638 27 1966
Golf d’Auron Saint-Etienne-de-Tinée uniquement l'été 6 trous 1 696 18

Golf d’Isola 2000 Isola fermé depuis 2000 18 trous 5 035 69

Golf d’Opio Valbonne Opio en activité 18 trous 6 125 73 1966
Golf de Biot Biot Antibes en activité 18 trous 4 511 67 1930
Golf de Cannes Mougins Mougins Valbonne en activité 18 trous 6 315 72 1926
Golf de la Colmiane Valdeblore fermé depuis 2005 9 trous compacts

Golf de la Grande Bastide Châteauneuf-Grasse Opio en activité 18 trous 5 929 72 1990
Golf de la Vanade Villeneuve-Loubet en activité (réouvert) 9 trous 1 750 30 2018
Golf de Saint Donat Mouans-Sartoux Grasse en activité 18 trous 9 trous compacts 6 726 98 1991
Golf du Claux-Amic Grasse en activité 18 trous 5 874 72 1992
Golf du Club Med d’Opio Opio Châteauneuf-Grasse en activité 9 trous 1 298 30 1989
Golf et Country Club de Vievola Tende fermé depuis 2011 9 trous 1 746 32 1985
Le Provençal Golf Biot en activité 9 trous 6 trous P&P 2 590 35 2003
Monte-Carlo Golf Club de la Turbie Peille en activité 18 trous 5 916 71 1911
Old Course Cannes Golf Links Mandelieu-la-Napoule en activité 18 trous 9 trous P&P 5 745 71 1891
Riviera Golf Club Mandelieu-la-Napoule en activité 18 trous 5 439 71 1991
Royal Mougins Golf Club Mougins en activité 18 trous 6 004 71 1993
Valberg Golf Club Péone uniquement l'été 9 trous 2 308 34 2009
Victoria Golf Club Valbonne en activité 9 trous 2 342 34 1986

Dans les Alpes-Maritimes en 2020, le golf est pratiqué sur 10 parcours de 18 trous, 5 parcours de 9 trous et 3 parcours de taille plus modeste utilisés pour du perfectionnement.
Certains golfs ont des éléments architecturaux remarquables et historiques.

Photo 1. Aqueduc gallo-romain du Château de la Bégude, bastide rénovée au XVIIème siècle, dans le Golf d’Opio Valbonne ©Joss DEFFARGES

D’autres abritent un patrimoine naturel rare.

Photo 2. Vieux chêne du Golf de Saint Donat ©Joss DEFFARGES

La plupart ont simplement des biotopes suffisamment préservés des aménagements pour abriter une faune riche et diversifiée : forêts, haies et buissons, prairies non fauchées, lacs et étangs, mares temporaires ou permanentes, petites roselières.

Photo 3. Prairie de trèfle et de pâquerette dans le fairway au Golf de Cannes Mougins ©Joss DEFFARGES

Photo 4. Etang dans le hors limite du Victoria Golf Club ©Joss DEFFARGES

Photo 5. Large bande enherbée dans le rough et le hors limite du Riviera Golf Club ©Joss DEFFARGES

Photo 6. Mare permanente comme obstacle d’eau latéral dans le Royal Mougins Golf Club ©Joss DEFFARGES

Photo 7. Arbres conservés dans le fairway et le rough du parcours du Golf de la Vanade ©Joss DEFFARGES

Photo 8. Large cordon végétal autour d’un étang près d’un green dans le parcours du Golf Le Provençal ©Joss DEFFARGES

Quelques plans de parcours :

Golf Opio Valbonne Golf de Biot

Golf de la Grande Bastide Golf de la Vanade

Golf de Saint Donat Le Provençal Golf

Golf du Claux-Amic Golf du Club Med Opio

Golf de Viévola Riviera Golf

Monte-Carlo Golf Club de la Turbie Old Course Cannes Golf Links

Royal Mougins Golf Club Valberg Golf Club

Victoria Golf Club

Statut comparatif de quelques espèces présentes dans les golfs
Les terrains de golf sont tous des sites privés où les naturalistes ou les observateurs accompagnés de leur appareil photo ne sont pas les bienvenus. L’activité est dangereuse pour un public non averti, car une balle de golf peut aller à plus de 200 km/h et certains parcours sont complexes avec des règles de sécurité que seuls peuvent connaître des joueurs expérimentés. Les pratiquants sont très sensibles à la quiétude d’un golf et payent cher pour leur passion. Les plus professionnels ont besoin d’une grande tranquillité favorisant leur concentration. Sans autorisation, les biotopes intéressants d’un golf ne peuvent être prospectés, même si nombre d’espèces sont présentes en lisière des parcours ou en bordure des propriétés. Les relevés sont donc très loin d’être exhaustifs et offrent une maigre esquisse de la biodiversité présente.

  1. Les oiseaux
    a. Les espèces très rares
    Le Pouillot à grands sourcils a été observé à le 14 et le 15 octobre 2018 dans le Golf de la Grande Bastide et le 1 octobre 2019 dans le Victoria Golf Club. Sur 34 observations depuis 2011 dans les Alpes-Maritimes, cette espèce a été observée 4 fois dans un golf.

Photo 9. Pouillot à grands sourcils - Phylloscopus inornatus dans les peupliers du Golf de la Grande Bastide ©Gaëtan JOUVENEZ

Le Gobemouche à demi-collier n’avait jamais été observé dans les Alpes-Maritimes avant sa découverte le 22 et le 24 mars 2015. D’autres espèces très rares doivent passer inaperçues.

Photo 10. Gobemouche à demi-collier - Ficedula semitorquata au Golf de la Grande Bastide © Pascale LUXEMBOURGER

b. Les espèces rares
Quelques rapaces migrateurs rares chassent ou survolent les parcours de golfs. On notera la présence remarquable de l’Aigle botté, du Faucon kobez. Certains oiseaux font une halte migratoire pour se nourrir comme la Marouette ponctuée, l’Effraie des clochers, le Pipit de Richard, le Gobemouche à collier. D’autres viennent s’y nourrir en période de reproduction comme l’Hirondelle rousseline. Faute de pression d’observation, de nombreuses espèces sont manquantes mais doivent fréquenter les golfs, comme la Bécassine sourde et d’autres limicoles.

Photo 11. Gobemouche à collier - Ficedula albicollis au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

c. Les espèces peu fréquentes
D’autres espèces intéressantes ne font que les survoler comme le Pigeon colombin, la Tourterelle des bois. Parmi les Anatidés, seul le Canard chipeau a été observé, alors que de nombreux canards communs aiment à se poser, se nourrir dans les étangs des golfs, ou dormir paisiblement sur les prairies vu le peu d’activité nocturne. En général, les oiseaux sont beaucoup moins farouches dans les golfs et se laissent approcher à quelques mètres. La quiétude qui règne et le circuit immuable des golfeurs et des tondeuses doivent participer à leur confiance et leur familiarité.

Photo 12. Canard chipeau - Anas strepera dans un étang du Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET
On notera aussi des haltes migratoires pour la Caille des blés, l’Ibis falcinelle, le Héron garde-bœufs, le Crabier chevelu, le Bihoreau gris, la Grue cendrée, la Bécassine des marais, la Bergeronnette nordique, la Fauvette babillarde, le Gobemouche gris, la Corneille mantelée, le Bruant ortolan, et pour une espèce menacée en PACA, la Pie-grièche à tête rousse.

Photo 13. Pie-grièche à tête rousse - Lanius senator au Golf de la Grande Bastide © Pascale LUXEMBOURGER

Photo 14. Bergeronnette nordique - Motacilla flava thunbergi au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

Photo 15. Pouillot siffleur - Phylloscopus sibilatrix au Golf de la Grande Bastide © Jacques MARTIN

Photo 16. Gobemouche gris - Muscicapa striata dans les chênes du Golf de la Grande Bastide © Patrick KERN

Photo 17. Groupe d’Ibis falcinelle - Plegadis falcinellus entouré de golfeurs sur un fairway au Golf de la Grande Bastide © Gaëtan JOUVENEZ

Photo 18. Héron garde-bœufs - Bubulcus ibis au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

Certaines espèces aiment à s’y reposer comme le Héron pourpré - Ardea purpurea, le Goéland brun Larus fuscus, ou s’y nourrir en période de reproduction comme le Martinet pâle - Apus pallidus, en montagne le Moineau soulcie - Petronia petronia, ou y hiverner pour le Torcol fourmilier - Jynx torquilla, le Pic noir - Dryocopus martius, le Cincle plongeur - Cinclus cinclus, le Pinson du Nord - Fringilla montifringilla, le Grosbec casse-noyaux - Coccothraustes coccothraustes.

Photo 19. Héron pourpré - Bubulcus ibis dans le rough au Golf de la Grande Bastide © Huguette CLAUDE

Photo 20. Pinson du Nord - Fringilla montifringilla au Golf de la Grande Bastide © Jacques MARTIN

L’anecdote la plus cocasse pour l’avifaune est l’observation de Michel BELAUD d’un Grand Corbeau - Corvus corax transportant une balle de golf dans le bec au Mont Agel. Les jeunes Grands Corbeaux sont souvent malicieux et transportent des objets s’apparentant à un œuf. Certains adultes ont encore ce comportement qu’on attribue au besoin d’impressionner leurs congénères ou leur partenaire par le transport en vol d’objets brillants par exemple. 

Photo 21. Torcol fourmilier - Jynx torquilla hivernant au Golf de la Grande Bastide © Gaëtan JOUVENEZ

Photo 22. Pic noir - Dryocopus martius au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

D’autres espèces prestigieuses et exigeantes en termes de biotope s’installent comme le Pic épeichette - Dendrocopos minor, la Chevêche d'Athéna - Athene noctua, et nichent comme le Blongios nain - Ixobrychus minutus, dont les sites de nidification sont très rares dans les Alpes-Maritimes, et se limitent à cinq, dont deux dans des golfs.

Photo 23. Blongios nain - Ixobrychus minutus dans les massettes d’un étang du Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

Photo 24. Pic épeichette - Dendrocopos minor au Golf de la Grande Bastide © Jocelyne BEN-SAID

Enfin, certaines espèces aimeraient s’y poser mais la sur fréquentation doit les en empêcher comme la Grande Aigrette - Casmerodius albus.
Les rapaces viennent aussi chasser sur les golfs qui concentrent un grand nombre de proies comme l’Autour des palombes - Accipiter gentilis.
L’Aigle royal - Aquila chrysaetos a déjà été observé sur les golfs, mais la proximité de la civilisation peut lui être fatal étant donné les activités cynégétiques alentours et les lignes électriques à haute tension présentes à proximité.

Photo 25. Aigle royal - Aquila chrysaetos victime d’une ligne électrique au Golf de la Vanade © Auteur non diffusé 
d. Les espèces échappées et exotiques
Comme pour la flore, les golfs concentrent la présence d’exotiques envahissants et d’échappés avec l’observation épisodique des espèces suivantes : l’Oie domestique, la Bernache du Canada, la Bernache nonnette, l’Ouette d'Egypte, la Tadorne à tête grise, le Canard carolin, le Canard mandarin, le Canard siffleur, le Canard domestique et de nombreux hybrides, l’Ibis sacré , la Grue royale, la Perruche ondulée, mais parfois nicheurs et en expansion comme le Capucin bec-de-plomb et la Perruche à collier.

Photo 26. Canard hybride dans le cours d’eau traversant le Golf de la Grande Bastide © Jocelyne BEN-SAID

Photo 27. Bernache nonnette - Branta leucopsis f. domestica à l’étang du Golf Country Club de Nice © Patrick KERN

Photo 28. Ouette d'Egypte - Alopochen aegyptiaca dans le fairway du Riviera Golf Club © Joss DEFFARGES

Photo 29. Tadorne à tête grise - Tadorna cana traversant une aire de départ du Golf de la Grande Bastide © Joss DEFFARGES

Photo 30. Canard carolin - Aix sponsa sur un étang au Golf de la Grande Bastide © Joss DEFFARGES

Photo 31. Grue royale - Balearica regulorum dans un fairway du Royal Mougins Golf Club © Patrick KERN

Et également des espèces étonnantes, de passage, comme l’Ibis chauve.

Photo 32. Ibis chauve -Geronticus eremita prénommé Léopold issu d’un programme de réintroduction italien/autrichien sur un fairway du Riviera Golf Club © Patrick KERN

e. Les espèces communes et peu communes
Parmi les très nombreuses espèces qui fréquentent les golfs des Alpes-Maritimes, quelques-unes voient leur plus forte densité précisément dans les golfs, comme la Gallinule poule-d'eau, la Foulque macroule, la Pie bavarde, la Corneille noire. D’autres nicheurs peu communs en milieu naturel dans les Alpes-Maritimes sont observés en période de reproduction dans les golfs comme le Martin-pêcheur d'Europe, la Huppe fasciée, le Loriot d'Europe.
Les hivernants ne sont pas en reste avec la Linotte mélodieuse, le Bruant des roseaux, le Tarin des aulnes, l’Alouette lulu sans compter toutes les espèces en halte migratoire du Pipit farlouse à la Grive mauvis.

Photo 33. Linotte mélodieuse - Carduelis cannabina au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

Photo 34. Corneille noire - Corvus corone sur un fairway du Riviera Golf Club © Joss DEFFARGES

Photo 35. Alouettes lulu - Lullula arborea se nourrissant dans le pré-rough du Riviera Golf Club © Joss DEFFARGES

Photo 36. Faisans de Colchide - Phasianus colchicus sur un fairway du Golf d’Opio Valbonne © Joss DEFFARGES

  1. Les mammifères
    A part les chiroptères observés au crépuscule, la macrofaune a des inventaires moins élogieux que les oiseaux dans les golfs, qui sont souvent entourés de barrières électrifiées. Tout d’abord, les mammifères terrestres ne sont pas les bienvenus sur le green, taupes et Lagomorphes, sangliers et cervidés, Mustélidés et campagnols, peuvent causer des dommages extrêmes au gazon. Sauf exception, seules des espèces très communes sont observées comme le Hérisson d'Europe et l’Ecureuil roux.
    Des espèces envahissantes se sont acclimatées comme l’Ecureuil à ventre rouge, ou d’autres fuient la pression cynégétique en se réfugiant où elles le peuvent, comme d’autres espèces « gibiers », le Faisan de Colchide et le Pigeon ramier. 

Photo 37. Chevreuil européen - Capreolus capreolus dans le rough du Golf du Claux-Amic © Joss DEFFARGES

  1. Les reptiles
    Les reptiles ne sont pas très communs dans les golfs. Les tortues d’eau sont le plus souvent représentées par l’envahissante Trachémyde écrite, au lieu d’espèces en Plan National d’Action comme la Cistude d’Europe.

Photo 38. Trachémyde écrite - Trachemys scripta traversant un semi-rough au Golf de la Grande Bastide © Huguette CLAUDE

Photo 39. Lézard à deux raies - Lacerta bilineata mangeant un orthoptère au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

Certains golfs abritent encore localement de belles populations de Lézard des murailles et d’Orvet de Vérone, ou servent de refuge au Lézard à deux raies, et exceptionnellement au Lézard ocellé et au Seps strié, ces trois dernières espèces étant très menacées sur le littoral des Alpes-Maritimes.
Les couleuvres sont présentes dans les restanques avec la Couleuvre de Montpellier, probablement la Couleuvre d'Esculape et la Coronelle girondine observées à proximité, et autour des lacs avec la Couleuvre helvétique et la Couleuvre vipérine.

Photo 40. Couleuvre vipérine - Natrix maura chassant dans un pré-rough au Golf de Cannes Mougins © Joss DEFFARGES

  1. Les amphibiens
    Les amphibiens sont très bien représentés dans les golfs, mais les disparités locales des cortèges sont fortes suivant leur localisation. Dans les golfs de montagne, on retrouve la Grenouille rousse, la Salamandre tachetée (et le Spélerpès de Strinati au Golf et Country Club de Vievola fermé à présent). Dans les collines derrière le littoral, les mares temporaires, les lacs, les étangs et les ruisseaux favorisent la présence du Pélodyte ponctué, de la Grenouille agile, du Crapaud épineux, de la Rainette méridionale et de la Grenouille rieuse.

Photo 41. Juvénile de Rainette méridionale - Hyla meridionalis au Golf de la Vanade © Joss DEFFARGES
La densité de reproducteurs est intéressante dans certains golfs, surtout pour des espèces cryptiques comme la Grenouille agile, dont les sites connus de reproduction dans les Alpes-Maritimes sont peu nombreux. La Rainette méridionale et la Grenouille rieuse constituent une biomasse parfois non négligeable expliquant l’intérêt de ces milieux pour d’autres espèces prédatrices comme des reptiles et des oiseaux.

Photo 42. Grenouille agile – Rana dalmatina au Golf de Cannes Mougins © Gaëtan JOUVENEZ

Photo 43. Embryons de Grenouille agile – Rana dalmatina au Golf de la Vanade © Joss DEFFARGES

D’autres amphibiens du genre Pelophylax, que l’on appelle Grenouille verte indéterminée, sont potentiellement présentes dans des golfs en aval de populations de Grenouille de Lessona ou de Grenouille commune, mais la détermination à l’espèce est délicate, car les hybridations sont nombreuses.

Photo 44. Grenouille verte indéterminée du genre Pelophylax à l’étang de Vaugrenier © Jean-Pierre BIGNON

  1. Les odonates
    Les libellules pullulent sur les golfs, même si elles sont souvent cantonnées aux petits cours d’eau traversant les parcours et au gros rough qui leur sert à maturer. Les étangs et les lacs sont des lieux de reproduction majeurs pour certaines espèces dans les Alpes-Maritimes avec des densités pratiquement équivalentes à des milieux naturels, mais les cortèges sont moins diversifiés et les espèces en expansion colonisent massivement ces biotopes artificialisés. Les deux espèces protégées françaises s’y reproduisent, l’Agrion de Mercure et l’Oxycordulie à corps fin, et étant donné l’état des populations dans le département, leur reproduction sur ces sites devrait être prise en compte dans le Plan national d’action en faveur des Odonates. L’Agrion de Mercure, en particulier, est une espèce aux exigences écologiques fortes, puisqu’elle affectionne les espaces ouverts et fuient les zones forestières ou les ripisylves trop denses. Les golfs contribuent donc à son maintien si une gestion correcte y est appliquée.

Photo 45. Mâle d’Agrion de Mercure - Coenagrion mercuriale au Golf de la Grande Bastide © Emmanuel TCHENG

Presque 90% des espèces de libellules des Alpes-Maritimes peuvent être découvertes dans les golfs, les Caloptéryx, de nombreuses Lestes, les Agrions et Ischnures, les Naïades, les Aeschnes qui ne sont pas alticoles, les Anax, les Gomphes et les Onychogomphes, le Cordulégastre annelé, les Libellulidés et les Orthétrums, les Sympétrums.
Des espèces migratrices sont également observées comme l’Anax porte-selle, le Sympétrum à nervures rouges et le rare Sympétrum du Piémont.

Photo 46. Halte migratoire d’Anax porte-selle - Anax ephippiger au Golf de la Grande Bastide © Jocelyne BEN-SAID
Les espèces aux densités les plus fortes comparées à d’autres sites naturels sont le Leste vert, la Naïade aux yeux bleus, le Pennipatte blanchâtre, l’Aeschne mixte, le Crocothémis écarlate, le Trithémis pourpré.

Photo 47. Mâle « en obélisque » de Trithémis pourpré - Trithemis annulata au Golf de Cannes Mougins © Joss DEFFARGES
Une nouvelle espèce pour les Alpes-Maritimes a même été découverte spécifiquement dans les golfs, l’Orthétrum à stylets blancs.

Photo 48. Mâle d’Orthétrum à stylets blancs - Orthetrum albistylum au Golf de la Grande Bastide © Joss DEFFARGES

  1. Les papillons de jour
    Les Rhopalocères ne sont pas nombreux sur les parcours de golf. Les grandes étendues de gazon ne favorisent pas une grande diversité de plantes-hôte. Dans le hors limite toutefois, subsistent des cortèges variés avec les espèces les plus communes : Tircis, Azuré commun, Azuré de Lang, Belle Dame, Bleu-nacré espagnol, Citron de Provence, Citron, Demi-deuil, Flambé, Mégère, Mélitée orangée, Myrtil, Piéride de la rave, Piéride du chou, Piéride du Navet, Fadet commun, Silène, Souci, Tabac d'Espagne, Vulcain, Ocellé de la canche, Argus bleu céleste, Argus vert, Aurore, Azuré des cytises, Azuré des nerpruns, Brun des pélargoniums, Céphale, Collier de corail, Cuivré commun, Fluoré, Hespérie de l'alcée, Machaon, Marbré de Cramer, Marbré-de-vert, Mélitée de Fruhstorfer, Mélitée des centaurées, Mélitée du plantain, Pacha à deux queues, Petite Violette, Piéride de la moutarde, Sylvain azuré, Sylvaine, Thécla du kermès.
    Les treize espèces en cours d’extinction sur le littoral des Alpes-Maritimes sont absentes dans les golfs, comme le Damier de la succise, l’Échiquier d'Occitanie, le Cuivré mauvin, l’Hermite, l’Hespérie à bandes jaunes, le Sablé de la luzerne, l’Hespérie de la ballote, l’Azuré du baguenaudier et la Vanesse des pariétaires. Le Gazé, l’Azuré des orpins, la Proserpine et le Grand Nacré deviennent si rares ou localisés que l’on peut les considérer éteints dans les biotopes des propriétés des golfs.
    Mais trois espèces intéressantes et localisées sont encore observées, pour peu que leurs plantes-hôtes soient préservées : le Morio qui se reproduit dans les saules et les bouleaux le long des étangs et en lisière des boisements, la Diane, espèce protégée, dont la chenille se nourrit des aristoloches et dont les pontes subissent le plus souvent une fauche trop précoce au mois de mai dans le hors limite, et le Petit Mars changeant, qui pond dans les ripisylves sur les peupliers et les saules, des arbres communément plantés dans les golfs.

Photo 49. Diane - Zerynthia polyxena au Golf de la Grande Bastide © Jocelyne BEN-SAID

Photo 50. Morio - Nymphalis antiopa prenant le soleil près du Victoria Golf Club © Yves et Margareth VERET

Photo 51. Petit Mars changeant - Apatura ilia au Golf de la Grande Bastide © Jocelyne BEN-SAID

  1. Les papillons de nuit
    A l’inverse des papillons de jour, les Hétérocères peuvent être en très forte densité sur les parcours de golf. Ce sont essentiellement des noctuelles dont les chenilles broutent le système racinaire du gazon. C’est l’image même du déséquilibre d’un milieu, l’abondance d’une ressource unique aidant le développement d’espèces précises. 
    La plupart des golfs cherchent actuellement les manières les plus naturelles pour s’en débarrasser, mais pulvérisent des insecticides en cas d’infestation. Certains ravageurs sont assez problèmatiques, parce qu’exotiques et envahissants, comme un Castniidé, le Bombyx du palmier.
    D’autres espèces courantes sont quand même observées, comme l’Ecaille chinée qui bénéficie d’une Directive Habitats, la Pyrale de la menthe, le Sphinx du tilleul, l’Etoilée et les Zygènes les plus communes.

Photo 52. Ecaille chinée - Euplagia quadripunctaria au Golf de la Grande Bastide © Huguette CLAUDE

Photo 53. Pyrale de la menthe - Pyrausta aurata au Golf de Cannes Mougins © Joss DEFFARGES

Photo 54. Bombyx du palmier - Paysandisia archon près du Golf de Biot © Jean-Pierre BIGNON

  1. Les orthoptères
    Les orthoptères sont considérés comme des bio indicateurs fiables, car chaque espèce est souvent inféodées à un biotope précis, en particulier celles qui sont aptères. On peut même définir d’après des relevés précis, chaque type de milieu rencontré. A ce titre, les observateurs renseignant correctement leurs données, mentionnant date exacte, lieu précis, quantité, sexe, stade de développement, comportement, méthode de détermination, permettent de nombreuses extrapolations. Ce travail de fourmi pour chaque donnée permet une exploitation très pointue pour caractériser des variations climatiques, des modifications d’habitats ou des phénomènes de pullulation. La Sauterelle opportuniste est par exemple une espèce commune dans le gros rough le long des fairway, alors qu’elle est assez rare en PACA.

Photo 55. Juvénile de Sauterelle opportuniste - Rhacocleis poneli au Golf de la Grande Bastide © Joss DEFFARGES

Dans les golfs, les orthoptères sont rencontrés principalement dans le hors limite. Ils évitent ainsi le piétinement et la tondeuse à gazon, et vivent des cycles biologiques assez proches de ceux en milieu naturel. Des espèces en danger d’extinction ou en danger critique d’extinction sont présentes comme le Grillon coléoptère et le Conocéphale africain, qui se reproduisent dans les prairies humides non fauchées. Les golfs constituent également un réservoir biologique important pour une espèce classée quasi-menacée, le Grillon des marais.

Photo 56. Juvénile de Conocéphale africain - Conocephalus conocephalus au Golf de Biot © Joss DEFFARGES

Photo 57. Mâle de Grillon coléoptère - Trigonidium cicindeloides au Golf de Biot © Joss DEFFARGES

Photo 58. Femelle de Grillon des marais - Pteronemobius heydenii au Golf de la Grande Bastide © Joss DEFFARGES

  1. Les autres insectes
    Pour bien d’autres insectes patrimoniaux, la taille du hors limite des golfs n’est pas suffisante, et certaines espèces manquent à l’appel, faute de plantes-hôte, d’espaces naturels de qualité, d’abondance de proies, d’habitats spécifiques, de sensibilité aux produits phytosanitaires ou aux engrais utilisés qui modifient le Ph des sols. De multiples facteurs jouent en leur défaveur comme nous l’avons vu avec les papillons de jour. Ce phénomène est appelé la banalisation de la faune sauvage. Les Coléoptères saproxyliques sont moins fréquents et les coprophages quasiment absents. Les Hyménoptères, les Mantes et les Névroptères sont peu fréquemment rencontrés, à part le Frelon asiatique. Ce n’est pas une bonne nouvelle, car ce prédateur introduit détruit des milliers d’insectes, surtout des abeilles, pour une seule ruche.

Photo 59. Frelon asiatique - Vespa velutina au Golf de la Grande Bastide © Yves et Margareth VERET

Photo 60. Mante décolorée - Ameles decolor au Golf de Biot © Joss DEFFARGES

Photo 61. Mante religieuse - Mantis religiosa au Golf de la Grande Bastide © Huguette CLAUDE

Les Cigales et les Punaises sont nombreuses, mais ce sont les espèces les plus classiques qui y sont identifiées.

Photo 62. Fulgore d'Europe - Dictyophara europaea au Golf du Claux-Amic © Gaëtan JOUVENEZ

Photo 63. Larve de Nezara viridula au Golf de la Grande Bastide © Huguette CLAUDE

Photo 64. Coccinelle à quatre points - Harmonia quadripunctata au Golf de la Grande Bastide © Jean-Pierre BIGNON

Les Diptères sont en revanche en pullulation. Enfin… une famille en particulier, les Tipulidés. Comme pour les Noctuelles, leurs larves se nourrissent du système racinaire du gazon et illustre le déséquilibre biologique régnant dans les golfs. Leur traitement aux insecticides est d’ailleurs une priorité, car elles avalent des mètres carrés à une vitesse hallucinante, laissant de grandes plaques rousses sur les fairway et les green. Les Corvidés et les passereaux viennent se nourrir de cette manne, et peuvent s’intoxiquer si la lutte chimique est systématiquement réalisée. Sans compter toutes les espèces aquatiques contaminées quand ces traitements s’écoulent dans les cours d’eau et la nappe phréatique. Et sans compter tous les autres traitements préventifs ou curatifs, lombricides, raticides, désherbants et les quantités de nitrates et d’arsenic contenues dans les engrais. Suivant certaines études, le cocktail peut être détonant pour la santé, surtout pour les jardiniers qui les épandent.

Photo 65. Tipule indéterminée sur le gazon roussi d’un fairway du Golf de Cannes Mougins © Joss DEFFARGES

  1. Les araignées et les scorpions
    Comme pour les papillons de jour, ce sont essentiellement des espèces communes qui sont identifiées. Les inventaires s’étoffent peu à peu dans ce groupe, et des découvertes sont indubitablement à venir. Les scorpions sont peu fréquents et doivent être représentés par ceux déterminés à proximité des golfs, le Scorpion noir à pattes jaunes et le Scorpion de Trieste. Les cordons végétaux des étangs et le hors limite sont peuplés de Pisaures admirablse, d’Épeires de l'Opuntia, de Lycoses tarentuline, de nombreux Tétragnathes, d’Épeires diadème, de Thomises Napoléon, de Linyphies triangulaires, d’Agélènes à labyrinthe, de Phalangium opilio, d’Épeires de velours, de Stéatodes domestique, de Mangores petite-bouteille, de Xystiques, de Tibellus, d’Araniella, d’Oxyopes, de Théridions au croissant, pour les espèces les plus souvent recensées.

Photo 66. Transport des juvéniles par une femelle de Lycose tarentuline - Hogna radiata dans le gros rough du Golf de Saint Donat © Joss DEFFARGES

Photo 67. Épeire diadème - Araneus diadematus près du Golf d’Opio Valbonne © Huguette CLAUDE

Photo 68. Argiope frelon - Argiope bruennichi le long du cours d’eau qui traverse le Golf de la Grande Bastide © Joss DEFFARGES

Photo 69. Agélène à labyrinthe - Agelena labyrinthica dans le gros rough du Golf Le Provençal © Joss DEFFARGES

Photo 70. Evarcha jucunda au Golf Le Provençal © Joss DEFFARGES

Photo 71. Neoscona adianta dans le Golf de la Grande Bastide © Huguette CLAUDE

Photo 72. Saitis barbipes dans le gros rough du Golf de Saint Donat © Joss DEFFARGES

Dans les bio indicateurs, les araignées forment un groupe captivant. Il existe notamment un rapport entre la taille et les méthodes de chasse des espèces observées, et les bonnes pratiques agricoles. Un potager bio abritera des espèces en moyenne plus grandes et plus nombreuses à chasser au sol. De grandes araignées patrimoniales semi-aquatiques ont été prospectées, comme les Dolomèdes, et leur présence est soupçonnée dans les golfs.

Photo 73. Dolomède indéterminée en aval du Golf de Cannes Mougins © Joss DEFFARGES

Photo 74. Carrhotus xanthogramma dans le gros rough du Golf d’Opio Valbonne © Joss DEFFARGES

  1. Les gastéropodes
    Malheureusement, les golfs ne sont pas des sanctuaires pour les limaces et les escargots, mais des cimetières, et l’expertise le long des clôtures en témoigne. Elles sont la frontière avec le milieu naturel exempt de limacides, et le sol sous les barrières est le plus souvent constitué de milliers et de milliers de coquilles vides attestant de l’efficacité des produits employés depuis des dizaines d’années. Au demeurant, la densité des survivants paraît proportionnelle à la gestion respectueuse des biotopes du hors limite des golfs.
    Les espèces terrestres ayant échappées au massacre sont donc les plus communes et exclusivement des escargots en très petit nombre, la Caragouille rosée, l’Escargot mourguéta, l’Elégante striée, le Cornet méditerranéen, l’Escargot petit-gris, le Bulime tronqué, la Veloutée plane, la Caragouille solide, l’Hélicette veloutée, le Petit Moine, le Grand Luisant, le Bouton commun, la Veloutée ciliée, l’Aiguillette commune, l’Hélice édule, la Caragouille globuleuse, l’Hélicelle des Balkans.

Photo 75. Escargot mourguéta - Eobania vermiculata dans le hors limite du Victoria Golf Club © Joss DEFFARGES

Photo 76. Caragouille globuleuse - Cernuella virgata au Golf d’Opio Valbonne © Joss DEFFARGES

Photo 77. Aiguillette commune - Cecilioides acicula au Golf de la Grande Bastide © Gaëtan JOUVENEZ

Les espèces aquatiques ou semi-aquatiques semblent mieux s’en sortir, avec de nombreuses découvertes réalisées en 2020, mais leur étude et leur cartographie détaillées dans les Alpes-Maritimes ne font que commencer. On ne peut préjuger de leur diversité dans les golfs sans avoir des inventaires plus complets sur le département. Les espèces suivantes ont été relevées récemment : la Luisantine des marais, la Physe voyageuse, le Planorbe spirorbe, la Limnée commune, l’Ancyle des fleuves, la Valvée porte-plumet, l’Ambrette élégante, la Vallonie trompette, et une espèce envahissante, l’Hydrobie des antipodes.
L’espèce emblématique à retrouver dans les golfs, protégée par une Directive Habitats et dont les populations sont les plus vulnérables en Europe, serait le Vertigo étroit, cité au Golf de Cannes Mougins en 2010 par l’INPN.

Photo 78. Luisantine des marais - Zonitoides nitidus au Golf de la Grande Bastide © Gaëtan JOUVENEZ

Photo 79. Ambrette élégante - Oxyloma elegans dans le gros rough au Golf de Biot © Joss DEFFARGES

Photo 80. Vallonie trompette - Vallonia pulchella au Golf de la Grande Bastide © Gaëtan JOUVENEZ

Conclusion
D’un strict point de vue naturaliste, les golfs constituent un milieu peu naturel, pollué et critiqué dans sa gestion. Pourtant, les inventaires dans les Alpes-Maritimes montrent des déséquilibres biologiques et des travers, mais aussi une faune peu commune avec des oiseaux nicheurs nombreux et divers, des haltes migratoires exceptionnelles, des espèces protégées ou bénéficiant de Directive Habitats, des cortèges d’Odonates remarquables, et des richesses naturalistes encore à découvrir.
L’urbanisation fragmente plus vite les habitats qu’aucun golf ne semble pouvoir le faire, et une biodiversité insolite cohabite réellement avec nos golfs périurbains. Un manque de connaissances et de gestion est en train d’être compensé par de louables initiatives ces dernières années.

Références bibliographiques
• ASSOCIATION INTERNATIONALE DE CLIMATOLOGIE
https://www.researchgate.net/profile/Francois_Dusoulier/publication/288493728_Les_Insectes_peuvent-ils_servir_de_bio-indicateurs_climatiques_L'exemple_des_Orthopteres_en_Bretagne/links/5681910408ae1975838f8d66/Les-Insectes-peuvent-ils-servir-de-bio-indicateurs-climatiques-Lexemple-des-Orthopteres-en-Bretagne.pdf
• BIOBASE et AGRO PERSPECTIVES
https://www.agroperspectives.fr/post/araignees-des-bioindicateurs-arthropodes-plus-pertinents-que-les-carabes
• ESPACES NATURELS - Revue des Professionnels de la Nature
http://www.espaces-naturels.info/golfs-s-engagent
• FEDERATION FRANCAISE DE GOLF
https://www.ffgolf.org/Actus/Environnement/Programme-Golf-pour-la-Biodiversite-les-premiers-labels-arrivent-dans-les-clubs
• GROUPEMENT DES ENTREPRENEURS DE GOLF FRANÇAIS
http://www.gegf.eu/programme-golf-et-bio-diversite-de-la-ffgolf/
• LEGOLF NATIONAL
https://www.golf-national.com/museum-national-dhistoire-naturelle/
• MACHENAUD D. - GP enquête. «Golf et Environnement»
https://www.golfplanete.com/actualites/le-dossier-golf-et-environnement-1ere-partie-le-constat/
https://www.golfplanete.com/actualites/gp-enquete-golf-et-environnement-2e-partie-propositions-de-solutions/
https://www.golfplanete.com/actualites/enquetes/golf-et-environnement-3e-partie-des-parcours-exemplaires/
• Roquinarc’h O., Lacoeuilhe A., Gourdain P., Charrier T. & Fournil C. 2019. — Le golf: activité sportive contre-nature ou opportunité écologique ?/Golf: nature-incompatible activity or ecological opportunity? Naturae 2019 (8): 211-232. https://doi.org/10.5852/naturae2019a8
• WIKIPEDIA
https://fr.wikipedia.org/wiki/Golf_et_environnement

ARTICLE COMPLET:
https://share.mailo.com/?key=D8vFwj0sVkPSjyIg1n%2FqDJPneJk%2BOCwXjlaA%2FOd%2Bpy9DwWNFoHg9OA%3D%3D

et

https://drive.google.com/file/d/1GIk99wJC09nnsx2e91-yUxwW8WByRunf/view?usp=sharing

Publicado el enero 3, 2023 08:53 MAÑANA por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario

12 de abril de 2022

De nouveaux Odonates pour les Alpes-Maritimes (2017)

Avec la découverte et l’identification de la Cordulie méridionale Somatochlora meridionalis par Guy George
https://drive.google.com/file/d/1B8EbZKnm4nBfr9DnNrrSI3BdLqg_qDoL/view?usp=sharing lors de l’inventaire citoyen de Mouans-Sartoux, d’autres espèces de libellules ont enrichi le patrimoine naturel des Alpes-Maritimes ces dernières années, comme la confirmation de la présence discrète de l'Agrion mignon Coenagrion scitulum ou du Sympétrum déprimé Sympetrum depressiusculum qui était vivement recherché sur un site varois voisin à Fondurane (83) http://ns340113.ip-5-196-79.eu/images/5_publications/rapport_activite/ra2014_cenpaca.pdf .

Faisons le point. Le discret Leste des bois Lestes dryas, qui porte très mal son nom dans le Mercantour puisqu’il vit dans les tourbières de très haute altitude, a été retrouvé, permettant de confirmer son autochtonie. Sa cartographie est un vrai challenge vu le peu d’accessibilité des milieux où on le rencontre. Le Sympétrum du Piémont Sympetrum pedemontanum est contacté régulièrement, mais souvent en fin de saison sur le littoral et uniquement des adultes, faisant suspecter que ce ne sont que des individus en migration et que l’espèce ne se reproduit que très localement en vallée préalpine de manière sporadique dans les Alpes-Maritimes (Isola en 2018 et Roquebilière en 2019). Le Trithémis annelé Trithemis annulata continue sa progression depuis l’Afrique, en 1975 à Gibraltar, en 1989 en Corse, en 1994 dans le Languedoc-Roussillon, il est arrivé en 2011 à Nice et se reproduit à présent sur de très nombreux sites dans tous les bassins versants côtiers jusqu’à Vintimille.

Le petit nouveau se nomme l’Orthétrum à stylets blancs Orthetrum albistylum dont l’origine est douteuse. On peut supposer une introduction accidentelle de larves cachées dans des végétaux aquatiques pour des bassins d'agrément par exemple, comme en 1992 où l’espèce avait déjà été signalée par Daniel Beauthéac https://www.faune-paca.org/index.php?m_id=54&id=4671209 . Cette fois-ci, avec 7 individus observés et une femelle en ponte, la population pourrait devenir pérenne.

Dans le merveilleux monde des « Dragons Volants », beaucoup de découvertes sont encore à venir tant est complexe et riche la discipline qui consiste à les étudier : l’Odonatologie. Nous attendons avec impatience l'observation de l'expansion de certaines espèces comme le Selysiothémis noir Selysiothemis nigra https://www.faune-paca.org/index.php?m_id=54&id=8934385 ou le Brachythémis à ailes barrées Brachythemis impartita https://www.inaturalist.org/observations/95052717 ou de plus grandes surprises encore avec le Leste à cerques retroussés Chalcolestes parvidens https://www.inaturalist.org/observations/100937819 ou l'Orthétrum effilé Orthetrum trinacria. Pas besoin de filet pour commencer et s’initier. Alors, à vos appareils photos, et bonnes macros !

PROJET
https://www.inaturalist.org/projects/odonates-de-france

Publicado el abril 12, 2022 08:10 MAÑANA por eliot13 eliot13 | 0 comentarios | Deja un comentario